Evil or Divine

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15/20
Nom du groupe Sideburn (SWE)
Nom de l'album Evil or Divine
Type Album
Date de parution 09 Juin 2015
Labels Metalville
Style MusicalStoner
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Masters and Slaves 06:36
2. Sea of Sins 04:41
3. When Darkness Calls 06:18
4. The Seer (Angel of Death) 07:05
5. The Day the Sun Died 08:10
6. Evil Ways 04:38
7. Presence 07:25
Total playing time 44:53

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Sideburn (SWE)


Chronique @ metalstormrider

14 Septembre 2015

Resurrectionem vivorum

Le nom de cette formation n’est certes pas le plus connu sur la scène Doom/Stoner mais les suédois de Sideburn entretiennent depuis près de vingt ans la flamme d’un style qui semble exister depuis que l’homme a réussi à mettre cette dualité éternelle entre le Bien et le Mal en musique…

« Evil or Divine » est justement le cinquième opus de la formation et autant vous prévenir que tous les éléments inhérents à ce style y sont incorporés… un purisme qui rend un vibrant hommage aux maîtres du genre. Et que ceux qui oseraient avancer que le groupe éprouve beaucoup de difficultés pour se détacher de ses influences aillent brûler en Enfer !!! La musique de Sideburn ne sombre jamais réellement dans le plagiat, elle remet au gout du jour, de manière personnelle, les mélodies intemporelles et magiques jadis usitées par leurs illustres aînés que sont Pentagram et, surtout, Black Sabbath

Et cette magie s’opère au travers de titres dont la durée moyenne peut excéder les 7 minutes, nous offrant une belle démonstration de puissance et de savoir-faire concernant la recherche du son. A l’heure où bon nombre de formations utilisent les samples, synthés et autres artifices, Sideburn continue en effet à opérer à l’ancienne. Ne surenchérissant pas avec des effets pompeux et préférant dompter le son brut de leurs instruments, nos musiciens savent le rendre parfois feutré, parfois abrupte. L’utilisation des effets de modalisation est restreinte, se cantonnant à la palette disponible dans les 70’S. Ainsi le son obtenu se montre particulièrement cru et peut laisser place belle aux breaks apportant une dimension étrange aux compositions.

C’est à « Masters and Slaves » que revient la lourde tâche d’introduire ce « Evil or Divine », un titre qui permet de rentrer dans le vif du sujet, montrant une capacité à combiner bien distinctement du Doom suffocant et du Stoner basique et direct… l’ambiance infernale des 70’S/80’S est garantie, avec la production moderne et puissante en plus.
« Evil Ways », quant à lui, écume les rivages cristallins et rassurants du Stoner avec son dynamisme et ses lignées vocales exquises résumant bien cette dualité qui semble être le fil conducteur de ce « Evil or Divine, ouvrant d'ailleurs une brèche pour le lumineux « Sea Of Sins », proposant sa rythmique sans faille, fluide et rapide. L’ensemble des compositions montre un choix marqué pour l’utilisation des codes d’écriture typiques qu’adoptaient leurs vaillants aînés, à savoir plusieurs phases rythmiques alternées au sein d’un même morceau…Encore un bel exemple de l’influence du génial groupe de Birmingham sur nos suédois. Malheureusement, un manque de créativité est à déplorer, beaucoup de rythmiques ne vous seront absolument pas étrangères, et même les noms des compositions possèdent des consonances, elles aussi très largement empruntées aux pères spirituels.

Mais les plus profonds abysses ne sont pourtant pas si éloignés de ces calmes rivages, et puisqu’il faut mieux régner en maître aux enfers qu’être esclave au paradis, Sideburn accompagnera votre chute vers les Enfers avec le lent et sombre « The Day The Sun Died ». Le cinglant « The Seer » se chargera de vous enchaîner dans une atmosphère suffocante qui se dégage de ses riffs pachydermiques… La référence de l’album, 7 minutes magnifiées par le chant grave si particulier du multi instrumentiste Jani Kataja et par des solos que le maître Iommi, lui-même, aurait pu composer.

L’album se finira par le très particulier « Presence », très psychédélique, débutant de manière très pop/rock moderne et intégrant l’utilisation de synthé et un chant moins agressif… complètement inattendu dans ce genre de skeud. Seul le mixage rappelle que ce titre est bel et bien enfanté par un groupe de Metal… une belle montée en puissance, montrant au passage la dextérité et la versatilité de nos musiciens.

Pour résumer, « Evil or Divine » s’adresse à tout fan de Heavy des années 70’S qui adhèrent complètement à l’énorme influence qu’ont eu les maîtres sus-cités. Un album passionnant, rondement mené et dynamique mais dont l’atout est aussi sa faiblesse, celle d’un conformisme convaincu venant souvent obscurcir le processus créatif. Un groupe qui reste cependant à suivre de très près...

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