Vous avez envie de faire un tour dans les fyords norvégiens mais n’avez plus un sous en poche, qu’à cela ne tienne,
Glittertind vous offre le voyage pour le prix d’un cd. Coiffez vous la barbe, chaussé le casque cornu et c’est parti !
Evige Asatro, deuxième album du « groupe »
Glittertind derrière lequel ne se cache en fait que Torbjorn Sandvik qui n’avait que 17 ans lors de l’enregistrement de l’album, nous emmène dans un folk metal viking norvégien à tendance entraînante teinté d’influences thrash / punk.
Pendant un peu plus de 40 minutes et tout en conservant un esprit folk,
Evige Asatro, que cela soit par ses propres compositions ou par les arrangements de chansons traditionnelles norvégiennes, nous propose un panel d’atmosphères diverses allant de la limite ‘chanson à boire’ « Se Norges Blomsterdal » à la traditionnelle et acoustique « En Stille
Morgen –
1349 » qui en font un album agréablement varié. Après la première chanson instrumentale, on entre réellement dans le vif du sujet avec « Karl den Store » qui nous montre la facette la plus légère et rentre dedans de l’album avec des compositions plutôt speed et joyeuse dont le côté folk est plutôt relégué au chant et aux refrains. La simplicité thrash/punk de ces compositions assez courtes les rend forts efficaces et il est bien dur de ne pas headbanger sur des chansons comme « Fjellheimen gir meg fred ».
Ensuite, on change complètement d’atmosphère avec « En stille
Morgen -
1349 » qui avec « Om Kvelden » qui nous plonge dans un folk metal mélodique intense et plutôt nostalgique qui tranche avec le côté léger du début de l’album. On admirera ici le chant mature de Torbjorn dont on a peine à croire l’age et qui est la force principale de l’album. On voit ici la réelle implication de l’auteur dans le côté folklorique motivé d’après les texes par un amour hautement patriotique et nationaliste dans le bon sens du terme puisque si la deuxième chanson est un arrangement d’un chanson traditionnel norvégienne, la première est une création et elle s’insère pourtant à merveille dans l’esprit traditionnel.
Enfin, pour faire le lien entre ces deux univers, on trouve des chansons style hymne folk/epic telles que « Nordmannen » qui garde un esprit intense tout en préservant un rythme de marche relativement soutenu et donc entraînant. Ces chansons ne sont pas du tout un mélange batard des deux univers précédents mais bien un autre aspect de
Glittertind aussi puissant que les précédents.
Soyons franc, l'album est surtout porté par le chant, tantôt mi-rocailleux, tantôt clair à la viking qui nous charme du début à la fin. Les autres parties sont aussi simple qu'efficace et la batterie est assurée par une boîte à rythme sobrement programmée et qu'on oublie vite au bout de quelques instants. Attention, l'instrumentation n'est pas pour autant maladroite comme le montre les deux titres instrumentales qui encadrent l'album (si on exclue le dernier titre bonus). De plus, il faut saluer le mariage entre création et adaptation qu'on a franchement du mal à discerner.
En un mot, bravo !
Par contre, je tiens à préciser que tu as fait une faute impardonnable => Les Vikings n'avaient pas de cornes sur leurs casques !!
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