Il faut admettre que nous pouvons découvrir de plus en plus de dérivés de tous styles de métal depuis plusieurs années, déjà... Nous nous pencherons cette fois-ci sur un
Power Metal assez particulier. Celui que propose un groupe venu tout droit des plus profondes cachettes de l'Europe de l'ouest, c'est à dire
Warcry. Formé en
1994 dans la ville de Oviedo, ce groupe a toujours eu beaucoup de mal à se faire une bonne notoriété et à se faire connaître par beaucoup de personnes. Pourtant, ce dernier a une particularité que peu de groupes nous ont donné dans l'histoire du métal ; l'intégralité des paroles sont en espagnol. Alors, aujourd'hui, essayons donc de nous rapprocher et de décortiquer un des premiers albums du combo, appelé
El Sello de los Tiempos.
Contenant une pochette identique à celle de Shades of Unconsciousness de
Timestorm, ce disque possède un style assez particulier, mélangeant les moments épiques, de ceux plus basiques et originaux.
Sans commencer à faire un track by track inutile, je suis bel et bien obligé de parler de l'intro en premier, qui, dès son commencement, ne nous apportera strictement rien de nouveau, nous donnant une cinquantaine de secondes de pure aventure, épique, et presque légèrement folklorique, pour laisser place à un premier morceau, nommé « Alejandro », morceau désagréablement surprenant par son manque d'ambiance et de remplissage de fond. On a l'impression d'avoir affaire à une pomme sans trognon. La batterie est presque inexistante, quasiment inaudible, ce qui est extrêmement décevant. Mais le plus étonnant ne reste pas ici. Le chant est d'une mollesse et d'un éraillement presque irritant. On a carrément une impression d'entendre Zucchero en version métal ! (Personnellement je dois avouer avoir hésité à arrêter le disque à peine ce premier morceau terminé.)
Pourtant, ce groupe qui ne semblait qu'une blague au départ sait nous donner de vrais frissons, avec des morceaux tels que « Hacia Delante », auquel ce fameux chant paraîtra plus persévérant et convaincant, tandis que la guitare, quant à elle, nous donnera de magnifiques solos, saupoudrés d'une somptueuse orchestration passagère. Ou encore « Vampiro » et son piano qui accompagnera le chanteur durant une petite partie du morceau, en se faisant cependant parfois remplacer par une nouvelle orchestration, paraissant plus coriace d'accès, tout comme l'atmosphère plus sombre et posée de ce morceau, qui s'avère beaucoup plus heavy que la quasi-totalité des autres titres.
« Tu Mismo » sera également un des morceaux les plus frappants de cet album, très souvent enduit d'un chant plus que mélodieux, un refrain abordé par des choeurs. La double-pédale sera quant à elle également très présente durant ce morceau. La guitare nous redonnera par la suite de magnifiques solis.
Lorsque je parle de ces morceaux ci-dessus en affirmant qu'ils sont vraiment aboutis positivement, c'est que ce sont vraiment les seuls à apporter un peu d'innovation au
Power Metal. Bien sur, les paroles espagnoles participent un peeu à cette innovation, mais ce n'est pourtant qu'un détail.
Warcry, bien que possédant réellement de bons morceaux, n'arrive décidément pas à apporter son propre style à sa musique. Le trop-plein d'influences sur de grands groupes tels que
Stratovarius, notamment, est trop présent. Bien tenté, mais pas assez risqué. Si vous appréciez
Stratovarius, mais que vous avez envie d'entendre un chant très différent de
Kotipelto, jetez vous sur cet album, mais sinon, inutile de prendre des risques de perte inutile d'argent...
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