Porter comme patronyme le titre d'un des albums d'un autre groupe n'a jamais été gage de succès. Encore plus quand ledit album n'est pas des plus reconnus dans le milieu censé représenter. C'est donc avec une certaine appréhension que les premiers morceaux déboulent, rythme pied au plancher, avec, difficile de passer outre, des similitudes avec les Brésiliens à qui on pense forcément durant toute la durée de la galette.
Des riffs brise-nuques à gogo, et un certain groove dans les parties instrumentales peuvent allécher le chaland, et sont plutôt bien assemblés. Malheureusement, une voix (difficile de perler de chant ici tant la modulation est absente) monocorde au possible, gâche quelque peu des compositions banales et passe-partout, directement plus qu'inspirées par qui vous savez.
Alors, rien n'est réellement mauvais, et le groupe s'applique à reprendre les recettes Sepulturi-Soulflyesques les plus marquantes. Pris un par un, si les titres pourraient même plaire à un public peu averti ("People's
Hate", "Manor Of
Hatred" parmi les plus réussis), qui ne connaîtrait pas le groupe de Belo Horizonte, ou qui désirerait se familiariser avec un metal groovy/thrash moderne ; sur la longueur il est toutefois difficile de retenir grand'chose. Les similitudes, flagrantes, sont nombreuses (l'intro de "My World" pompée sur celle d'"Inner self" par exemple). Alors, si vous souhaitez faire un jeu, autour de quelques bières, du type "reconnais ce riff, dans quel morceau des
Sepultura apparaît-il déjà ?", vous serez comblé... pendant la durée du jeu ! La qualité des groupes s'inspirant de
Sepultura (
Besieged et son terrible "
Victims Beyond All Help" par exemple, ou le
Devastation de l'album "Idolatry") n'étant ici pas atteinte.
Le son, un peu plat, n'arrange rien, même si rien n'est ici rédhibitoire à ce sujet. Comme dirait l'autre, dans le metal, et plus encore dans le thrash, il y a les suiveurs et les leaders. Roarback n'est, pour le moment, qu'un suiveur.
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