Endless Night

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15/20
Nom du groupe TOAD (USA)
Nom de l'album Endless Night
Type Album
Date de parution 25 Juin 2013
Produit par Bob Hoag
Enregistré à Flying Blanket Recording
Style MusicalSludge Metal
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Taste of the Grave 03:56
2. Cosmophobia 06:26
3. Howling House 04:42
4. Boundaries of Flesh 06:21
5. Endless Night 06:12
Total playing time 27:37

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TOAD (USA)


Chronique @ Icare

29 Novembre 2013

On croirait assister à une orgie démoniaque et hallucinée entre Pantera, Cathedral, Black Widow et Opera IX.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Take Over and Destroy est un groupe atypique. Formé en 2008 et originaire de Phoenix en Arizona, TOAD comme il se plait à être appelé, nous a déjà honorés d’un split avec Drone Throne en 2009 ainsi que d’un EP, Rotten Tide en 2011, et nous sort avec Endless Night son premier full length à ce jour (même si avec 5 titres seulement et à peine 27 minutes au compteur, on se demande si la galette n’a pas un peu usurpé ce titre…). Le combo se décrit lui-même comme un groupe de rock américain des 70’s enfermé dans la peau d’un groupe de metal scandinave du début des années 90 et illustrant un film de John Carpenter. Tout un programme.


La première chose qui attire l’attention avant même de se pencher sur la musique, c’est le sublime artwork de Sean Reynolds Williams, très coloré et blasphématoire, qui rappelle le travail de Dave Patchett et notamment la pochette du fameux Forest of Equlibrium. La seconde, c’est bien évidemment la musique, le groupe évoluant dans un style hybride, un metal extrême sombre, groovy, psychédélique et occulte mêlant pêle-mêle black, stoner, sludge, death et doom (rien que ça !) en un maelström infernal. Avant de continuer, il convient de préciser que le son est excellent, écrasant de puissance et de lourdeur, retranscrivant parfaitement les visions occultes de la pochette, avec un mur de guitares énorme et une basse grondante qui contribuent à créer ce délicieux et angoissant brouillard qui vous enserre comme une chape.

A l’entame de Taste of the Grave, les premiers noms qui viennent à l’esprit sont Entombed, avec ces guitares death n’ roll lourdes et groovy et cette voix très écorchée, et Glorior Belli pour ce côté très rock et certains passages de guitare clairement stoner. On peut également penser au sludge extrême et poisseux de Eyehategod, avec ces riffs gras et cette voix extrêmement écorchée, mais bien vite, le titre se complexifie, partant dans des directions diverses et nous offrant une ambiance plus noire, épaisse et prenante, à la limite du black sympho et du gothique : décélérations envoûtantes, chœurs féminins mystérieux et hypnotiques, claviers glaciaux, plages d’orgue funèbres aux relents psychédéliques, riffs racés typés black, parties lourdes épaisses et brumeuses très doom, ça y est, on est entré de plein pied dans l’univers baroque et chaotique de Endelss Night, et on croirait assister à une orgie démoniaque entre Pantera, Cathedral, Black Widow et Opera IX.

Le côté rythmique est essentiel dans la musique de TOAD, et la lourdeur riffique, entre death’n roll, stoner et doom sert d’ossature aux compos, ceci dit, les atmosphères ne sont pas en reste pour autant, et il n’y a qu’à écouter l’intro acoustique, sombre, et malsaine de Cosmophobia, qui ne dépareillerait pas sur un album de Shining, pour s’en persuader. TOAD se plaît à enchaîner parties lourdes et saccadées, passages proprement poisseux et psychédéliques suintant bon le malaise et les psychotropes et nappes occultes et ésotérique aux symphonies vénéneuses et décadentes.
L’intro de Howling House, très tribale et païenne, sonne comme un vieux titre de rock occulte à la Black Widow, avant d’être repris par des guitares lourdes et saccadées. Quelques réminiscences stoner restent bien présentes et le titre se fait entrainant et groovy tout en parvenant parfaitement à retranscrire une noirceur hallucinée.
Boundaries of Flesh, titre le plus long de l’album, est sans doute aussi le plus contrasté : démarrant en trombe sur un riff très at the gatiens, tous blasts dehors, enchaînant sur des riffs black, le morceau ralentit bientôt le tempo, tombant dans un doom dépressif, et se pare de parties d’orgues lugubres, ainsi que d’une voix claire et désabusée. Le tout se termine sur une longue partie lourde et dissonante et des larsens psychédéliques et est une parfaite incarnation musicale du style hybride et allumé du groupe. L’éponyme, qui clôture l’album, démarre sur un doom funèbre et pesant à la old Cathedral, avec voix d’outre-tombe, riffs pachydermiques et claviers solennels à la Morgion et enchaîne sur un mélange improbable entre mélodeath et gros rock entraînant, transcendé par des soli de guitares inspirés et très entraînants.

Et voilà. 27 petites minutes, et les montagnes russes musicales et horrifiques auxquelles nous ont malicieusement conviés les doux dingues de Take Over and Destroy sont déjà terminées. On a découvert un groupe inspiré et habité au style unique et schizophrène qui a réussi à nous prendre dans les fumées opaques et occultes de son psychédélisme, et on ne peut s’empêcher d’appuyer sur le bouton Play pour s’offrir un deuxième trip. Une très bonne surprise et une très belle découverte, mais qui laisse tout de même un arrière-goût amer dans la bouche – gare à la descente… - car avec une durée aussi courte, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ Endless Night porte vraiment très mal son nom…

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