Evil Power Attack

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17/20
Nom du groupe Enforcer (CHL)
Nom de l'album Evil Power Attack
Type Album
Date de parution Septembre 2016
Style MusicalSpeed Thrash
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1. Enter the Satanism 02:35
2. Dark Age 02:21
3. Ritual of Destruction 03:00
4. Scorn of the Weak 02:47
5. Total Lust 02:20
6. Kickboxing 02:16
7. Lambs As Wolves 02:01
8. Black Souls 03:09
9. The Arrival (Agressor Cover) 02:31
10. Evil Power Attack 06:26
Total playing time 29:26

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Enforcer (CHL)


Chronique @ LeMoustre

01 Janvier 2017

Evil Temptation

Enforcer est un groupe chilien (à ne pas confondre donc avec ses nombreux homonymes, notamment les speed-freaks Suédois). Auteur d'un album très influencé par la scène thrash extrême (Violent Speed Assault en 2007, inégal), le trio composé de Rodrigo (cris et guitares), Bastian (basse) et Luis (batterie) enregistre à Santiago son second disque près de 10 ans après sa première sortie. La scène extrême chilienne est décidément actuellement en plein essor (citons les excellents Miserycore, Ripper, Dekapited ou Nuclear, entre autres)

Aucun changement notable sur le style pratiqué, puisque les dix titres exécutés ici (dont la reprise d'Agressor "The Arrival" - cocorico !) reprennent l'héritage de l'album de 2003, à savoir un thrash bourrin, que l'on rapprochera du terrible Serpent Temptation de 1988 sorti par un autre trio, Incubus (pré-Opprobrium). Sitôt les premières lignes de basse de "Enter The Satanism" qui ouvrent le disque vite rejointes par un riffing acéré et une batterie déchaînée (le jeu spécifique des frères Howard tant à la guitare qu'à la batterie est vraiment très proche), on sent que la machine va sans nul doute faire de nouveaux fans. Plus précises, mieux mises en valeur, bénéficiant d'un son plus puissant que lors de la décennie précédente, les ogives que sont "Dark Age", "Ritual Destruction", ou "Scorn The Weak" ne font aucun quartier. Un peu toutes sous le même modèle (je commence à fond, puis j’accélère), les compositions sont à vitesse Mach2, si l'on exclut le final "Evil Power Attack" aux riffs heavy du plus bel effet. Les vocaux scandés de Rodrigo se rapprochent ainsi de Scott LaTour (qui officiait sous la mouture d'origine du premier Incubus), voire de Jürgen Reil (Kreator) avec quelques cris hystériques en sus, rajoutant à la rage palpable de la galette (les refrains de "Ritual Of Destruction", par exemple). Tout est donc ici fait pour revenir entre 1986 et 1988.

Rares sont toutefois les breaks relançant la machine (principal reproche là où un ou deux titres plus lourds auraient aéré un ensemble infernal quasiment de bout en bout), mais quand ils sont là, c'est du plus bel effet (le départ du sulfureux "Kickboxing", le somptueux "Evil Power Attack" aux relents Pleasure To Kill). Notons des soli pas trop dégueulasses ("Scorn The Weak", "Evil Power Attack" sur sa dernière partie) dans un style King/Hannemann avéré. Egalement, il faudra quelques écoutes pour faire le distinguo entre quelques plans un peu ressemblants, notamment pour le néophyte découvrant des déflagrations hyper énervées de ce style tout droit sorti de la seconde moitié des 80's. Ici, pas de tripatouillages de studio, ni artifice, ni réverb' sur les vocaux, une batterie au son naturel genre Ventor millésime 1986, chacun l'aura compris : les fans des productions aseptisées peuvent voir ailleurs.

En moins de 30 minutes, la messe est dite. Si les influences principales sont totalement identifiables (les vieux Sodom, les deux premiers Kreator, Agressor, Incubus bien sûr, Slaughter), Enforcer sort en cette année 2016 un album jouissif et d'un autre temps (le chanteur porte un T-Shirt Vectom dans le livret, si, si). Sorti assez confidentiellement (aucune promo, un malheureux titre - "Scorn The Weak" - sur la principale plateforme d'écoutes) sous le micro label américain Utterly Somber Creations, et donc on imagine en tirage assez limité, l'album peut sans souci être tenté par les thrashers fans des groupes cités ci-dessus sans crainte d'être trompé sur la marchandise.


P.S. : Il reste quelques exemplaires chez Legion Of Death, bon plan pour ne pas se ruiner en frais de port de la Poste américaine.

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