Liste des groupes Hardcore Vein (USA-2) Errorzone

Vein est un jeune quintuor américain. Fondé en 2013, leur premier opus ne sort que cette année. Dans une scène sujette à controverse, le défi principal pour nos ricains est de faire vivre un genre qui a toujours divisé les metalleux et qui n’a jamais eu ses lettres de noblesse tant attendu. Même si certains ont connu la gloire comme Hatebreed dans le monde entier ou Rise Of The Northstar (fallait bien nos frenchies) au Japon, d’autres sont restés dans le silence le plus profond.

C’est avec Errorzone que nos jeunes prodiges vont tenter de bouleverser les codes d’un genre devenu trop prévisible et trop stéréotypé afin de se faire plus élégant et plus remarquable. Une toile qui offre déjà un émerveillement à toute épreuve avec quelques exploits comme la 57e place au Billboard 100 ou encore la 50e place au top des albums du moment. Des performances qui montrent d’or et déjà une éventuelle carrière tonitruante.

Trêve de plaisanteries, Vein nous sort directement l’artillerie lourde avec virus://vibrance. Une intro nous faisant directement penser aux belles années de Slipknot avec son album éponyme et son neo ravageur mais surtout à un morceau en particulier : Eyeless. La suite du morceau ne nous y trompe pas car ça tabasse sévère, le tout sans inhalation. Le vocal ajoute une sensation chaotique avec un scream maîtrisé et complètement aguicheur.

Tout défile naturellement sans que l’on s’ennuie avec une technicité mathcoresque, une rapidité inébranlable, des influences neo totalement assumées et des riffs extrêmement lourds, proche d’un metalcore séducteur. Même si on a parfois l’impression que la formation tourne un peu en rond en tabassant sévère sans réellement montrer d’influences plus mélodiques, ces hallucinations sont vite balayées par des passages plus solennels comme le chant clair Slipknotien de Doomtech, le pseudo-breakdown de Demise Automation ou le chorus Deftonnien d’Untitled.

Même si certains titres ont tendance à se ressembler un peu, on n’en reste pas moins abasourdi par tant d’expertise et de maîtrise entre les genres. Parfois même, l’émotion prend le dessus comme nous le démontre le titre éponyme avec une magnificence si puissante au niveau de la partie mélodique qu’elle dégage une certaine quintessence absolument grandiloquente. Un véritable titre fort qui donne une toute autre vision à l’album, celui d’une profonde mélancolie.

Vein vient d’accoucher d’une œuvre solide, d’une musique complexe mêlant les influences 90’s neo/hardcore. Savoureux mélange entre Slipknot, Deftones et Converge, Errorzone est sans aucun doute une pièce à acquérir tant par sa profondeur que par son habilité, vingt-sept minutes qui vont vous semblez courtes et qui vous donnera envie d’y replonger. Ne parlons pas des performances lives, complètement folles qui montrent une fois de plus l’immense potentiel d’une formation qui risque de devenir Roi.

« Une beauté sauvage a son mérite, ne fut-ce que par sa rareté. »