Eternal Circle

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16/20
Nom du groupe Non Opus Dei
Nom de l'album Eternal Circle
Type Album
Date de parution 15 Septembre 2010
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album21

Tracklist

1. Woda Dla Umar?ych 03:33
2. The Prisioner of the Worlds 04:54
3. Demon Nietzschego 03:45
4. Dark Nebula 01:48
5. Przystrojona S?o?cem 04:34
6. Death Hussar Legions 02:15
7. Point Zero 03:26
8. Galaxy in Her 04:15
9. Until the Wheel Stops 03:20
Total playing time 31:54

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Non Opus Dei


Chronique @ enthwane

05 Octobre 2010
Septembre fut décidément un mois superbe en terme de sorties estampillées Black Metal. Après avoir feuilleté les pages de notre maintenant mensuel METALLIAN national, et après avoir découvert des groupes comme Cavus et Occultus, mes yeux se sont de suite arrêtés sur Non Opus Dei. Un nom accrocheur, une imagerie qui sortait des sentiers battus, une pochette superbe, et surtout, un discours de fond qui tient la route (chose assez rare pour la préciser). Donc, me précipitant sur internet histoire de trouver le skeud, j'en profite pour écouter une ou deux previews de l'album. Mon dieu, ça sonne bien, c'est rapide, c'est puissant, et le feeling occulte est bien présent. Disque commandé et reçu après sa date de sortie (le 15 septembre), me voila donc fin prêt à en rédiger une critique élogieuse, mais non sans nuances.

Comme je l'ai déjà dit, l'artwork est très léché. Ceux qui voudront en savoir plus n'auront qu'à déchiffrer le Metallian de septembre - je n'ai pas envie de faire de la paraphrase. Sachez cependant qu'un réel effort a été fait de ce côté-ci, car, m'étant penché sur les précédentes réalisations du groupe, la qualité n'était pas toujours au rendez-vous. Énigmatique, elle est une première épreuve à l'entrée dans ce "Eternal Circle". Après avoir scruté longuement la pochette, mon cerveau me rapelle que, quand même, il y a un disque dans le boîtier. Ni une ni deux, je l'enfourne dans la chaîne, et me laisse porter par ce dernier opus, impressionnant.

Et ça commence très fort avec "Woda Dla Umarlych" : des pleurs d'enfant distordus en guise de (courte) introduction, puis la batterie enchaîne avec un blast qui n'est pas des plus reposants, mais des plus impressionants. Maxime Bourdier (de Metallian, toujours) comparait les musiciens à ceux de Behemoth : certes, mais je préfèrerais les mettre en parallèle avec les italiens d'Absentia Lunae (cette ressemblance est d'ailleurs flagrante sur certains titres), pour l'opacité de leur art et surtout, la vélocité du batteur, mélange d'Inferno et de Blastphemer. Parlons-en, du batteur, justement. Il alterne ligne de double-pédale franchement vertigineuses et blasts de folie, sans oublier de placer quelques petits gravity-blasts par-ci par-là, sans en abuser cependant (on est pas chez Internal Suffering non plus, n'est-ce pas). L'ensemble de son jeu sublime ce disque, car la technique est certainement l'un des atouts majeurs de ces polonais démoniaques.

Autre bon point : le chant. Dans le sens ou les paroles, à partir du moment ou elles sont en anglais, sont parfaitement intelligibles. L'auditeur habitué à se nourrir de musique extrême n'aura aucun mal à déchiffrer les incantations proférées par le hurleur (parfois écrites en anglais simpliste, n'est pas bilingue qui veut). Les textes, malgré leur simplicité, sont cherchés, et on ne tombe pas dans le "Hail Satan" ou le "I Hate You All" basique. Second bon point de ce disque.

Puis, dernier bon point, certes anecdotique pour certains : l'imagerie. Dieu merci, on ne tombe pas dans le corpse-paint à outrance, les brebis mortes ou les pentagrammes et autres croix renversées à outrance. Non Opus Dei préfère suggérer tout ceci : pas besoin de miser sur la carte "provoc'" pour pondre un disque sulfureux comme celui-ci, et les polonais l'ont parfaitement prouvé. Cependant, pour autant de bons points, on trouve parfois de moins agréables surprises.

Le disque pêche par son manque d'originalité parfois (je vous dis, le fan d'Absentia Lunae que je suis aurait cru en écouter), mais c'est presque -si j'ose dire- le propre de tout groupe officiant dans ces sphères. Certes, certes, quelque côtés originaux ressortent, mais ils ont déjà été exploités par d'autres groupes (Absentia Lunae en tête). Bref, Non Opus Dei pêche dans l'originalité (même si certains titres possèdent des accroches indéniables, comme "Dark Nebula", très sombre, ou "Point Zero", très lourd), mais également dans la durée : une petite demi-heure pour un disque qui aurait pu taper facilement quinze minutes de plus pour être vraiment complet.

On ne tiendra cependant pas rigueur de ces deux points négatifs, car "Eternal Circle" est un disque qui fait très, très mal. De par ses côtés malsains, son aura fantomatique et sa technique quasi-irréprochable, Non Opus Dei signe un retour fracassant. Ajoutez à cela un concept ambitieux (le cycle de la vie, commençant par les pleurs d'un enfant, donc) sur fond de relents de spiritualité chrétienne, et vous obtiendrez ce qui s'impose comme l'une des bonnes surprises de cette fin d'année 2010.


18 Commentaires

7 J'aime

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enthwane - 11 Novembre 2010: C'est vrai qu'il s'approche plus d'un Black/Death rageur qu'autre chose. On sent l'influence de Behemoth, mais aussi de la scène brutale italienne (Absentia Lunae).

Pour ma part, je ne m'en lasse pas, vu qu'il est suffisamment court pour ne pas sombrer dans l'autoplagiat. L'avenir nous dira ce qu'il en est.

En tou cas, et j'ai oublié de le mentionner, l'objet en lui-même est magnifique. pour ceux que ça intéresse, le groupe a mis sur son myspace quelques photos du booklet et du design de "Eternal Circle".
metalpsychokiller - 24 Novembre 2010: Vos deux derniers coms résument exactement mon impression...Et le quart d'heures de plus que tu suggères, aurait vraiment été de trop à mon sens...
Silent_Flight - 01 Décembre 2010: Je regrette un peu mon achat, car j'ai le même ressenti qu'avec Erebos de Hate, une claque au début puis la lassitude pointe rapidement son nez, malgré ses courtes 31 minutes. Travail bâclé, je n'irai pas jusque là, car j'aime bien les thèmes abordés par Suerwan, mais musicalement, l'influence de la scène polonaise est trop prononcée.
Eaque - 23 Avril 2014: Je me souviens vaguement de cet album via le metallian aussi. Cependant cette chronique me donne envie d'aller creuser un ce qu'il y a la dessous et Absentia Lunae n'est pas une mauvaise référence. A voir. Et merci bien pour la chro'
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