Era Zero

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7/20
Nom du groupe Human Void
Nom de l'album Era Zero
Type Album
Date de parution 20 Décembre 2010
Style MusicalCyber Metal
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1. Extinction
2. Coronal Mass Ejection
3. Self Human Combustion
4. Critical Mind
5. Acid Rain
6. Tunguska
7. Human Void
8. Poison Butterfly
9. Metamorphosis

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Human Void


Chronique @ Matai

01 Septembre 2011

Attirant visuellement, mais musicalement plat ...

Human Void n'est pas si vieux que ça et pourtant, après deux démos auto produites, les italiens signent chez Crash and Burn and et font le premier pas dans la cour des grands avec ce « Era Zero », album post apocalyptique aussi visuellement que musicalement. Le quatuor, influencé par les sorties actuelles en matière de cyber black voire death, décide d'en faire autant, propulsé dans l'air du temps, et c'est non sans peine que l'opus sort lors de ce froid hiver 2010.

Le tout semble parfaitement attrayant, autant dans le fond que dans la forme. La pochette grise et triste sur laquelle se dresse un homme couvert d'un masque à gaz ainsi que ce logo possédant presque la forme de celui du danger biologique rappellent les symboles du cyber metal, ainsi que cette tracklist bien décadente et alléchante pour les amateurs de musique apocalyptique. Le concept,lui, est tout aussi ancré dans une optique sombre et futuriste, l'homme étant pris au piège par une menace biologique, menace conduisant à des changements climatiques brutaux (« acid rain ») mais aussi à une perte massive d'oxygène dans l'air. Deux fins sont possibles : soit l'homme est détruit, brûlé de l'intérieur par ces produits toxiques (« Self Human Combustion »), soit il se métamorphose en un humanoïde véritablement différent et dangereux (« Metamorphosis »). Il est vrai qu'on tombe dans les clichés du genre, qu'Human Void ne révolutionne pas de ce côté là, mais cela reste tout de même intéressant.

Par contre, en ce qui concerne la musique, il ne faut pas se réjouir trop vite. L'album a beau bien commencer avec un « Extinction » à l'introduction longue, mécanique, organique et apocalyptique, aux riffs rentre dedans, à la dynamique certaine et aux sons cybernétiques très accrocheurs, la suite se veut davantage dérangeante et difficile à suivre. La faute à un manque d'innovation et de continuité, entre autres. L'opus est méchamment inégal, et malgré les influences cybernétiques des italiens, on sent qu'il s'agit d'un recueil d'éléments, parfois un réel fourre tout où s'entremêlent les bonnes idées et les mauvaises. Les riffs black/death sont pour la plupart du temps peu inspirés, les éléments electro/indus cybernétiques n'apparaissent que de temps en temps histoire de relever le concept et la musique, mais pas forcément aux moments les plus opportuns (« Coronal Mass Ejection »). On se surprend même à entendre certains passages très techno sur « Self Human Combustion » notamment les sons et les beats. Mais là aussi c'est très inégal, un coup ça passe, un coup ça casse.

Malgré tout, on sent que Human Void a fait l'effort de créer une ambiance futuriste et noire, les instrumentales par exemple peuvent nous mettre sur la voie. Cependant, elles sont d'aucune utilité, la faute à une platitude déconcertante. Même si le côté mécanique et torturé est prédominant sur « Critical Mind », le côté ambient est très long de « Poison Butterfly » ne peut qu'inciter l'auditeur à passer au morceau suivant. Dommage, l'indus, de ce côté là, aurait dû être utilisé à bon escient en créant un morceau instrumental prenant, relevant le concept à un haut niveau, ce qui n'est pas le cas.

Mais attachons nous à un duo gagnant. Commençons par « Acid Rain » et son intro dark et apocalyptique aux claviers débouche sur un ensemble lent basé sur les ambiances, malgré des riffs qu'il aurait fallu étoffer. A contrario, « Tunguska », basé sur l'explosion mystérieuse survenue dans cette région (et ayant influencé bon nombre d'auteurs et réalisateurs) possède ces relents black intéressants couplés à un clavier omniprésent sans être imposant. Les riffs mènent le jeu, sans non plus innover (ça va devenir un leitmotiv).

Toutefois, venons en au fait au sujet du chant. Ce dernier est sans doute le plus gros hic concernant cet opus, gâchant la bonne partie des compos. Il n'est pas non plus très mauvais mais le problème réside, non seulement dans le manque d'agressivité, mais aussi le manque de crédibilité. L'anglais semble approximatif et on sent quand même ce manque de conviction, ce côté récité et mal dosé, qui empêche l'auditeur de bien s'imprégner des titres et des mélodies/ambiances.

Dommage que Human Void n'ait pas tiré parti d'éléments musicaux qui auraient pu renforcer sa force, sa puissance, et son atmosphère. Les italiens, malgré de bonnes intentions et de bons sons cybernétiques, n'arrivent cependant pas à dépasser le niveau de nos espérances, et pourtant, si certaines choses étaient corrigées, ce « Era Zero » passerait beaucoup mieux. Espérons seulement que la suite de l'aventure sera plus positive, car en matière de cyber black, on aura nettement entendu mieux (« Nexaeon » d'Illidiance ou encore « No State of Grace » d'Iperyt)...

2 Commentaires

6 J'aime

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Celldweller55 - 02 Septembre 2011: Black + mauvaise note = je passe. Belle chronique pour un album qui n'en méritait pas autant apparemment.
krakoukass56 - 03 Septembre 2011: Encore une bonne chronique, well done ^_^
Effectivement ça n'a pas l'air fameux.
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