El Poder de Tus Sueños

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13/20
Nom du groupe Angelia
Nom de l'album El Poder de Tus Sueños
Type Album
Date de parution 20 Mars 2021
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 El Poder de Tus Sueños
 05:16
2.
 Templo de Perdón
 05:04
3.
 Marionetas
 05:15
4.
 Sígueme
 05:34
5.
 Me Voy
 05:21
6.
 Dardos del Destino
 06:07
7.
 Cuento del Profeta
 04:33
8.
 Cementerio en el Mar
 04:43
9.
 Ave de Fuego Inmortal
 05:54

Durée totale : 47:47

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Angelia


Chronique @ ericb4

31 Mai 2021

Une première offensive aussi charismatique qu'enveloppante mais encore taillée dans la roche...

Encore un énième groupe de metal symphonique à chant féminin, sans doute voué comme tant de ses pairs à une éviction prématurée des tabloïds, me direz-vous, et qui pourrait bien songer à vous donner tort. Ce serait sans compter l'indéfectible détermination doublée des talents compositionnels de ce jeune duo chilien originaire de Santiago, créé en 2019 sous l'impulsion du pluri-instrumentiste et programmeur Joaquín Podestá, avec la complicité de la chanteuse au chatoyant filet de voix Gabriela ''Gabyshka'' Araya. Encore peu popularisé sur la scène metal locale, le combo entend cependant, à l'instar de ses compatriotes de Crisalida, Egregor ou The Fallacy, essaimer ses riffs et faire plus largement entendre sa voix. En quoi son arsenal de défense serait-il en mesure d'opposer une farouche résistance face à ses si nombreux homologues, dont de jeunes loups aux dents longues ? Pourrait-il dores et déjà lui autoriser l'espoir d'une aventure au long cours dans ce séduisant et opulent mais parfois létal registre metal?

Dans ce dessein et sans trembler, nos deux acolytes nous octroient tout de go un album full length répondant au nom de « El Poder de Tus Sueños » ; une auto-production où se dispatchent neuf pistes à la fois pulsionnelles, pimpantes et enivrantes, intégralement entonnées en espagnol, sur une bande auditive de 48 optimales minutes. S'esquisse alors un set de compositions bien inspirées, d'obédience power mélodico-symphonique, dont les influences de Stream Of Passion, Diabulus In Musica, Abrasantia, Ancient Bards et Against Myself ne sauraient toutefois être éludées, laissant entrevoir une technique instrumentale ne souffrant que de rares approximations et un sens de la mélodie que nombre des leurs pairs pourraient avoir à leur envier. Enregistré, mixé et mastérisé par Joaquín Podestá dans son propre studio, à Santiago, le méfait n'accuse que de peu de sonorités résiduelles, mais concède, en revanche, un manque de profondeur de champ acoustique. Mais suivons plutôt nos compères dans leurs pérégrinations...

C'est sur des charbons ardents que nos vaillants gladiateurs marquent leurs premiers points, disséminant alors quelques gemmes sur leur chemin. Ainsi, générant tous deux une énergie aisément communicative, dans le sillage coalisé de Stream Of Passion et Abrasantia, l'up tempo au tapping effilé « El Poder de Tus Sueños » comme l'impulsif « Sigueme » ne sauraient être esquivés. Et ce ne sont ni leurs refrains catchy portés par les puissantes impulsions de la sirène ni les flamboyants soli de guitare décochés, ni même la qualité de leurs enchaînements intra piste qui démentiront le sentiment d'être aux prises avec deux pépites de l'opus. Par ailleurs, doté de riffs épais et, par effet de contraste, d'un aérien et fluide tapping, dans l'ombre d' Against Myself se glisse l'hispanisant « Cuento del Profeta » ; une frétillante offrande au refrain immersif à souhait que soulignent les sensuelles oscillations de la belle. Tout aussi enjoué mais un poil plus offensif, dont l'influence d' Ancient Bards ne saurait être esquivée, le tonique « Cementerio en el Mar » poussera assurément à un headbang bien senti chez celui qui y aura plongé le tympan.

Sur une cadence refrénée, le paysage de notes ne se fera guère moins souriant, nos compères trouvant à nouveau matière à nous retenir plus que de raison. Ce qu'atteste, d'une part, « Templo de Perdón », un solaire mid tempo aux riffs grésillants, à la chatoyante touche latina et mis en exergue par les félines ondulations de la déesse, que n'auraient nullement renié ni Egregor ni Crisalida. Dans cette mouvance, non sans évoquer Amberian Dawn (seconde mouture), on retiendra tant le violoneux mid tempo progressif « Me Voy », au regard d'une sente mélodique des plus frissonnantes et où s'inscrit un fringant solo de guitare, que « Dardos del Destino » quant à l'élégance de ses arpèges pianistiques et aux magnétiques patines de la princesse. Et comment ne pas éprouver l'envie d'esquisser un pas de danse sous l'impact des ondulantes rampes synthétiques typées mid-80s et des chavirants gimmicks guitaristiques inhérents au trépident et ''abrasantien'' mid/up tempo syncopé « Ave de Fuego Inmortal » ?

Quand les lumières se font douces, toute tension s'apaisera comme par enchantement, nos deux tourtereaux nous adressant dès lors leurs mots bleus les plus sensibles. Aussi, la petite larme au coin de l'oeil ne saurait être esquivée sous le joug de l'infiltrant cheminement d'harmoniques inondant « Marionetas », une ballade romantique jusqu'au bout des ongles aux airs d'un slow qui emballe. Mis en habits de soie par les magnétiques caresses oratoires de la maîtresse de cérémonie et sous-tendus par de délicates gammes au piano, couplets finement ciselés et refrains fondants glisseront avec célérité dans le tympan du chaland pour ne plus en ressortir.

En définitive, le duo sud-américain nous livre une œuvre éminemment vitaminée, souvent poignante, au propos certes des plus accessibles mais nullement simpliste, dotée en prime d'une touche latina la rendant particulièrement liante. Si, ni la technicité instrumentale ni les prestations vocales ne sauraient être mises à mal, on regrettera cependant un manque de relief de l'espace sonore, des sources d'influence, pour l'heure, insuffisamment digérées, et des prises de risques hélas aux abonnés absents. D'aucuns parmi les nombreux fans du genre auraient également souhaité des exercices de style moins stéréotypés qu'ils n'apparaissent, par le truchement de fresques, instrumentaux, et autres duos mixtes, pour n'en citer que quelques-uns.

De relatives mais réelles carences toutefois compensées par un sens inné de la mélodie qui fait mouche, que viennent compléter des arrangements orchestraux de bonne facture. Bref, une première offensive aussi charismatique qu'enveloppante mais encore taillée dans la roche, qui, à défaut de placer le combo chilien parmi les sérieux espoirs du genre, s'avère apte à faire de lui un outsider avec lequel la concurrence locale, voire internationale, aura à composer, et qui sait, peut-être un jour à se méfier. Wait and see...

Note : 13,5/20

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