Enter the Dagobah Core

Liste des groupes Cyber Metal Umbah Enter the Dagobah Core
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16/20
Nom du groupe Umbah
Nom de l'album Enter the Dagobah Core
Type Album
Date de parution Mars 2012
Style MusicalCyber Metal
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. Whispers of a Dying Sun, Pt.I 03:07
2. Bolderok Naron 03:23
3. Temple Bar 03:35
4. Dr. Geiger 06:09
5. Enter the Dagobah Core 04:02
6. Hypnotic Implant 03:34
7. Cosmic Garland 03:13
8. Mad Zu Chong 05:59
9. Oberon Tales 04:43
10. Rackborn Skin Expulsion 04:20
11. Serokate Fornion 04:26
12. Zombinods 04:26
13. Whispers of a Dying Sun, Pt.II 02:47
Total playing time 53:44

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Umbah


Chronique @ Matai

24 Avril 2012

De Necrosanct à Umbah...

On peut trouver des révélations là où on ne les attend pas. Et c'est pourtant au début des années 1990 que Cal Scott, guitariste du remarqué mais défunt groupe Necrosanct, crée son projet solo qu'il nomme Umbah et le moins que l'on puisse dire, c'est que le monsieur a su rester prolifique, avec pas moins de treize albums au rythme de quasiment un album par an. Dommage toutefois que le manque de médiatisation ne lui ait pas permis de réellement faire part de son projet, car il est clair que le Britannique a plus d'une corde à son arc depuis le temps.

En effet, Cal a su garder ses origines death/grind pour les mélanger à la touche progressive et expérimental de Cynic ou Meshuggah et à l'indus/cyber de Fear Factory, pour ne citer qu'eux. Il faut dire que le mélange de tout cela reste assez inattendu, dans la mesure où les styles précités ne sont pas les seuls à se côtoyer au sein de la musique d'Umbah, qui met aussi en valeur des touches jazzy ou dark.

Il n'est, en définitive, pas si facile de décrire le metal de Cal Scott qui joue avec les sonorités et expérimente beaucoup. Depuis pas mal d'années maintenant, le multi instrumentiste joue avec ses auditeurs tout en proposant des albums bien tordus et tous aussi différents les uns que les autres. Malheureusement, leur côté difficile d'accès ne les rend pas spécialement accessibles à tous, d'autant plus que l'évolution du monsieur s'est avéré être en dent de scie. Pourtant ces dernières années, il semblerait qu'il se soit stabilité, avec des « Trilobeth » et « Aradrolos » bien inspirés, et enfin, ce « Enter the Dagobah Core », dont le nom évoque la planète marécageuse de Yoda.

Umbah officie donc dans un cyber/death/grind archi tordu et expérimental dont le côté barré pourrait rappeler le projet Oxiplegatz. Cet album – ainsi que les autres - n'est pas à confier à toutes les oreilles. En effet, dans tout le cyber metal existant, Umbah fait partie des groupes les plus difficiles à appréhender tant il se démarque des formations actuelles tirant vers l'électronique à outrance ou la djent attitude. En clair, si vous avez du mal avec l'extrême, expérimental de surcroît, vous aurez beaucoup de mal à vous passer cet album.

Ce qu'on remarque de prime abord, c'est l'apparente cacophonie des morceaux, comme dès le début avec « Whispers of a Dying Sun Pt.1 » ou « Bolderok Naron » : un assemblage tordu de riffs, de sons électroniques, de rythmes et de voix. Même si cela peut paraître aussi étrange qu'incongru, il faut dire qu'il s'agit d'une cacophonie subtile et non pas d'un mélange d'effets bruitistes simplement fait pour démonter les oreilles de l'auditeur. Prenez le côté cacophonique de Sigh, par exemple, et vous saurez de quoi je parle. C'est beaucoup plus réfléchi que ça en a l'air, et heureusement, sinon les albums ne seraient pas aussi intéressants. D'ailleurs, on peut même dire que ça renforce l'aspect mécanique et inhumain des compositions, qui ne donnent pas l'impression d'avoir été créées par un homme. L'empreinte cybernétique est omniprésente, soutenue par des claviers électroniques destabilisant et une ambiance irrémédiablement froide et sombre. Un certain arrière goût d'acier se mêle à un aspect technologique afin de relever les influences futuristes et transhumanistes d'Umbah, comme sur un « Enter the Dagobah Core » ou un « Hypnotic Implant » souvent robotiques avec ces voix déformées et ses riffs techniques et très spécifiques.

Évidemment, Cal Scott n'oublie pas ses débuts extrême dans Necrosanct et la majeure partie des titres restent assez violents et agressifs, un cyberr/death bien dosé où les riffs dévastateurs se mélangent aux growls très efficaces du monsieur, comme sur « Cosmic Garland », entre autres. Ce n'est pas du cyber pour les petites natures mais un cyber bien méchant et pessimiste, bien plus vicieux que ID:Vision, par exemple. Si ce genre se veut extrême par définition, il l'est encore plus quand il passe entre les mains de Cal Scott.

Il y a tout de même des éléments plus modernes, tels que des touches jazzy, comme évoqué plus haut, ou des touches plus mathématiques, comme le soulignent les influences Meshuggah. « Mad Zu Chong » met en place une certaine polyrythmie couplée à des parties plus techniques, toujours embarquée par cette électronique sans faille. Répétitif, tout de même. A contrario, « Dr. Geiger » se verra plus progressif dans son approche, avec une touche symphonique sur certains passages.

« Enter the Dagobah Core » est une bonne entrée en matière, si vous êtes familiarisés au cyber et au metal extrême et très expérimental. Cal Scott et Umbah offrent un album très difficile d'accès, moi-même étant très adepte du style, j'ai eu beaucoup de mal à l''écouter avant de le cerner. Il faut donc du temps pour saisir ces treize morceaux tous aussi étranges les uns que les autres, pas toujours excellents, mais ayant le mérite d'embarquer l'auditeur dans une machine vicieuse et électronique.

5 Commentaires

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Matai - 24 Avril 2012: C'est le terme qui lui colle le mieux, quand tu vois l'utilisation de l'électronique et les ambiances qui s'en dégagent (surtout que le cyber reste tout de même de l'indus expérimental et extrême, pour faire court). Ca reste juste un album très agressif et très tordu, bien loin de ce qu'on peut entendre en ce moment dans le genre. Ca change et ça repousse les frontières du cyber alors pourquoi pas ;)
Death_Arch - 25 Avril 2012: Merci pour cette chronique, grâce à toi j'ai découvert un nouveau groupe très particulier et intéressant. ;)
NieNova - 27 Avril 2012: Merci pour la chro', je dois avouer que cet album m'a donné du fil à retordre, ne serait-ce que pour le comprendre.

Pour ma part j'ai découvert ce one-man-band sur le webzine avantgarde-metal.com qui catégorise le projet de "Alien Deathtronical Metal"
MikeSlave - 29 Avril 2012: je possède un opus de Necrosanct qui officiait dans un death gras et poisseux.Gros changement de cap en définitive.
merci pour cette chro instructive et riche en informations.
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