Il est incroyable de toujours retrouver les mêmes influences dans le domaine du cyber metal, ce qui finit, à la longue, par lasser, les groupes ne proposant plus une patte réellement atypique. On a souvent une sorte de mixture entre
Fear Factory,
Sybreed,
Strapping Young Lad,
Meshuggah, etc, ce qui fait que le résultat est souvent le même.
Toxic Grind Machine, originaire des Pays Bas, suit ce schéma là, mené par deux compères en quête de musique futuriste et cybernétique. On ne pourra pas dire que le travail accompli sur les samples et les effets électroniques est mauvais, bien au contraire, mais c'est au niveau des parties metalliques que ça pêche.
De prime abord,
Toxic Grind Machine effectue dans un cyber metal assez commun, avec alternance de chants, cris et growls aux couplets, chant clair aux refrains, mélange de parties syncopées et de parties plus bourrines, tendances core voire djent à la clé, et ce, sous couvert de mélodies parfois mielleuses. On n'est donc pas surpris à l'écoute des huit morceaux, répétant souvent les mêmes structures. Que nous reste-il réellement à découvrir et que peut nous proposer
Toxic Grind Machine sans tomber dans le déjà-vu et le pompeux ?
Pas grand chose pour le moment car les Néerlandais n'offrent rien de bien nouveau. L'ensemble manque même de caractère, ce qui aurait pu permettre à l'auditeur de faire fi de ce manque d'originalité. Bien sûr, il se dégage une certaine puissance au niveau de la production, les guitares sont efficaces et percutantes comme sur « Amphetamines in
Ghost City » ou «
Burn Bright, Wry
Jackal », et le chant arrive quelque fois à être suffisamment incisif pour nous emporter. Mais ça ne suffit pas. La superposition des cris fait trop fouillis, la programmation de la batterie est un peu maladroite, les breaks au chant clair rappellent la trance...
Et pourtant, si quatre titres peuvent être vite mis de côté, les quatre autres arrivent à se démarquer, que ce soit « Aphidhaze » avec son bon dosage entre couplets brutes, refrains softs et sonorités cybernétiques de bonne qualité, « Hymlock » avec son ambiance sombre, ou « Enther » très symphonique et spatial, pas loin de la BO de film, proche des récents travaux de
Mechina.
Ce « Embryonic Emission » ne permettra pas à
Toxic Grind Machine de se faire remarquer et de percer dans le milieu car il faut encore beaucoup de travail, d'originalité et de maîtrise pour offrir un opus décoiffant et percutant. Aller, on s'accroche, on ne désespère pas et on revient dans quelques années avec une pépite.
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