Artwork trompeur ( bien que très admirable , s'agissant d'une sculpture de kistner roland ) . On pense directement à l'univers de bouchers comme nile ou orphaned land pour le côté barbare influencé mythologie orientale. Mais il n'en est rien, aucune ressemblance musicale avec les groupes suscités . le groupe du havre paye un brutal death bien construit et greffé d'influences diverses, disons que sur cette base , le groupe se laisse libre cours à la violence qui n'a rien de floue : plans thrash , black , power , même heavy parfois ( maiden n'est pas loin sur "anakhendavia" ), le tout dans une cohérence totale passant au travers d'un barrage en couilles non maîtrisé . En tout cas, ça bouscule. "
Eskhaton" passe vite mais on le sens ; Cervicales fragiles, pensez y à deux fois avant de vous lancer dans un headbanging massif. Servi par une production très claire (hormis la voix qui a tendance à manger sur certains hurlements ; au moins on ne peut reprocher au chanteur de ne pas y mettre ses tripes) et compacte, "
Eskhaton" marque une volonté de créer son style. Déjà, porter des dreads dans un groupe de death c'est s'attirer certaines foudres (sale niou metalleu !!!). Mais pour ceux qui s'arrêtent sur l'apparence, ne lisez plus à partir d'ici. Il y a un petit côté burjeria au niveau de la voix, le côté bien barbare de l'ensemble et le maniement de l'espagnol. Le groupe sait aussi transformer une technique impeccable en brutalité à toute épreuve, sans tomber dans l'enchaînement de solos et de plans techniques sans réelle cohésion. Les bons harmoniques sombres et claquants ("the maggot's song" ) , et des accords cherchés . De plus , fatal fait preuve d'un vrai travail de composition , n'assemblant pas riffs sur riffs pour donner 5 minutes de plans limite subliminaux dû à une absence de rapport . fatal évite bien cela en donnant autant d'importance à une guitare qu'à l'autre ; l'une ne vaut rien sans l'autre sur certains morceaux ("and suddenly the silence…") . La batterie sonne et le plaisir est décuplé. Bon, si on compare au dernier vital remains , les blasts sont lents ! mais ils sont plus qu'honorables : Ils sont humains en tout cas, et le batteur ne joue pas dans le vent . Si le groupe fait quelques petites erreurs, on ne peut nier la puissance de ce disque et un morceau comme "force of god" , saura vous montrer comment manier de bonnes ambiances dans un brûlot de violence . Fiers représentants d'une scène française de qualité.
Fatal mérité vraiment le coup d'oreille (?) …qu'on se le dise, ça fait mal !
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