Embedded

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15/20
Nom du groupe Meathook Seed
Nom de l'album Embedded
Type Album
Date de parution 01 Mars 1993
Style MusicalDeath Industriel
Membres possèdant cet album31

Tracklist

1.
 Famine Sector
 04:09
2.
 A Furred Grave
 03:47
3.
 My Infinity
 03:01
4.
 Day of Conceiving
 03:20
5.
 Cling to an Image
 02:48
6.
 A Wilted Remnant
 04:34
7.
 Forgive
 03:24
8.
 Focal Point Blur
 03:04
9.
 Embedded
 02:07
10.
 Visible Shallow Self
 02:27
11.
 Sea of Tranquility
 13:43

Durée totale : 46:24

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Meathook Seed


Chronique @ Fabien

29 Janvier 2008
En 1992, alors que Napalm Death sort un Utopia Banished certes teigneux, mais également prévisible, Mitch Harris accumule de son côté plusieurs idées qu’il n’arrive pas à placer dans un contexte purement death grind. A l’instar de Mick Harris parti pour Scorn, sans toutefois quitter Napalm Death pour sa part, il décide de créer son projet parallèle Meathook Seed, afin d’intégrer ses nombreuses expérimentations. Lors d’une tournée aux côtés d’Obituary, il convainc alors Donald Tardy et Trevor Peres de rejoindre l’équipe, respectivement en tant que batteur et chanteur. Emballé par le projet, Dig Pearson (boss d’Earache Records) signe un contrat discographique avec Mitch, se concluant par la sortie d’Embedded au printemps 1993, dans un boîtier CD cristal encore inédit à l’époque, muni d’une pochette visible sous papier calque.

Le concept novateur, associé à la marque Earache et aux noms prestigieux de membres de Napalm Death & Obituary, séduit ainsi une partie du public extrême, lassé des réalisations death stéréotypées du moment et curieux d’analyser cette étrange météorite. Croisement entre la lourdeur du death et l’incision du thrashmetal, Embedded contient une base assez traditionnelle, mais bénéficie parallèlement de nombreux samples et programmations, qui apportent des sonorités futuristes et industrielles, lui conférant ainsi une ambiance unique.

Embedded débute par Family Sector, sur une intro techno aux basses programmées et boites à rythmes, avant d’enchaîner sur la batterie percutante de Donald et les riffs serrés de Mitch, au jeu torturé et immédiatement reconnaissable. Vient alors la voix surprenante de Trevor, ni vraiment gutturale ou écorchée, mais tantôt hardcore, corrosive, synthétique ou étouffée, en fonction de l’atmosphère du morceau.

En effet, chaque titre d’Embedded possède sa propre ambiance, depuis l’énergique Day Of Conceiving et ses voix déchaînées, jusqu’à l’entraînant My Infinity et ses riffs catchy, en passant par l’imposant Wilted Remnant et ses claviers martiaux. L’ensemble demeure pourtant d’une cohérence remarquable, grâce aux riffs ingénieux de Mitch, tissant brillamment le fil conducteur. La onzième et dernière piste, Sea of Tranquility, change par contre du tout au tout, se résumant en 14 minutes d'ambient, dominées par les samples, les claviers et les programmations intersidérales de Mitch, accompagné de Shane Embury (Napalm Death). Bref, 14 minutes relativement interminables pour les mordus de batterie acoustique et de guitares tranchantes, présentant toutefois l’avantage d’être situées en fin d’album.

Sans figurer au rang des oeuvres incontournables de l’année 1993, Embedded se hisse en revanche parmi les albums les plus surprenants de la scène extrême de l’époque, aux côtés du mémorable The Cube de Supuration. A la croisée du death massif d’Obituary, du grind nerveux de Napalm Death, et de l’instrustriel d'avant-garde de Godflesh, l’effort de Meathook Seed se recommande ainsi à tous les fans de la marque Napalmienne, l’extrême brutalité en moins et le côté expérimental en plus. Parallèlement, ses touches industrielles témoignent de l’intérêt croissant de Mitch & Shane pour ce type de sonorités, laissant déjà entrevoir l’orientation du futur Fear Emptiness Despair de Napalm Death, qui rompt pour quelques temps avec son death grind sans concession.

Fabien.

2 Commentaires

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sargeist - 29 Janvier 2008: Le type même d'album que j'ai écouté en boucle à l'époque. Ca tombait en plein dans ma période découverte du Death quand il est sorti. Mais depuis plus de 10 ans, je l'ai jamais réécouté, je ne l'ai plus. Faudra que je réessaye, ca me fera une petite séquence nostalgie.
JeromeG - 09 Septembre 2012: Cet album est bourré de riffs au pouvoir hypnotique, en marge de la scène death traditionnelle, cet album a le don de mettre l'auditeur dans une certaine trans pour peu qu'il y soit disposé...
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