4 ans après le très bon "
Spiritual Rebirth", le groupe parisien, qui a trouvé refuge chez Kaotoxin Records, publie sa troisième offrande, sous la forme d’un Ep, intitulé "Enlightening the Unknown", mixé au 16th Cellar Studio (
Fleshgod Apocalypse, Hour of
Penance) et, doté d’un artwork très léché et très graphique, signé Remy Cuveiller de Headsplit Design (
Arch Enemy,
Six feet under,
Mumakil). Tout cela s’annonçait très prometteur, mais patatras !!!
Insain a annoncé sa séparation, via sa page facbook, le 7 février dernier.
Essayons de faire fi de la déception inhérente au split du groupe et concentrons nous sur ce qui nous fait vibrer, la musique. Nombreux étaient ceux qui plaçaient de gros espoirs dans le combo à la sortie de son précédent méfait, tant celui-ci était prometteur. "Unlightening the unknown" nous accueille par une introduction planante et incantatoire, "
Abyssum invocato", signé Daniel Neagoe, plus connu pour faire partie intégrante des doomeux de
Eye Of Solitude, avant d’entrer de plein pied dans l’opus. Le deuxième morceau "Absorbing the masse" reprend les choses là où
Insain les avaient laissé en 2010, la recette est sensiblement la même, à savoir un "brutal-death" métal pas trop technique (mais un peu quand même), influencé par la vieille école, tout en gardant une certaine modernité. Les autres morceaux sont du même caveau comme l’excellent "
Beyond stellar remnants" ou le très bon titre éponyme.
La musique de
Insain sait tabasser sévère, mais il augmente son impact à grand coup de breaks "brise-nuque" comme sur "Absorbing the masse", "The faceless one" ou "
Apex", sur lesquels nous pouvons apercevoir quelques dents volées, de nombreux nez vont s’aplatir sous les coups assénés par le groupe.
Insain n’était pas simplement qu’une bande de brutes épaisses, puisque ses guitaristes, loin d’être des manchots, délivrent quelques solos qui apporte un peu de lumière à l’ensemble.
Je ne sais pas si je suis encore sous le coup de la déception de la séparation du groupe mais je trouve "Unlightening the unknown", moins accrocheur que "
Spiritual Rebirth" malgré ses qualités indéniables, et, les multiples écoutes n’y changeront rien. D'abord, et c’est une question de goût, le son est en dessous de "
Spiritual Rebirth" et, même s’il tient la route, il ne mets pas assez en relief les compositions du groupe. Aussi, malgré sa durée assez courte, la structure similaire des morceaux fait poindre une linéarité inévitable, l’originalité est inexistante, mais il faut reconnaître que le "old-school" aura toujours son efficacité et, c’est le cas sur "Enlightening the Unknow". Pour couronner le tout, le chant de Louis est trop monocorde et l’apport d’un chant plus "criard" n’arrangera rien.
Le potentiel était cependant bien présent chez
Insain et, comme un bon nombre de jeunes formations prometteuses, ces derniers ont explosé en vol. "Unlightening the unknown" est un bon Ep posthume qui offre à
Insain une sortie par la grande porte, même si ce dernier est loin d’être parfait et totalement dépourvu d’originalité, il s’écoutera avec plaisir, si vous arrivez à mettre au second plan, le split du groupe, qui pour moi, représente un réel gâchis.
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