Ether for Scapegoat

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
14/20
Nom du groupe Transgressor
Nom de l'album Ether for Scapegoat
Type Album
Date de parution 1992
Labels Cyber Music
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album18

Tracklist

1. Whiteness
2. Immense Extinction
3. Mortal Agony
4. Deathfile
5. Disembodied / Suffocation
6. Transmigration
7. Limbless Doom

Acheter cet album

 $16.92  18,53 €  15,00 €  £11.97  $24.04  18,53 €  16,39 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Transgressor


Chronique @ Fabien

24 Avril 2011

Mortal Agony & Limbless Doom.

Bon public en matière de deathmetal, le Japon ne compte en revanche durant la première période du style guère de formations s’étant exportées hors de ses frontières, exception faite de l’incontournable SOB, qui oeuvre toutefois à l’époque dans une veine hardcore-grind bien plus proche des premiers albums de son frère spirituel Napalm Death. Formé en 1989 et auteur de plusieurs démos & EP, Transgressor compte justement parmi ces premiers groupes du soleil levant à conclure un deal avec un label européen, le jeune Cyber Music en 1992 pour l’occasion, écurie qui signera notamment une année plus tard les deathsters néerlandais de Ceremony et Dissect ou encore l’original & talentueux Phlebotomized en 1995.

Transgressor n’officie toutefois pas dans un registre purement deathmetal, développant un penchant pour le doom assez prononcé. Les titres de son unique album Ether for Scapegoat sont généralement longs et dégagent en effet une ambiance pesante, contrecarrée par des instants rapides & agressifs. Le titre Immense Extinction débute par exemple sur des riffs lourds puis accélère la cadence le temps d’un passage dominé par les guitares incisives de Kimihide & Yoshio et le chant guttural grave de Takashi, avant de plomber carrément le tout sur un tempo pachydermique et la voix du growler devenue plaintive, non sans rappeler le climat pesant de l’incontournable Forest of Equilibrium de Cathedral.

Notre groupe nippon jongle ainsi habillement entre death & doom durant trois quarts d’heure, équilibrant remarquablement ses sept morceaux tout en privilégiant l’épaisseur de ses atmosphères. Si le titre Disembodied reste l’un des plus agressifs malgré un sacré ralentissement en approchant de sa fin, les terribles Whiteness & Deathlife nous prennent quant à eux carrément aux tripes sur leur passage central d’une lourdeur oppressante, accompagné d’un clavier sombre légèrement en retrait et de guitares tout aussi torturées.

Idéalement représenté par la peinture d’Hans Memling (1471) plaçant le décor au milieu de l’enfer, illustration que les deathsters aguerris connaissent certainement à travers l’imparable Conquering the Throne d’Hate Eternal paru sept années plus tard, Ether for Scapegoat renferme une ambiance dense & lourde qui le démarque de nombreuses réalisations deathmetal de l’époque. La course à la vitesse n’a pas de sens chez Transgressor, adepte d’un deathdoom particulièrement sombre calé quelque part entre Winter et Sorrow, nous lâchant une oeuvre personnelle qui, sans atteindre des sommets, est passée bien injustement inaperçue.

Fabien.

4 Commentaires

2 J'aime

Partager
Baudelaire - 24 Mai 2012: Découverte au hasard de ce groupe et ta chro titille ma curiosité . Tu parles de death doom et ne pourrait-on pas y voir aussi une quelconque influence de "mental funeral" sorti un an plus tôt ?
Et encore une tombe d'exhumée
Merci Fab
Fabien - 28 Mai 2012: Oui, plusieurs passages au coeur d'Immense Extinction ou Mortal Agony par exemple nous rappellent des instants bien lents et suintants du second album d'anthologie, mètre étalon n'ayons pas peur des mots, d'Autopsy. Je trouve toutefois l'ensemble plus proche d'un Winter ou d'un Sorrow, avec un côté deathmetal dominant comme chez Sorrow. L'utilisation sépulcrale des claviers pour citer ceux du très bon morceau Deathlife est aussi très habile. Fabien.
Baudelaire - 29 Mai 2012: Merci pour ces précisions . La similitude avec Sorrow est suffisante pour pouvoir s'y intéresser plus profondément .
Miskatonic - 18 Fevrier 2016: Je le trouve un peu inégal cet album, ou du moins pas assez homogène. On peut clairement discerner une différence entre les trois premiers morceaux, plutôt longs, à l'ambiance travaillée, et dans un style death doom proche d'Autopsy (l'énorme basse surtout), voir du premier Cathedral en effet, et la suite, qui est en réalité la reprise des quatre morceaux de la démo Twisting Brochus sortie deux ans plus tôt. Ma préférence va clairement pour cette seconde partie d'album d'ailleurs, plus concise, plus rapide, largement plus percutante et dotée d'un clavier occulte du meilleur effet. Disembodied, et surtout Transmigration, putain, quel morceau !

Quoiqu'il en soit, on a ici un death bien rampant, bien gras et sacrément lourd.
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire