Elkir

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14/20
Nom du groupe Elkir
Nom de l'album Elkir
Type EP
Date de parution 14 Août 2019
Style MusicalFolk Metal
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Overcome the Edge
Ecouter04:33
2.
 I Will Return
Ecouter03:34
3.
 Faun Dance
Ecouter04:03
4.
 Seven Warriors
Ecouter03:55
5.
 Last Request
Ecouter05:10

Durée totale : 21:15

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Elkir



Chronique @ ericb4

30 Août 2019

Une charismatique et troublante esquisse...

Il est des formations folk metal soucieuses de prendre la mesure des enjeux avant de se lancer corps et âme dans la bataille et aptes à harmoniser les tendances tout en demeurant fidèles à leurs fondamentaux stylistiques ; et ce, afin de porter un regard alternatif et de conférer une coloration singulière à leur propos. Et ce jeune et discret septet italien originaire de Milan serait de celles-là.

Créé en 2015 sous le nom de Samhain, et afin d'éviter toute confusion avec des formations éponymes, le groupe se mua, trois ans plus tard, en Elkir. Suite à quoi, le collectif trans-alpin réalisa, dans la foulée, son premier et tubesque single « Reminiscence ». Titre qui, pourtant, ne sera pas repris dans son introductif et présent Ep « Elkir » ; auto-production modeste de ses 21 minutes où s'égrainent 5 pistes estampées metal folk symphonique, dans la veine de Lyriel, Midnattsol, Savn, Eluveitie, Elane, Nightwish, Delain, Xandria (pemière période), entre autres. Une originale et judicieuse fusion des genres, encore peu courue par ses pairs, et qui pourrait bien finir par faire école...

Dans ce dessein, et depuis le début de l'aventure, le line-up est resté stable. Aussi, au sein de l'escadron, se conjuguent les talents de : Francesca Galassi en qualité de frontwoman, au timbre clair mais non lyrique ; Simone Scaravati aux guitares et aux screams ; Luca Tagliabue à la basse ; Riccardo Tonarelli à la batterie ; Tancredi Pelà aux claviers ; Ruggero Pelà au violon ; Leandro Pessina (Aexylium, ex-Hercunia) aux flûtes et autres instruments traditionnels. De cette collaboration émane un message musical à la fois pulsionnel, troublant et éthéré, aussi pénétrant qu'empreint de mystère et d'authenticité, jouant à plein sur la fibre émotionnelle. Enregistré, mixé and mastérisé au Twilight Studio à Senago (petite localité voisine de Milan), l'opus jouit d'une belle profondeur de champ acoustique. On regrettera toutefois la persistance d'un sur-mixage des lignes de chant et la présence de finitions encore lacunaires. Mais entrons sans plus attendre dans la petite goélette...

La troupe surprend, tout d'abord, par sa faculté à disséminer ces séries d'accords à la fois enveloppantes et sensuelles, qui, assurément, vous resteront longtemps gravées en mémoire. Ce qu'elle démontre déjà au regard de ses pistes parmi les plus joviales et/ou enjouées. Aussi, ne mettra-t-on qu'une poignée de secondes pour entrer en contact avec les éléments à l'aune de « Overcome the Edge » et « I Will Return », deux frondeuses et seyantes plages folk symphonique à la confluence entre Eluveitie, Lyriel et Delain. Pourvues de riffs crochetés, dotées de couplets fondants relayés chacun d'un refrain catchy, ces pimpantes offrandes recèlent, en prime, de saisissantes montées en puissance du corps orchestral. Et ce, parallèlement aux déambulations d'un duo mixte en voix de contrastes bien habité, les claires inflexions de la belle répondant point pour point aux screams glaçants de la bête. Ce faisant, un inaltérable et virevoltant violon et une infiltrante cornemuse samplée s'invitent à la danse, dans le premier cas ; une flûte gracile et un enivrant accordéon encensant le tympan, dans le second. On comprend, dès lors, que les deux grisants manifestes jouent, chacun à sa manière, dans la catégorie des hits en puissance. Enfin, on ne saurait omettre « Last Request », énergisant et efficace mid tempo rock'n'metal folk symphonique au carrefour entre Xandria, Nightwish et Lyriel, eu égard à son flamboyant solo de guitare, ses reprises bien amenées et les enchanteresses impulsions de la déesse.

Pourtant moins directement orientés vers les charts, mais tout aussi vitaminés et charismatiques, d'autres espaces d'expression sauront nous rallier à leur cause sans avoir à forcer le trait. Ce qu'illustre, d'une part, « Faun Dance », entraînant mid tempo à mi-chemin entre Savn, Midnattsol et Eluveitie. Dans une atmosphère moyenâgeuse aux relents celtiques, on appréciera tant la mise en regard de la libertaire cornemuse et de l'élégante mandoline que l'infiltration soudaine d'un violon taquin au beau milieu de la foule. Et ce ne sont ni les angéliques modulations de la sirène ni l'engageant cheminement d'harmoniques qui nous feront plier bagage, loin s'en faut, et ce, en dépit d'un mixage peu loquace et de sonorités parasites parsemées çà et là. Plus saillant et empreint de noirceur, l'échevelant et ''delainien'' « Seven Warriors », quant à lui, ne tarde pas à nous prendre à la gorge et jamais ne desserre l'étreinte. Se plaisant à nous secouer le tympan, le mordant convoi orchestral nous projette dans une folle embardée, sans pour autant nous débouter d'une sente mélodique des plus magnétiques. Un délicat équilibre des forces auquel se sont prêtés nos gladiateurs et qui leur a réussi.

Au final, on effeuille une œuvre aussi envoûtante qu'élégante et souriante, le plus souvent accessible et propice à un headbang bien senti. De plus, un réel potentiel technique et de réjouissantes qualités esthétiques s'esquissent, ne demandant qu'à être plus largement exploités. Puisant leurs sources parmi quelques fleurons du genre sans pour autant s'y être exclusivement réduits, nos compères apposent déjà leur sceau sur la plupart de leurs compositions. En dépit d'une féconde inspiration mélodique et d'une heureuse fusion des genres, la galette accuse toutefois une ingénierie du son à parfaire, des exercices de style stéréotypés et peu de variations sur les plans atmosphérique, rythmique et vocal. Bref, une encourageante offrande, non exempte de fragilités, à savourer à chaque fois un peu plus au fil des écoutes. Dans l'attente à peine voilée d'un album full length...


1 Commentaire

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witchfucker - 31 Août 2019:

C'est frais, c'est sympa....mais à petite dose je pense.

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