Eschatonizer

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15/20
Nom du groupe Deathcode Society
Nom de l'album Eschatonizer
Type Album
Date de parution 15 Septembre 2015
Membres possèdant cet album26

Tracklist

1. Pandemonium 1.1
2. Noos
3. The Mark of Caïn
4. Nails
5. The Inner Vortex
6. Pilgrimage
7. Seraphic Requiem
8. Metal Meltdown (Judas Priest Cover)
Bonustrack (Digipack Edition)
9. With Strength I Burn (Emperor Cover)

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Deathcode Society


Chronique @ Matai

24 Août 2015

Un groupe prometteur, très talentueux, qui se développe petit à petit une vraie personnalité

Je me souviens encore, il y a quelques années, Deathcode Society était un groupe obscur de black symphonique qui avait sorti quelques titres sur Bandcamp en réussissant dans la foulée à attirer l'attention des amateurs du genre sans même faire de gros efforts promotionnels. Inspirés principalement par la scène norvégienne, les musiciens concoctaient des titres à la fois brutaux, techniques et mélodiques, comme en témoigne l'EP "Ite Missa Est". Aujourd'hui, Deathcode Society reste tout aussi obscur (les infos sur les pages officielles restent toujours aussi maigres) mais il est parvenu à attirer l'oreille des plus grands, ce qui lui vaut cette signature chez Osmose Productions. Le label réédite une partie des morceaux déjà sortis ainsi que ceux ayant été composés dernièrement, avec une production signée Dave Otero (Cephalic Carnage, Cattle Decapitation, Nightbringer...) et une pochette peinte par l'artiste Paolo Girardi (Inquisition, Manilla Road...).

Deathcode Society fait dans un black death symphonique très sophistiqué, emmené par la technicité des riffs. Le rythme est souvent véloce, avec un batteur martelant ses fûts avec talent, et les mélodies très recherchées. Les ambiances sont très travaillées et mises en exergue à la fois par les parties symphoniques et les plans alambiqués et tordus des guitares qui ont une importance capitale dans la musique des Français. En cela, les fans d'Emperor devraient pouvoir s'y retrouver car on retrouve un peu le génie créatif d'un Ihsahn, le côté moderne et ultra bien produit en plus. Un "Pandemonium 1.1" sonne comme une fusion entre le black norvégien et le death à l'italienne, avec des plans à la Fleshgod Apocalypse où le chant clair, le côté orchestral et la technicité prennent le relai.

Le combo varie les plaisirs avec des titres touche-à-tout, comme un "Noos" orchestral et souvent très théâtral, un peu à la Carach Angren avec ses vocaux très expressifs et ses riffs torturés. La musique est rapide et très triturée, ce qui pourrait être un frein pour ceux qui aiment les alternances ou les breaks. On pourrait reprocher à Deathcode Society d'être un peu fourre-tout avec des plans souvent très identiques, mais il y a malgré tout des passages qui permettent de nous envoyer ailleurs et de nous changer les idées comme les choeurs en plein milieu de "Noos" ou l'interlude cosmique de "The Mark of Cain" avec ses touches industrielles et sa légère boîte à rythme, sorte de mélange entre Arcturus et Samael.

"The Inner Vortex" dévoile le grandiloquent de Dimmu Borgir et la poésie froide d'Anorexia Nervosa le long de neuf minutes tandis que "Pilgrimage" fait dans l'épique orchestral à coups de riffs distordus, de chants écorchés et de mélodies subtiles. Les arrangements soulignent avec brio les parties les plus intenses où l'alternance des voix prend le relai. On regrettera peut-être le fait que les instruments symphoniques ne soient pas plus mis en avant. Le groupe a sans doute préféré donner la priorité aux instruments purement metalliques contrairement aux formations actuelles qui tendent à mettre le paquet dans les claviers et les programmations. Un choix qui pourra autant rassembler que diviser.

L'album est assez long, il faut l'admettre, avec des titres allant de cinq à dix minutes, mais Deathcode Society conclut l'affaire avec une reprise du véloce et agressif "Metal Meltdown" de Judas Priest, intéressante pour son côté black, mais dénuée de son solo d'intro anthologique ! Quel dommage ! On retrouve aussi une cover du "With Strength I Burn" d'Emperor, confirmant l'influence principale des Frenchies.

Ce "Eschatonizer" confirme ce que l'on pouvait penser de Deathcode Society il y a 4-5 ans : il s'agit d'un groupe prometteur, très talentueux, avec un savoir-faire fou. Malgré ses influences Emperor / Anorexia Nervosa évidentes, ce quintet se développe petit à petit une vraie personnalité et pourra sans aucun doute, d'ici quelques années, sortir du lot et se distinguer de ses pères grâce aux touches prog, industrielles ou deathcore qu'il commence à intégrer. A surveiller de très près...

3 Commentaires

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cm91 - 04 Octobre 2015: Très bonne chronique, cet album est très bon, seulement, je ne distingue pas ces éléments deathcore dont tu parles en fin de chronique.
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