Embers of Dusk

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14/20
Nom du groupe Lost Dawning
Nom de l'album Embers of Dusk
Type EP
Date de parution 18 Novembre 2022
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Fire Alone
Ecouter04:19
2.
 Next Level
Ecouter04:45
3.
 Burning Stars
Ecouter04:27

Durée totale : 13:31

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Lost Dawning



Chronique @ ericb4

23 Juin 2023

Une laconique mais truculente livraison...

Nouvel entrant dans un espace metal symphonique à chant féminin aujourd'hui encore en proie à une vive concurrence, ce jeune quintet international né en Suède en 2020 entend cependant relever le redoutable défi de s'y illustrer à son tour. Impulsé par un soudain élan d'inspiration, mais demeuré prudent dans sa démarche, le combo ne réalisera son introductive démo, « Through the Endless Nightmare », que deux ans plus tard ; une initiale offrande que deux mois à peine sépareront de son premier et présent EP, « Embers of Dusk », auto-production de 3 titres dispatchés sur une bande auditive modeste de ses 13 minutes. Quels seraient alors les atouts permettant à nos valeureux gladiateurs d'opposer une farouche résistance face à leurs si nombreux homologues stylistiques ?

Dans ce projet, évoluent les talents de Philippa Sztencel (guest chez Power Quest), chanteuse britannique non lyrique et au gracile filet de voix, de Daniel Engström (Lycania, Riveroath), pluri-instrumentiste suédois, ici investi à la batterie, mais aussi du guitariste danois William Øgaard, de la bassiste néerlandaise Marjolein Slaman et du claviériste allemand Peter Lenz (Lycania). Avec la participation, pour l'occasion, de Jan Rabas, au chant additionnel, et de Sarah Gorzelitz (Lycania), aux choeurs. De cette étroite collaboration émane une œuvre power mélodico-symphonique à la fois enjouée et rayonnante, dont les sources d'influence seraient à chercher du côté de Delain, Ancient Bards, Metalwings, Xandria et Elvellon. A l'instar de certaines réalisations de Lycanthro, Apeiron Bound et Mourn The Light, cet opus bénéficie d'un mix et d'un mastering signés Jack Kosto, producteur et guitariste de Seven Spires ; en découlent bien peu de sonorités résiduelles et des finitions passées au crible. Mais montons sans plus attendre à bord de la frêle goélette pour une brève traversée en eaux frémissantes...

C'est sur une cadence soutenue que s'effectue le plus clair de la traversée. A commencer par « Fire Alone », up tempo power symphonique aux riffs acérés et au tapping martelant, à mi-chemin entre Delain, Metalwings et Ancient Bards. Disséminant de puissants et inaliénables coups de boutoir, l'énergisant méfait se pare également d'un joli pont instrumental surmonté d'un bref mais vibrant solo de guitare et de fringantes rampes synthétiques ; s'ensuit un pont opportun, sur fond de délicats arpèges au piano, que vient balayer une saisissante reprise sur la crête d'un refrain catchy, mis en exergue par les cristallines inflexions de la sirène. Bref, un tubesque effort que l'on ne quittera que pour mieux y revenir, histoire de plonger à nouveau dans cet océan de félicité. Dans cette dynamique, on ne saurait davantage éluder l'entraînant up tempo « Next Level » ; dans la lignée coalisée d'Elvellon et de Metalwings, l'enjoué manifeste jouit de couplets éminemment accrocheurs qu'encensent les angéliques impulsions de la princesse, tout en nous octroyant d'insoupçonnées et grisantes montées en régime du corps orchestral ainsi qu'un fin legato à la lead guitare. Autre hit en puissance à mettre à l'actif de nos acolytes, poussant non moins à une remise en selle sitôt l'ultime mesure envolée.

Sans y perdre en tonicité percussive, la troisième piste se fait un poil plus féline. Ce faisant, il ne nous faudra qu'une poignée de secondes pour esquisser un headbang subreptice sous le joug des puissants coups d'olives essaimés par le ''xandrien'' mid/up tempo « Burning Stars » ; reposant sur des enchaînements intra-piste ultra sécurisés, variant ses phases rythmiques à l'envi tout en nous calant sur un sillon mélodique des plus enveloppants, la truculente offrande ne relâchera pas sa proie d'un iota. A la maîtresse de cérémonie, eu égard à ses fluides volutes, de contribuer à magnétiser le tympan du chaland. Et le magie opère, une fois encore.

Au final, nos compères nous octroient une œuvre, certes, dans un mouchoir de poche mais des plus enivrantes, poussant peu ou prou à une certaine addiction celui qui y aura plongé le tympan. Jouissant d'une ingénierie du son plutôt soignée, d'arrangements de bonne facture, d'une technicité instrumentale éprouvée et de sentes mélodiques des plus invitantes, cet essai renseigne déjà sur les intentions du combo d'en découdre sérieusement, et ce, dans un registre qui ne l'attendait pas nécessairement. Pour se sustenter, d'aucuns auraient sans doute souhaité davantage de variété en matière d'exercices de style – ballades, instrumentaux, fresques et autres duos manquant à l'appel –, ainsi que l'une ou l'autre prise de risques consentie par la troupe. Il lui faudra également davantage diversifier ses phases rythmiques comme ses ambiances pour espérer plus largement impacter un auditorat déjà acquis à la cause de ses maîtres inspirateurs. Peut-être à l'aune d'un album full length ?...

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