Eternal Nightmare

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17/20
Nom du groupe Vio-lence
Nom de l'album Eternal Nightmare
Type Album
Date de parution 27 Juin 1988
Enregistré à Music Grinder Studios
Style MusicalThrash Bay Area
Membres possèdant cet album175

Tracklist

1.
 Eternal Nightmare
 06:11
2.
 Serial Killer
 02:59
3.
 Phobophobia
 06:31
4.
 Calling in the Coroner
 03:55
5.
 T.D.S. (Take It as You Will)
 05:04
6.
 Bodies on Bodies
 05:47
7.
 Kill on Command
 04:56

Durée totale : 35:23

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Vio-lence


Chronique @ tonio

19 Mai 2007
C’est fou comme pas mal de groupes sortent de véritables bombes en guise de premier album. VIO-LENCE est de ceux-là et cette première réalisation, « Eternal Nightmare » est un concentré de violence (justement) et d’énergie débridée. A mon humble avis, c’est tout simplement un des meilleurs témoignages thrash jamais sorti, bien trop méconnu et sous-estimé.

Pour ceux qui l’ignorent, VIO-LENCE a tout de même compté dans ces rangs de 1986 à 1993 les gratteux Robb Flynn et Phil Demmel. Robb Flynn se sera par la suite lancé dans l’aventure MACHINE HEAD avec le succès qu’on lui connaît, rappelant d'ailleurs en 2001 son comparse Phil Demmel pour que celui-ci l’épaule au sein de MACHINE HEAD. Puisqu’on est dans les anecdotes, le nom d’origine de VIO-LENCE était au départ DEATH PENALITY et en 1985, année de la formation du combo, le bassiste du groupe était un certain Eddie Billy. Ca vous dit rien ? Eddie Billy / Chuck Billy… Et oui, c’était le frangin de Chuck Billy, guitariste virtuose fondateur de TESTAMENT. Le groupe n’apparaîtra sous ce line-up que le temps d’un morceau sur une compilation. Fraîchement débarqué de chez FORBIDDEN, Flynn rejoindra donc le navire VIO-LENCE qui balancera en 1988 « Eternal Nightmare », véritable diamant brut de thrash métal.

Ce premier album possède le mordant et l’énergie d’une jeune formation hargneuse, l’atmosphère si particulière qui se dégage par exemple des premières œuvres de METALLICA (Kill’Em All) ou EXODUS (Bonded By Blood). Le groupe, quasi inconnu, n’a alors rien à perdre et envoie des compos taillées dans le roc et qui bastonnent sévère. Les musiciens sont doués et il n’est donc pas question ici de riffs minables ou de constructions approximatives, chaque compos est calibrée de façon à vous exploser les neurones avec le plus d‘efficacité possible. Les parties speed côtoient régulièrement des mid-tempo fracassants, les breaks et les changements de riffs sont incessants, un véritable vent de folie souffle sur cet album et dans les cheveux des zicos gonflés à bloc. Les solos, dans le même esprit, fusent dans tous les sens.
J’ai par contre mis un certain temps à m’habituer au timbre de voix de Sean Killian, qui n’est pas sans me rappeler Paul Baloff, premier chanteur de EXODUS. Son style étranglé et criard pourra, je pense, en rebuter plus d’un. Par ailleurs, pas mal de parties de chant sont reprises en chœur par les autres membres du groupe, se qui donne aux compos un esprit revendicatif vraiment entraînant.
Je ne me lasse pas d’écouter « Phobophobia » avec ses rythmes et ses riffs mid-tempo radicaux, « T.D.S. » et son intro aussi explosive qu’un litre de nitroglycérine ou « Bodies On Bodies », parfait brûlot partagé entre cavalcades en triolets et parties plus lourdes.

Savant mélange entre le meilleurs de EXODUS, pour son côté thrash sans concession, et de NUCLEAR ASSAULT pour son aspect revendicatif, « Eternal Nightmare » vous file un coup de tatane là où ça fait très mal et vous aspire toute gueule ouverte tel le malheureux bonhomme en pyjama de la pochette. Moi je retourne régulièrement et avec le même plaisir me plonger dans ce cauchemar éternel…



12 Commentaires

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tonio - 12 Juin 2016: Tient, je n'avais pas poser un œil sur ma chronique depuis la publication, et je ne sais pas pourquoi j'a merdé sur C Billy. Trop de bières peut-être pendant l'écriture...
PhuckingPhiphi - 01 Octobre 2017:

@Tonio : Oui, dommage sur le bug sur Chuck Billy, mais logiquement tu dois pouvoir éditer ton texte, non ?

Sinon, voilà un album que je viens de recevoir dans sa réédition double CD et qu'il me tarde de découvrir, Vio-lence faisant partie de mes grosses lacunes honteuses en matière de Thrash.

Merci pour la kro ! :)

mechant - 30 Mars 2020:

Je me rappelle des annees  college/lycée ou je passais du temps à la presse de la ville à lire les chroniques. Si aujourd hui le support papier des magazines tend à disparaitre, n en reste pas moins que le plaisir du magazine et d une epoque ou il etait plus compliqué de decouvrir les pepites de thrash reste intacte! Cette pochette de VIO-LENCE  m avait bien botté à l'epoque (je serais bien embarassé pour dire dans quel magazine...) mais le chant m' avait qlq peu rebuté malgré la puissance des morceaux ( il avait fallut attendre la liaison sur Toulouse pour se rendre dans l un de ces temples de la musique ).

Aujourd hui je remonte le mekong et me fait plaise.

En tout cas 1 bel album...

Merci pour la chroniqie et les commentaires avises.

PhuckingPhiphi - 06 Septembre 2020:

En revoyant mon précédent post ci-dessus, je m'aperçois que j'aurais quand même mis trois ans à le déballer ce CD… la honte. Enfin bref…

À l'écoute (enfin) de cet excellent représentant de l'école Thrash US des late 80s, j'ai la sensation irrépressible d'entrendre le rejeton qui serait né des amours incestueuses de Dark Angel, de Nuclear Assault et du Anthrax des débuts qui se seraient livrés à un plan à trois. Image désopilante s'il en est, mais c'est ce que ça m'évoque, haha ! Allez, je vais me le remettre, c'est vraiment un excellent disque. Encore un manque honteux de ma discothèque Thrash de bouché, faut que je dégotte "Oppressing the Masses" maintenant…

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Commentaire @ Ephiros

10 Août 2011

Eternal Nightmare restera gravé dans l'histoire du Thrash.

Ce sont toujours les meilleurs qui passent à la trappe en premier.
Idolâtré, encensé à sa sortie, Eternal Nightmare n'est désormais qu'un bon souvenir.
Pas facile pour les thrasheux fan du groupe de se rendre compte qu'au bout du compte rien ne reste éternel..si ce n'est le cauchemar !
C'est donc avec un grand plaisir que le défenseur du bon goût que je suis va essayer, à travers ma première chronique(commentaire ?), de vous parler de cette tuerie Thrash, Vio-lence - Eternal Nightmare.

C'est sans aucun doute l'album qui résume le mieux toute la scène thrash metal. Prétentieux dites-vous ? Et bien laissez moi vous convaincre.
Les deux gratteux, j'ai nommé Phil Demmel et Robb Flynn (renégat de Forbidden et futur Machine Head) nous tirent littéralement dessus à grand coup de riffs (”Serial Killer”, “Kill on Command”) comme seuls Exodus ou Slayer nous avaient habitué.

Niveau basse, nous avons droit à un son merveilleusement audible grâce à une production impeccable, nous rappelant Dan Lilker pendant son séjour au sein de Nuclear Assault.
Quant au chant de Monsieur Sean Killian, il en est une combinaison bien réussie, une voix rauque à la Paul Baloff (ex et premier chanteur d'Exodus), combiné au charisme d'Osegueda (des Death Angel). Mais ne nous arrêtons pas en si bon chemin, il faut ajouter à tout cela les chœurs qui tantôt nous remémorent ceux de Testament, et d'autre part ceux d'Anthrax. Il serait néanmoins déplacé de considérer la simple et seule somme de ces talents et similitudes. Vio-lence n'est pas un cover band et trace sa voie sans l'aide de quiconque.

En délivrant Eternal Nightmare en 1988, ils s'approprièrent une bonne partie de la production d'alors, tous les regards se braquant sur la nouvelle tuerie venu de la Bay Area. Eternal Nightmare se savoure tel un tic/tac, nous délivrant un sensation de fraîcheur intense et revigorante qui rendrait la pêche d'antan à votre grand-père et transformerait le plus sage des moines Shaolin en un tueur sanglant.
Alors amis thrashers de la première heure, ressortez votre vieux vinyle pousièreux, et amis thrashers du XXIeme siècle, ne passez pas à coté de cette pépite, car Eternal Nightmare restera gravé dans l'histoire du Thrash.

18/20

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