El Sendero de la Soledad

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14/20
Nom du groupe Clan De Las Sombras
Nom de l'album El Sendero de la Soledad
Type EP
Date de parution 03 Janvier 2024
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 El Sendero de la Soledad
 05:51
2.
 Beso Nocturno
 05:51
3.
 Me Saludas al Karma
 04:39
4.
 Amor de Noche
 05:46
5.
 Seguiremos Juntos
 05:04
6.
 El Vals del Vampiro
 03:36

Durée totale : 30:47

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Clan De Las Sombras


Chronique @ ericb4

28 Octobre 2024

Un premier élan quelque peu convenu mais déjà porteur d'espoir pour la formation mexicaine...

Nouvel entrant dans le concurrentiel espace metal symphonique à chant mixte, ce combo mexicain créé en 2023 à Tepic compte, tout comme ses compatriotes d' Anabantha Anna Fiori, Fortaleza ou encore Mutum, faire largement entendre sa voix. Motivé par une sérieuse envie d'en découdre mais demeuré prudent dans sa démarche, le groupe latino-américain réalisera son introductif opus, « El Sendero de la Soledad », une bonne année suite à sa sortie de terre. Ce faisant, ses six titres, intégralement entonnés dans la langue de Cervantes, permettront-ils à la formation mexicaine de venir jouer les épouvantails parmi ses homologues stylistiques ? Généreux des 30 minutes que compte son ruban auditif, cet EP pourrait-il dès lors porter la troupe parmi les sérieux espoirs de cet environnement metal ?

C'est dans une aventure épique et classieuse, un brin tourmentée, que nous embarquent sept amis que des passions et des intérêts communs ont réunis, à savoir : la soprano Francis Esmirna, le baryton Eiven DuMort (ex-Nostra Morte), le growler et parolier Alferis Mort (ex-Nostra Morte), le guitariste, compositeur et producteur Kedart Alexandro (Emarebil Nocturna), le guitariste et compositeur Cesar Ortega (Réquiem Para Un Angel), le bassiste, violoniste et compositeur Angel Balcazar (Emarebil Nocturna) et le batteur Arcane DiMort (Nostra Morte). De cette étroite collaboration naît une œuvre metal symphonique gothique et opératique, à la fois pulsionnelle, mystique et romantique, calée sur une triangulation oratoire en voix claire et/ou de contraste, dont les sources d'inspiration seraient à puiser dans le patrimoine compositionnel de Fortaleza, Anabantha et Therion. Témoignant d'un enregistrement de bonne facture et d'un mixage bien équilibré entre lignes de chant et instrumentation, l'opus ne va pas sans concéder de lacunaires finitions. Mais suivons plutôt nos acolytes dans leurs pérégrinations...


A la lumière de ses passages les plus enfiévrés, le combo trouve quelques clés pour nous rallier à sa cause. Ce qu'atteste, en premier lieu, « Me Saludas al Karma », up tempo symphonique gothique aux riffs acérés. Reposant sur un frissonnant duo masculin en voix de contraste, instillée de soufflantes montées en régime du corps orchestral, et malgré une mélodicité en proie à quelque linéarité, cette piste à la fois tourmentée et empreinte de mystère ne lâchera pas sa proie d'un iota. On pourra non moins se voir happé par « Beso Nocturno », mid/up tempo symphonique gothique aussi anxiogène qu'énigmatique, à mi-chemin entre Therion et Anabantha ; investi d'une triangulation oratoire finement esquissée, soldé par un saisissant effet de contraste, et en dépit de son atmosphère crépusculaire, l'intrigant effort sauvegarde une sente mélodique des plus agréables. Et la sauce prend, in fine.

Lorsque la cadence du convoi instrumental se fait un poil plus mesurée, la troupe parvient à nous happer sans avoir à forcer le trait. Ce à quoi nous sensibilise, tout d'abord, « El Sendero de la Soledad », ''therionien'' mid tempo progressif aux riffs épais. Calé sur de sémillants arpèges d'accords et recelant un refrain immersif à souhait mis en exergue par les prégnantes impulsions lyriques de la sirène auxquelles répondent les fluides inflexions du bariton Eiven DuMort, l'opératique méfait ne se quittera qu'à regret. On pourra non moins se laisser porter par les vibes enchanteresses insufflées par « Seguiremos Juntos », qui n'est autre qu'une réinterprétation ''metalisée'' et en mid tempo de « My Heart Will Go On », mélancolique ballade extraite du film ''Titanic'', popularisée par Céline Dion. Entonné cette fois par nos trois vocalistes patentés auxquels vient s'adjoindre la lyrique empreinte de Mariel Gimeno (Midnightmares, ex-Exordum), parallèlement pourvu d'un bref mais fringant solo de guitare, et assorti d'un léger tapping, cette version alternative autorise une originale relecture de ce hit planétaire, susceptible de nous pousser à y revenir sitôt l'ultime mesure envolée. Chapeau bas.

Quand nos compères nous mènent en des espaces plus ouatés, ils se muent alors en de véritables bourreaux des cœurs en bataille. Ce qu'illustre, d'une part, « Amor de Noche », ballade symphonico-progressive pétrie d'élégance et romantique jusqu'au bout des ongles ; pourvue d'un fondant refrain mis en habits de soie par les troublantes modulations du baryton, auxquelles se mêlent des screams aussi fugaces que gorgonesques, et s'achevant sur un pont instrumental alimenté d'aériennes et ondoyantes nappes de claviers, la tendre aubade ne saurait être esquivée par l'aficionado de moments intimistes. « El Vals del Vampiro », pour sa part, nous place dans un environnement proprement instrumental sur fond d'harmoniques latino-américains ; dotée d'un violon éminemment mélancolique et d'arpèges d'accords pianistiques d'une confondante délicatesse, cette atmosphérique ballade a-rythmique s'assimilerait à une véritable invitation au voyage en de célestes contrées.


En définitive, cet introductif mouvement nous immerge au cœur d'un chatoyant paysage de notes, dans une atmosphère plurielle, et sous couvert de joutes oratoires finement esquissées et judicieusement positionnées. Jouissant également d'arrangements instrumentaux de bon aloi et d'une technicité dores et déjà difficile à prendre en défaut, cet opus concède, toutefois, quelques irrégularités quant à sa production d'ensemble et peu de prises de risque, in fine. Si le projet artistique, en l'état, demeure somme toute prévisible, tant l'inspiration mélodique dont il fait preuve que l'heureuse fusion stylistique qui le nourrit pourront compenser ces carences. Bref, un premier élan quelque peu convenu mais déjà porteur d'espoir pour la formation mexicaine...

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