En
1994 le leader de
Malevolent Creation Phil Fasciana accompagné de Rob Barret, donne un coup de main à son ami et batteur « Crazy » Larry Hawke pour mettre sur pied le groupe de
Death /Grind
Hateplow. Rajoutons le bassiste Tim Scott et le redoutable chanteur Kyle Simmons (qui rejoindra
Malevolent Creation pour le très bon The
Will To Kill) et on est pas loin d’avoir une dream-team métallique.
Brian
Griffin se charge de l’enregistrement de leur premier album
Everybody Dies (1998), à part la batterie de Larry Hawke mise en boite à Miami au
Criteria Studio. Hélas « Crazy » Larry décèdera peu après avoir fini ses parties de batterie, intoxiqué par la fumée lors de l’incendie de son domicile le 24 Mai 1997 (RIP).
Mettons de côté ce triste événement pour nous concentrer sur le contenu : du
Death Metal teinté de Grind qui ne fait pas dans la douceur. Pour vous faire une idée précise, la musique de
Hateplow n’est pas si éloigné du
In Cold Blood de
Malevolent Creation sorti l’année précédente auquel se serait mélangé un zeste de
Napalm Death. Les floridiens alternent en effet les titres
Death classique tel In the ditch et son intro basse remarquée, avec des morceaux plus furieux dans la lignée de Compound ou $20.00
Blow Job (on remarquera la finesse des paroles) que ne renierait pas
Misery Index de nos jours.
Au niveau du son on déplorera une batterie légèrement trop en retrait, dont le jeu énergique de Larry Hawke est un peu occulté par les guitares à la fois lourdes et tranchantes et la basse pulsant vigoureusement au dessus de l’ensemble. Curieusement un titre comme Prison
Bitch rappelle étrangement ce que fera
Malevolent Creation deux ans plus tard sur
Envenomed : du
Death / Thrash agressif de grande qualité.
Everybody Dies est avant tout un album où les musiciens se sont fait plaisir et jouaient pour le fun sans se compliquer la vie, d’où quelques titres plus dispensables tel le linéaire
Crackdown, mais lorsque Phil Fasciana et ses acolytes lâchent les chiens, ils nous balancent des Ante Up ou des
Everybody Dies qui décoiffent sévère. La pochette relativement horrible n’a en revanche pas du attirer l’œil des acheteurs potentiels dans les bacs.
Ne cherchez pas en cette galette l’album du siècle ce serait peine perdu, cependant les amateurs de
Death / Grind et les fans de Phil Fasciana et
Malevolent Creation y trouveront leur compte sans problème. Un excellent apéritif avant un
The Only Law Is Survival beaucoup plus brutal et intense.
BG
En tout cas, merci pour cette chronique de ce truc méconnu, c'est avec ce genre d'album qu'on retrouve les enragés :-)
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