Eleventh Plague

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14/20
Nom du groupe Eleventh Plague
Nom de l'album Eleventh Plague
Type Album
Date de parution 01 Août 2007
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Dunes of Despair
2. Pharaoh
3. King of a Day
4. Killer Garden Dwarves
5. Steel United
6. Dying Tomorrow

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Eleventh Plague


Chronique @ MetalAngel

31 Juillet 2007
La France est un nid à groupes de metal. Malheureusement, elle enfante énormément de groupes extrêmes qui n'apportent rien de neuf et qui ne donnent pas envie de secouer sa tignasse au gré des tempos diaboliques. Pourtant, entre les Lofofora, les Furia et autres Garwall, de nombreux indétronables, fans de tout ce que le metal des années 80 a pu apporter de bon à la musique, se rassemblent et composent dans l'espoir de revoir la NWOBHM sortir du gouffre de l'obsolète. C'est le cas des frenchies de Eleventh Plague qui sortent aujourd'hui leur premier album 6 titres, sobrement intitulé 'Eleventh Plague'.

Celui-ci est un véritable melting-pot de toutes les influences du groupe, sans pour autant sombrer dans le plagia ou la copie pure et simple, bien que nous puissions, en nous immergeant complètement dans la musique, entendre ci et là certaines chansons de Maiden, de Judas Priest ou de Dio. Outre l'intro, "Dunes Of Despair", qui nous indique la teneur ténébreuse du disque, la pluie tombant et l'orage grondant, la galette débute très fort avec le heavy "Pharaoh", magnifié par la voix aiguë et puissante de Jérémie Plu, notre Andre Matos français, bien que son timbre vocal soit plus près de celui de Rob Halford. "Pharaoh" est la seule compo de l'album qui soit totalement sans passages "copiés", exception faite du solo de gratte que l'on dirait tout droit extrait du "Phantom Of The Opera" de la Vierge de Fer. Ceci est flagrant. Seconde chanson, "King Of A Day" est à rapprocher de la période Rainbow de Dio, puisque l'influence seventies est bien là. Pourtant la partie du solo et même les couplets sont très modernes dans la structure et les mélodies, ce qui tranche énormément sur le reste du tracklist. Petite surprise, "Killer Garden Dwarves" est une blague rigolote. Son intro est toute calme, avant, bien évidemment, de continuer sur un tempo plus rapide, doublé sur le solo de guitare, toujours influencé par Maiden et son "Iron Maiden", pour revenir à quelque chose de plus intérieur. Et là, premier véritable choc : le groupe n'est pas seulement porté sur le metal britannique, mais, également sur le metal français de la période dorée, puisque le riff d'intro ressemble à s'y méprendre à celui du "Jéhovah" de la légende Blaspheme !! Et c'est tout à l'honneur d'Eleventh Plague, puisqu'il permet d'entretenir la mémoire d'un des meilleurs groupes francophones au monde... "Steel United", bien que très stéréotypé, est une véritable bombe qui ferait un malheur sur scène, tout comme le morceau qui clôt l'album en beauté, le très Maidenien "Dying Tomorrow".

Voici, en somme, un disque que certains pourraient qualifier de pompage abusif, si seulement il n'était pas personnel. Et, heureusement, cet album l'est, bien que les influences de nos 5 gaulois soient parfois flagrantes. Mais, ce n'est qu'un détail, puisque le talent et la maîtrise des instruments sont bien présents ici. Les chansons auraient gagné en qualité si elles avaient pu obtenir une meilleure production, gage d'un plus grand succès. Grâce à ces jeunes gens, l'espoir de voir enfin revenir sur le devant de la scène metal l'âge d'or de notre musique favorite est peut-être en train de renaître. Et qui sait, il se pourrait sans doute que Eleventh Plague devienne un Maiden français... Dans tous les cas, EP est un groupe à soutenir assurément ! Emouvant.

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Chronique @ Eternalis

09 Novembre 2008
Le heavy metal est sans doute le genre ayant le plus et, paradoxalement, le moins évolué en presque trois décennies. Il y a ceux qui tirent le meilleur de ce genre pour élaborer une musique neuve et originale, souvent beaucoup plus extrême. Et il y ceux qui rendent un véritable hommage à leurs glorieux ainés, sans qui le metal ne serait probablement pas ce que nous connaissons aujourd’hui. Eleventh Plague fait indiscutablement partie de cette seconde mouvance.

S’articulant autour de cinq individualités bercées par les précurseurs du genre (Iron maiden, Megadeth, Helloween, Judas Priest), le combo parisien propose une première démo efficace et carrée, à défaut d’être encore totalement mature (au niveau du son surtout).

Débutant sur une intro mystérieuse et réussie, le quintet explose sur leur titre phare « Pharaoh » systématiquement joué en concert. Le chant de Jérémie Plu est impressionnant lorsqu’il monte dans les aiguës et fait immanquablement penser au Michael Kiske des débuts (quel refrain que nous pond le groupe !). Quand aux instrumentistes, ils sont précis et sobres, sans abuser d’une technique qu’ils semblent tout de même maîtriser avec maestria comme le démontre les nombreux soli parfaitement interprétés par Igor Belavic. Le morceau est finalement très fouillé, avec de nombreuses cassures rythmiques et des breaks originaux (celui après le solo !), malheureusement non mis en valeur par une production encore un peu « crade » et manquant inévitablement de puissance. À l’écoute de ce premier titre, il est certain que le groupe aurait une ampleur largement supérieure avec un son allemand par exemple (qui soulignerait les accélérations et la double pédale !).

Suivant cette introduction, très heavy, suit un « King of a Day » plus hard rock, possédant un refrain simple mais s’enfonçant facilement dans le crâne après quelques écoutes. Ce dernier est d’ailleurs relativement virulent envers les artistes préfabriqués, adeptes de télé-réalité et autres merdes du genre. Calé en superposition de la double pédale, il perd en puissance à cause de ce son mais se trouve être taillé pour le live afin d’« headbanger » comme un malade.

Globalement, le produit proposé est de bonne qualité et ouvre un hypothétique futur radieux, finalisant sur une signature sur un label. À l’écoute du génial « Dying Tomorrow » terminant le disque, on se dit que de réelles choses sont possibles avec ce groupe, notamment sur le superbe break amenant sur un tapping, certes déjà entendu, mais magistralement joué.
Le parallèle avec Helloween ou Edguy est encore plus flagrant lorsque l’on se penche sur les textes : les parisiens possèdent un sens de l’humour bien affuté ! Car ils ne sont pas nombreux à avoir pour sujet la revanche des nains de jardin lorsque la nuit tombe sur les affreux humains ! Le groupe pousse même le vice jusqu’à en amener sur scène afin de faire des sacrifices (?), en les décapitant à la baguette de batterie : hilarant et prouvant un second degré de moins en moins présent dans le métal.

Au final, c’est un bon premier essai, avec ses fautes (le son) et ses qualités (la composition) et vous conviendrez que la production est de toute façon le problème récurrent des premiers enregistrements lorsque l’on n’a pas les moyens de signer chez Sony à vingt ans (je ne vise personne… hey Bullet !).
Le quintet est régulièrement sur les planches (première partie de Gwar ou Sabaton par exemple), donc n’hésitez pas à allez les soutenir, ils le méritent ! On attend la suite avec impatience. La balle est dans leur camp !

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