Everything Goes On

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15/20
Nom du groupe EGO (ITA)
Nom de l'album Everything Goes On
Type EP
Date de parution 10 Novembre 2018
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1.
 The Last Fall
Ecouter04:16
2.
 Otherworld
Ecouter04:08
3.
 Sunset Overture
Ecouter04:47
4.
 Timeless Battle
Ecouter04:58
5.
 To Nowhere
Ecouter05:17
6.
 Until the End of Time
Ecouter03:32

Durée totale : 26:58

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EGO (ITA)



Chronique @ ericb4

27 Décembre 2018

Une palpitante mais verte esquisse octroyée par la formation italienne...

C'est un fait, à l'heure actuelle, le metal symphonique à chant féminin fait de plus en plus d'émules chez nos voisins trans-alpins, et force est d'observer que la qualité des productions, de façon générale, s'est considérablement améliorée ces dernières années. Dans l'ombre de Sleeping Romance, Walk In Darkness, Temperance, et autres Asphodelia ou Aenigma, s'immisce ce jeune et talentueux quartet italien originaire de Modène. A l'instar de ses compatriotes de Rite Of Thalia, Neveryon, Winterdream et Neophobia, le combo rital ne manque guère d'arguments pour assurer sa défense tout en témoignant d'une détermination sans bornes pour espérer s'imposer, à son tour, sur une scène metal pourtant au bord de l'implosion.

Créé en 2013 sous l'impulsion du compositeur et guitariste Gabriele Ceresini, du parolier et batteur Alessandro Ludwig Agati (Artaius) et de deux frontwomen, Carmen Grandi (Neophobia) et Beatrice Bini (Constraint), E.G.O. (ou Everything Goes On) nous immerge au sein d'un metal mélodico-symphonique opératique, éminemment épique et aux relents électro, dans le sillage de Nightwish (première mouture), Epica, Xandria, Amaranthe, ou encore Delain. Un kaléidoscope d'influences dont se nourrit cet introductif EP 6 titres répondant au nom de « Everything Goes On », sorti quelques cinq années suite à la fondation du groupe. Les 27 minutes de cette première auto-production laissent entrevoir des arrangements instrumentaux de bon aloi doublés d'une qualité d'enregistrement, certes non exempte d'un manque de finitions, mais assurant un confort auditif suffisant pour nous permettre d'aller jusqu'au terme de notre périple.

Nos gladiateurs interpellent tout d'abord par leur faculté à générer ces séries d'accords judicieusement enchaînées et susceptibles de rester durablement inscrites dans les mémoires de ceux qui y auront plongé. Ce que démontre, d'une part, l'entraînant « The Last Fall », délectable mid tempo symphonico-progressif aux riffs effilés, à mi-chemin entre Nightwish et Delain, Mis en habits de lumière par un duo féminin en voix claires évoluant à l'unisson, dans la veine de Apparition, couplets bien customisés et entêtants refrains glisseront avec célérité dans nos tympans alanguis. Dans cette dynamique, on retiendra sans mal le tempétueux « Timeless Battle » aux faux airs d'un Epica millésimé « The Divine Conspiracy » tout comme le ''xandrien'' « To Nowhere ». D'une efficacité redoutable, ces deux méfaits se parent d'une ligne mélodique des plus radieuses, de prégnants effets de contraste rythmique et des galvanisantes impulsions lyriques de deux déesses bien habitées. Autres hits en puissance, donc, concoctés par l'inspiré quartet trans-alpin.

Pour compléter leur offre tout en élargissant le champ des possibles stylistiques, nos compères ont opté pour un virage électro metal plus marqué, heureuse alternative s'il en est. Aussi, restera-t-on rivé aux riffs crochetés et à la rythmique échevelante de « Otherworld », grisant up tempo dans la lignée d'un Amaranthe estampé « Massive Addictive ». Dans ce champ de turbulence, un brin orientalisant, se lovent d'insoupçonnées et magnétiques nuances mélodiques, et là encore, les envolées lyriques des deux sopranos font mouche où qu'elles se meuvent. C'est dans cette mouvance que s'illustre également « Sunset Overture », énergisante et pimpante offrande aux ondoyantes rampes synthétiques et dotée de stupéfiantes montées en puissance du corps orchestral, que n'auraient reniée ni Delain ni Amaranthe.

Lorsqu'il s'adonne à ses moments les plus tendres, le combo trouve sans jambage les clés pour nous rallier à sa cause. Ainsi, la petite larme ne pourra que malaisément être contenue sous l'impact des soyeuses portées insufflées par « Until the End of Time ». Cette ballade romantique et progressive octroie d'élégantes variations atmosphériques, et ce, sans jamais tomber dans un paysage de notes empreint de mièvrerie. Plus encore, c'est crescendo, et sous couvert de growls en faction, que s'achève une pièce pourtant vouée à un doucereux climat. On comprend que nos compères ont pris le pari de s'écarter des sentiers battus pour nous livrer leurs mots bleus, parvenant à maintenir intacte la forte charge émotionnelle délivrée. Un tour de force doublé d'un zeste d'originalité que pourraient bien leur envier quelques uns de leurs pairs...

Pour son premier essai, le groupe italien n'a pas plaint sa peine, nous livrant une œuvre à la fois vivifiante, immersive à souhait, forte en émotions, et dotée de sentes mélodiques d'une précision d'orfèvre. On appréciera, en outre, l'originalité du concept vocal, nos deux déesses harmonisant leurs siréniennes volutes sans fausse note, ainsi que le panachage stylistique dispensé. Cependant, on aurait espéré un panel plus large d'exercices de style, par le biais d'instrumentaux, fresques, duos mixtes, notamment. D'autre part, on regrettera un léger sur-mixage de l'instrumentation, un manque de relief du champ acoustique et une technicité instrumentale encore timide. Mais gageons qu'il ne s'agit-là que d'une modeste esquisse et que nos quatre mousquetaires sauront relever la barre de leurs exigences en matière de logistique et nous revenir avec un brin de maturité compositionnelle supplémentaire. Peut-être à l'aune d'un album full length ?...

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