Les Etats-Unis ne sont peut-être pas les meilleurs en matière de Black
Metal, mais malgré tout, certains groupes font figures d'exception à la règle, que ce soit
Abigail Williams ou encore
Inquisition. Cette scène semble s'affirmer de plus en plus comme le prouve le dernier E.P d'
Amiensus, et bien aujourd'hui, c'est à une autre formation américaine que nous nous intéresserons:
Empyreus.
Formé en 2009 à Chicago, nos américains se sont forgés une petite réputation locale via leurs deux E.P sortis respectivement en 2011 et 2013, mais suite à cette deuxième réalisation, le groupe se fait plus discret, presque inexistant. Et c'est finalement quasiment sans prévenir que ceux-ci reviennent après presque cinq ans d'absence avec ce nouveau méfait éponyme.
Au niveau de la pochette, j'ai d'abord cru avoir accidentellement posé l’œil sur le dernier
Necrowretch, non non il s'agit bien d'
Empyreus. Et ce qu'on peut dire, c'est que les américains ont vraiment envie d'en découdre puisque le premier titre "
Sacrificial Blazeé a à peine démarré que ça part à cent à l'heure en l'espace de quelques secondes, un laps de temps suffisant pour nous entraîner dans un tourbillon de cauchemars et de magie noire.
La rage au ventre, les américains l'ont assurément, les quatre morceaux, malgré une durée alternant entre 5 et 7 minutes, ne souffrent d'aucun temps mort. Et malgré cette violence ambiante, la musique garde un certain aspect mélodique comme savent le faire les suédois de
Naglfar. Et le gros plus dans tout ça, c'est que nos musiciens ont gommé leurs erreurs du passé. De ce fait, dites au revoir aux chants clairs mal ajustés et placés maladroitement, toute trace de vocaux "propres" est hérétique sur ce disque ! A cela s'ajoutent des guitares plus tranchantes préférant le rentre-dedans à la haute technicité. Et la batterie se fait bien moins faiblarde, le bûcheron de service a dû faire je-ne-sais combien de séance d'athlétisme ou de musculation tant sa frappe est forte et rapide.
Unique bémol toutefois, les variations du chant. Bien que le chant black soit très convaincant, celui-ci l'est beaucoup moins lorsqu'il s'aventure dans le registre
Death Metal comme sur "Rex Nemorensis". Heureusement que ces passages sont courts et ne gâchent pas le plaisir.
En près de vingts minutes,
Empyreus effectue un retour en force sur le devant de la scène, et espère bien se forger comme une future valeur sûre de la scène black américaine ! La descente aux enfers n'a jamais été aussi plaisante.
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