Dusk and Darkness...un nom évocateur, ce groupe du nord de la France ne devrait pas chanter des romances sirupeuses à souhaits accompagnées de textes « je t'aime, est-ce que tu m'aimes aussi ? On regarde
Plus belle la vie à la télé ? »
Coté packaging, le cover, plutôt sobre dévoile le logo élégant du groupe, simple et efficace. En retournant le Cd , la première chose qui surprend est le nombre de musiciens qui composent le line-up, sept ; deux guitares, l'ensemble basse-batterie et la flûte vont seconder le duo de chant, une voix clean pour Valérie et une death pour Trique ; pas de clavier ? Disons pas indiqué. A l'intérieur, juste un carton en guise de livret, ça sent bon l'autoproduction, dommage pour les textes que nous découvrirons peut-être avec un futur album.
La track-list apparente à l'arrière du Cd nous dévoile les sept titres qui compose cet EP et déjà on peut se douter que l'influence de la musique classique est bien présente, entre la flûte et le bonustrack, la célèbre danse hongroise No5 de Brahms, le contraire serait déroutant.
Va-ton découvrir un énième clone de
Nightwish et consorts ?
C'est le moment de l'écoute, l'introduction à la harpe puis aux cordes cède brusquement la place au chant death pur et dur ! Et déjà la voix déterminée de Valérie est là pour lui répondre. Ce mélange que tout oppose surprend au début, et pourtant, ça sonne ; et on a l'impression d'un dialogue. Et la harpe (si,si) accompagne se duo avec une efficacité d'autant plus efficace que les guitares très énergiques sont bien présentes ; ainsi, cet étrange amalgame réuni délicatesse et brutalité ; car en plus la voix de Trique est vraiment criée dans les aigus, ici, pas de grunts bien gras à la Mark Janssens. Et ça dure déjà depuis quatre bonnes minutes avant d'avoir une petite pose, vraiment très petite avec des choeurs, là encore, sans dépareiller de l'ensemble musical.. Et ce premier titre The Riddle se terminera aussi brusquement , encore une petite surprise.
Et l'écoute se poursuit avec autant de plaisir, les arrangements « symphoniques » (enfin bref, le synté) épaulent la flûte pour considérablement augmenter l'impact de cet album très énergique mais toujours mélodique. Tempos rapides, voix féminine très efficace, puissante et harmonieuse, et guitares très peu saturées...là encore,
Dusk and Darkness sait utiliser les harmoniques à la perfection. Sans tomber dans le piège de « toujours plus de bruit » cette osmose entre death- métal et musique classique en surprendra plus d'un, et ce «
Epic Escape » à de quoi ravir les fans de musique qualitative et exigeante.
Et quand la harpe rencontre le death, le choc des particules produit énergie et lumière, violence et douceur....car en plus,
Dusk and Darkness sait gérer ses temps forts en les accompagnant d'interlude, là, c'est une page classique, orchestre et piano qui va nous apaiser mais pour repartir de plus belle ! Et le grunt fait son apparition maintenant de même que la double grosse caisse sur un thème musical aux allures inquiétantes. Et ce cocktail s'avère être toujours d'une redoutable efficacité, voix lyrique, voix death, classique et métal extrême font des étincelles.
Si les amateurs de métal trouveront à coup sûr leur compte avec
Dusk and Darkness, les amateurs de musiques classiques seront probablement dérouté par l'écoute de «
Epic Escape » mais pourtant, je ne peux que leur conseiller plusieurs écoutes attentives car avec tant de maîtrise, cet album ne peux que leur plaire.
Talent et créativité incontestable, le métal made in France, si c'est
Dusk and Darkness la french-touch, nul doute que ça va s'exporter.....
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