Embraced by the Light

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18/20
Nom du groupe Dreams After Death
Nom de l'album Embraced by the Light
Type Album
Date de parution 2011
Style MusicalDoom Funéraire
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1. Genesis
2. Funeral
3. Meeting with the Ancestors
4. The Endless Time
5. From Time Immemorial
6. Outer Space

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Dreams After Death


Chronique @ Vrael

02 Avril 2012

Embraced by the Light ajoute sa pierre à l’édifice en sublimant le genre

Je marchais dans une forêt claire et resplendissante quand soudain, le sol se déroba sous mes pieds, je fus entraîné vers le bas par des riffs abyssaux. Je fus écrasé par des grunts caverneux et une noire atmosphère, oppressante, qui m’empêcha de respirer.

Puis vint la douleur, une souffrance pareille aux ténèbres dans lesquelles nous jettent l’horreur de la mort, une peur sourde semblable à une mélodie à l’orgue de funérailles perdue dans le vide de quelques notes de piano déchirantes.

Je me débattis, forçant mon corps brisé hors des décombres mais chutai encore, emporté par un océan obscur de riffs puissants. Dans les abysses surgit une mélodie scintillante à la guitare qui me transperça à travers les ténèbres, et je fus ramené sur un rivage rugueux, comme transporté par une sirène fantôme dessinée par des claviers.

Je rampai alors dans un désert infini, pareil aux Erèbes, progressant à travers un brouillard de synthé accompagné de guitare stridente et de notes de piano sombres imitant le son d’une horloge fatidique, me rapprochant de plus en plus vers la fin de cette vie qui semblait me quitter. J’étais à présent en enfer, seul dans l’obscurité, accompagné par les hurlements des damnés... C’est alors que surgit un titan monstrueux de guitare massive et de grunts colossaux sous lequel je me sentis plus fragile que jamais. Il entoura mon corps de sa paume gigantesque et déchira la terre pour m’emporter. Il me souleva et m’éleva, encore et encore, toujours plus haut vers la voûte immense qui nous surplombait, moucheté d’étranges lueurs pâles... étaient-ce les étoiles qui perçaient dans cette brume bizarre ? Cette lumière m’attira, et le colosse disparut sous moi... envoûté, je m’élançai vers la clarté comme un papillon d’os fracassés et de chair sanguinolente. Leur mélodie au clavier, entêtante, m’appelait, aspirait mon être tout entier...

Le monde était divisé entre cette lumière puissante qui m’obsédait, et ces ténèbres insondables... j’hurlai de terreur, et tombai à nouveau, mon crâne encore empli de cette mélopée funeste. J’étais de retour sous le roc. Peut-être avais-je perdu connaissance et avais divagué. Mon agonie était terrible, mon corps engourdi par tant de longues minutes passées sous ces riffs écrasants. Je sentais ma vie me quitter, toujours, mais je n’avais plus peur, j’avais été embrassé par la lumière et je savais qu’elle m’attendait. Sa mélodie reprit, glaciale, comme un leitmotiv qui toujours me guidait à elle... pourquoi refuser son étreinte ? Quels que soient mes efforts, je finirai toujours par la rejoindre... progressivement, elle m’aveugla...

Brusquement, j’étais de retour dans la forêt. Tout ceci n’avait été qu’un rêve, sûrement, et j’avais du m’endormir contre cet arbre. La lumière du soleil m’accueillit, chaude et réconfortante, comme une symphonie d’espoir esquissée par un clavier. Je fermais les yeux et me laissai porter, mon esprit vogua, libre dans l’espace, entouré par les étoiles, et la musique, lentement, se dissipa.


Voilà mon voyage lors de mon écoute de cet album. Constat final, Dreams After Death (groupe d’un seul homme) ne réinvente pas le genre, il n’introduit pas de nouveaux instruments pour le diversifier ; or, même si l’album est homogène et cohérent, les successions de passages massifs et de breaks acoustiques permettent des montées en puissance assez rares dans le funeral, sans oublier les indispensables mélodies et atmosphères éthérées qui créent un contraste abyssal avec la dureté du riffing et des grunts. La production impeccable est un plus, elle met en valeur une batterie plus présente que d’ordinaire, écrasante, et des riffs à la saturation variable selon le morceau.
En conclusion, Embraced by the Light ajoute sa pierre à l’édifice en sublimant le genre, c’est une expérience unique qui permet de redécouvrir le funeral, à ceux qui s’en seraient lassés, et un album relativement facile d’accès pour les curieux.

3 Commentaires

3 J'aime

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JoeBob - 03 Avril 2012: Une très belle ambiance lourde. Le chant est profond, puissant.
J'adore cet album et j'attends le prochain avec impatience.
Vrael - 25 Janvier 2013: Il est sorti ! =D
J'ai demandé au monsieur s'il pouvait me procurer (quittes à ce que je l'achète) l'album pour pouvoir le chroniquer aussi. To be continued...
drvx - 15 Avril 2020:

Très bonne chronique, qui donne envie d'écouter. Mois aussi les bons albums me font voyager, certainement parce qu'ils ont la faculté de faire de faire naitre en moi des images et des paysages.

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