Presque deux ans après un premier album époustouflant,
Oliver Weers revient, toujours chez
Target Records, mais sur son tout nouveau label «MetalHeaven», avec un «
Evil's Back» qui a la lourde tâche de confirmer l’excellente impression qu’avait laissé le superbe «
Get Ready» dans mon conduit auditif.
Le challenger déchu de la Star Ac' danoise 2009 m’avait déjà fortement impressionné avec un 1er album d’une qualité rare, aussi bien par ses compositions fortes et variées, que par son chant, sobre et d’une grande puissance. Et, même si la brigade en cuisine a complètement changé (musiciens, compositeurs et producteur) et que la carte semble n’avoir que peu évolué, retrouvant à peu près les mêmes ingrédients, on peu d’ores et déjà dire qu’
Oliver Weers, remet le couvert. Et pas pour nous servir du réchauffé, ni de la musique "fast food". Bien qu’il soit vrai, aussi, que la musique d’
Oliver Weers soit assez standardisée, ce qui fait la différence avec "McDo" c'est le tour de main, la qualité des ingrédients, le dosage des épices et surtout, l’âme du chef.
D’ailleurs, musicalement c’est surtout dans le dosage des épices que se révèlent les différences entres les deux albums. Des compos un peu moins Heavy, un peu plus
Hard FM mâtiné de Prog', mais toujours d’une très grande qualité sans ostentation et très variées, offrant à la voix d’
Oliver toute la place pour s’exprimer. Une voix qui, elle aussi, à évolué, un timbre plus aigu, mais la tessiture si agréable avec son voile léger est toujours aussi envoutante, et par delà cette sensation de puissance retenue,
Oliver semble doter d’un coffre énorme sans fond. Un chant qui, encore une fois, n’est pas là pour faire des prouesses techniques ou épater la galerie, mais qui est naturellement éblouissant. Et pour le dressage du plat, une prod' un peu plus sèche et mate, non pas plus lourde, mais plus "light" sans être trop légère, tirant elle aussi plus sur les aigus, et donnant aux titres fouettés de positivité une texture aérienne d’une légèreté lumineuse.
Après «
Get Ready»,
Oliver Weers persévère pour notre plus grand plaisir dans ce que
David Lee Roth, jadis, avait qualifié de «Big Rock», une sorte de Heavy Rock chromé et chatoyant, à l’américaine, puissant, riche et festif ou au moins ouvertement positif. Un son… une vibe… un feeling qui n’a comme ambition que de vous faire passer un bon moment et même vous faire prendre votre pied.
Oliver Weers confirme avec «
Evil's Back» qu’il a ce feeling, ce don, ce charisme qui captivent. Encore une fois très bien entouré, il confirme sa propre identité, au-delà du style et du timbre.
Oh ! bien sûr, tout cela ne reste que du Rock, et en matière de Rock, tout a déjà été écrit et fait, forcément, les références et les rappels fusent : Genesis, Peter Gabriel, Glenn Hugues, Ozzy ou Bowie, et à plusieurs reprise
Paul Stanley (fait particulièrement troublant sur «Beautiful
Rain», superbe ballade mélancolique et lumineuse). Mais alors que «
Get Ready» affichait clairement les eighties au compteur, «
Evil's Back» sonne nettement plus actuel, grâce à cette prod' hyper dynamique agissant comme un lubrifiant pour faire pénétrer sans brutalité ce gros calibre. Douze titres énormes qui s’enfilent sans faiblir et vous remplissent d’un panard intégral atteignant le nirvana à plusieurs reprises avec des monuments comme le vivifiant, le superbe, le magnifique… le génial !? «
Need It Bad», avalanche de riffs frais et ravageurs d’une pêche à vous faire grimper aux rideaux, le non moins décapant «Much To Much» titre à tiroirs cavalcade épique flirtant avec le
Death Melo, le
Hard Rock et Ricky Martin, bourré de Riffs et de gimmicks varié…
Oui, il est temps de le dire, hormis le chant magnifique, la
Prod' aux petits oignons, les compos chaleureuses, les musicos cassent aussi la baraque : la basse qui groove, qui claque et vous plaque, la batterie qui brille par sa pondération et son à-propos, et les guitares qui ont la délicatesse d’être superbes et ébouriffantes.
Et les quelques arrangements de piano et de violons de très bon aloi, évitent l’écueil facile du
Metal Sympho' pompeux de comédie musicale. «Hero» évite glorieusement ce même travers, dans lequel aurait pu tomber ce duo
Hard Rock avec Rebecca Louise Armstrong, et contient toujours cette mélancolie positive qui vous élève vers la lumière. Rapide mais hélas, trop furtif.
Mais dès le départ (après une énigmatique intro), avec le titre éponyme à l’album,
Oliver Weers était entré dans le vif du sujet, un Heavy Rock qui a du punch, percutant, direct, qui n’inspire qu’une chose : le respect.
Après un 1er album avec lequel
Oliver avait revêtu l’étoffe des héros, il revient et confirme son art avec «
Evil's Back», imprimant sa trace dans l’empreinte des géants. Irai-je trop loin en disant qu’
Oliver Weers a sorti, coup sur coup, deux chefs d’œuvre… ? Il correspond pour moi, à l’image que je me fais du
Metal idéal, car même si j’aime aussi le plomb et l’acier, le chrome a ma préférence. Surtout quand il est comme ici, un acier supérieur inoxydable, d’un état de surface impeccable, d’une épaisseur conséquente mais sans gâter les fines ciselures, lui évitant un piquage à long terme, et d’une brillance aveuglante.
Je passerai sous silence la pochette, franchement pas à la hauteur. Même si elle confirme, elle aussi, l’émergence d’un logo à retenir.
fabkiss
Tiens, j'avais jamais vu les choses aussi clairement...!
c'est positif ou négatif
métaphore culinaire pour un masterchef XD
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