Escape into Darkness

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13/20
Nom du groupe Dance With Dragons
Nom de l'album Escape into Darkness
Type EP
Date de parution 08 Avril 2024
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Judgment Day
 05:17
2.
 The Key
 05:14
3.
 After Dark
 04:40
4.
 Mortality
 04:44

Durée totale : 19:55

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Dance With Dragons


Chronique @ ericb4

20 Mai 2024

Un premier mouvement volontiers sanguin et énigmatique, un brin stéréotypé...

Nouvel entrant dans un registre metal symphonique à chant féminin aujourd'hui encore soumis à une sévère concurrence, cet sextet néerlandais originaire de Delft entend, cependant, et légitimement, essaimer ses riffs au-delà des frontières par trop limitatives de sa terre batave natale. Né en 2012 sous l'impulsion commune des guitaristes/vocalistes Michiel de Brieder et Wouter Jonker, du bassiste Pim Besseler et claviériste Kenji Tollenaar – quatre des membres de Ametheon, projet metal symphonique dès lors avorté – le combo s'agrégera les talents de la soprano Sanne Kluiters (Slander, ex-A New Dawn) et de Peter de Kruyk, en remplacement de Jay Persad (ex-Ash, ex-3rd Machine, feu-Grimhorde), derrière les fûts. Ce faisant, la troupe pourra compter sur le solide background studio de chacun de ses membres pour tenter nous rallier à sa cause.

De cette collaboration de longue date naîtra, quelque douze années après leur sortie de terre, leur introductif et présent EP, « Escape into Darkness », auto-production où quatre pistes se dispatchent sur un ruban auditif de 20 minutes tout au plus. Si les empreintes de Nightwish, Visions Of Atlantis, Epica et Draconian se font sentir tour à tour, le collectif appose néanmoins son sceau metal symphonique gothique sur la majeure partie des portées de la menue rondelle. Aussi, effeuille-t-on une œuvre à la fois vitaminée, enivrante, parfois énigmatique, reposant sur le schéma oratoire devenu classique de la Belle et la Bête, et jouissant d'une production d'ensemble de bonne facture, à commencer par une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut et des arrangements instrumentaux de bon aloi. Mais suivons plutôt nos acolytes dans leurs pérégrinations...

C'est sur une cadence effrénée que nous mène en partie nos six belligérants, et force est d'observer qu'en dépit du classicisme de l'exercice de style, la magie opère. Ce qu'atteste, d'une part, « Judgment Day », up tempo gothico-symphonique aux riffs épais et des plus grisants, dans la mouvance de Visions Of Atlantis. Evoluant dans une atmosphère tantôt enjouée tantôt gorgonesque, recelant de grisants gimmicks guitaristiques, la trépidante offrande glisse concomitamment sur une radieuse rivière mélodique ; dans ce vaste champ de turbulences, les fluides impulsions de la belle n'ont de cesse de faire écho aux growls caverneux placés çà et là sur sa route, avec pour effet de nous aspirer dans la tourmente sans avoir à forcer le trait. Dans une énergie ''draconienne'', le tempétueux et obscur « After Dark », quant à lui, imposera tant ses sémillants arpèges d'accords et son atmosphère crépusculaire que le fin legato à la lead guitare dispensé. Mais le combo néerlandais est encore loin d'être à bout d'arguments pour asseoir sa défense...

Lorsqu'ils rétractent un tantinet leurs griffes, nos compères parviendront non moins à happer le tympan du chaland. Ainsi, « The Key » se pose tel un mid/up tempo heavy symphonique aux relents dark gothique, dans la veine coalisée de Nightwish, Epica et Draconian ; pourvu de riffs acérés, voguant sur d'ondoyantes rampes synthétique, essaimant de saisissantes montées en régime du corps orchestral doublées d'une basse résolument claquante, doté parallèlement d'un refrain catchy mis en exergue par les chatoyantes inflexions de la sirène et d'un final en crescendo, cet entraînant effort ne se quittera qu'à regret. Un poil plus ténébreux, à mi-chemin entre Draconian et Epica se place le pulsionnel et intrigant mid/up tempo « Mortality ». Nous gratifiant de ses riffs crochetés adossés à une sanglante rythmique, nous abreuvant de ses fulgurantes accélérations tout en se calant sur un poignant effet de contraste oratoire et sur une sente mélodique, certes, empruntée mais des plus immersives, ce crépusculaire méfait n'aura de cesse de nous bousculer, pour mieux nous retenir, in fine.

Au final, à l'aune de ce premier essai à la fois impulsif, corrosif et enjoué, le combo batave s'en sort avec quelques honneurs. Jouissant d'une ingénierie du son rutilante, d'une technicité instrumentale et vocale dores et déjà affûtée, et de lignes mélodiques finement sculptées et des plus agréables, à défaut d'être inoubliables, la laconique rondelle se suit de bout en bout sans encombre. Toutefois, pour se sustenter, d'aucuns auraient sans doute espéré un propos un poil plus varié sur les plans atmosphérique et oratoire, et des exercices de style plus diversifiés qu'ils n'apparaissent, instrumentaux, ballades, fresques et autres duos manquant ici à l'appel. Afin de permettre à leur message musical de gagner en épaisseur artistique, il conviendrait encore que nos acolytes s'affranchissent de l'empreinte par trop sclérosante de leurs maîtres inspirateurs et qu'ils y adjoignent une pointe d'originalité, histoire de se démarquer de leurs homologues, toujours plus nombreux à affluer. Bref, un premier mouvement volontiers sanguin et énigmatique, un brin stéréotypé...

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