Liste des groupes Néo Classique Richard Andersson' Space Odyssey Embrace the Galaxy

Année 2003, le claviériste compositeur et virtuose suédois Richard Andersson (ex: Majectic Silver Seraph, Evil Masquerade etc...) sort un nouveau projet sous le nom de Richard Andersson's Space Odyssey, avec un premier album au nom évocateur de Embrace the Galaxy reprenant le thème de la science-fiction.

Il nous proposera une musique située dans le genre Néo Classique. Effectivement, Richard Andersson à l'époque fut appelé le Malmsteen des claviers, en raison de son jeu et de sa technique en shreeding: style magnifié par le Suédois et mégalo Yngwie Malmsteen qui consiste à mêler vitesse et technique et dont Eddy Van Halen et Randy Rhoads furent les précurseurs. Richard Andersson, lui, se distinguera plutôt sur un autre instrument, les claviers.

Le groupe sera complété par le bassiste Marcel Jacob (Talisman, ex Yngwie Malmsteen, John Norum etc...) au jeu éblouissant de technique mais qui malheureusement se suicidera le 21 juillet 2009 à 45 ans. Le reste du line-up sera composé de Nils Patrik Johansson (Astral Doors, Lion's Share, Civil War et ex-Wuthering Heights) au timbre vocal semblable à celui de David Coverdale et à celui de feu Ronnie James Dio! Je continue avec l'excellent Richard Nilsson, à la guitare et Soltan Scörsz (Time Requiem, Vindictiv et ex-The Flower Kings) à la batterie.

L'album sera produit par Richard Andersson lui-même dans les studios de Jonas Reingold, le bassiste des Flower Kings qui, lui, s'occupera du mix, dotant celui-ci d'une mise en son de haute qualité, très homogène et moderne.

L'album et ses titres: Embrace the Galaxy se voudra être la réponse directe à l'album Odyssey du maître Malmsteen, mais avec une prépondérance pour les claviers, et cela, même si les guitares arrivent à sortir leur épingle du jeu à plusieurs reprises! Andersson signera ici des morceaux techniques et mélodieux dans la même veine que l'album de son compatriote et mentor.
Les meilleurs des exemples seront sans conteste "Despair and Pain" commençant par un riff de guitare malmsteenienne, idem pour "Imposium", ou le speed "Grand Opening" qui, pour votre illustre serviteur, s'avère être l'un des meilleurs morceaux de l'album, avec bien sûr "Entering the Dome". Ce mid tempo, à la structure progressive, n'aurait pas dépareillé sur un album du groupe américain Symphony X, tout comme "Seduction of Life" dont le thème principal n'est pas sans rappeler le "Smoke and Mirrors" de l'album Twilight in Olympus des Américains. Plagiat ou simple coïncidence? La question reste posée.

Les autres titres, tous aussi techniques les uns que les autres, transporteront l'auditeur vers les hautes sphères d'un Heavy hyper mélodieux porté par le chant de Nils Patrik Johansson au timbre puissant et digne d'un grand Ronnie James Dio, notamment sur les superbes "Entering the Dome" (encore) et "Emposium", ou, dans un registre Coverdalien avec, par exemple, la chanson titre, mais aussi la magnifique "Requiem for a Dream" à la maîtrise vocale incomparable!
Et même si certains voient en Johansson un clone des chanteurs précités, votre illustre serviteur, lui, n'aura qu'un mot en tête: respect!

Avant de finir, je parlerai des deux morceaux instrumentaux. Le premier, "The House with a Hundred Windows" au rythme élevé, avec en son centre un solo en duel claviers/guitare, tout en shred et très efficace, me rappelle souvent le duo Yngwie Malmsteen/Jens Johansson (Stratovarius) dans les années 80. Le deuxième n'est autre que le long "A Perfect Day (and the Pagamo Thrill)" commençant par une intro de claviers mélodieux accompagnés de guitares fluides gorgées de feeling, pour enfin s'élancer sur un morceau Néo Classique reprenant différents grands thèmes de la musique classique contemporaine.

Vous l'aurez deviné, Richard Andersson, avec ce nouvel album et projet, ne réinvente pas le genre Néo Classique, dont Yngwie Malmsteen fut l'initiateur, mais y contribue en proposant des morceaux percutants et techniques.
Alors, bien sûr, si vous cherchez la moindre originalité dans cet opus, vous risquez d'être terriblement déçus. Votre illustre serviteur, lui, sera conquis et appréciera l'album à sa juste valeur. N'est-ce pas là le principal?