Dominance est en fait un vieux groupe de
Death Metal formé en 1992 et déjà auteur d’un premier full lenght en 1999 chez Scarlett Records, après avoir tourné avec des groupes comme
Malevolent Creation,
Krabathor ou
Suffocation, les italiens vont connaître une accumulations de problème (line-up, label,…) qui va stopper net leur carrière pendant que celle de leurs compatriotes de
Natron décolle. Enfin en 2008 les choses se stabilisent et Davide Tognoni et ses acolytes enregistrent enfin leur deuxième disque au Studio 73.
Sorti chez le tout jeune label transalpin
Kolony Records,
Echoes of
Human Race (2009) représente une véritable résurrection pour le combo jusqu’ici pas vraiment verni.
Une fois la courte intro passée,
Last Witness balance un
Death classique et efficace, basé essentiellement sur des riffs old-school mais infiniment plus travaillés que ne le ferait un
Bolt Thrower par exemple, en fait les premiers nom qui vient en tête sont
Trauma (Pologne) et surtout Bloodred Throne : même production massive, son de batterie équivalent, basse claquant allégrement, riff approchants donc, et aussi le chant de Mauro Bolognesi faisant clairement penser à celui de l’excellent Mr
Hustler sur Altered Genesis.
A l’image de la pochette et de ce militaire achevant un chrétien dans un décor de champ de bataille,
Dominance ne fait pas dans la dentelle, axant ses compos sur des rythmiques dressées comme un véritable mur de la paire Gianluca Fontanesi / Marco Bertolini, et soutenues par le matraquage régulier (et peu être un peu trop scolaire) de Davide Tognoni, parfois on perçoit également l’ombre de
Natron sur certains passages techniques (Gilgamesh). Quelques éléments plus mélodiques viennent aussi de temps à autre s’intercaler dans certains morceaux pour un résultat mitigé.
Alternant titres lourds et rapides,
Dominance parvient à éveiller l’intérêt du metalhead tout au long du disque, le gratifiant au passage d’un surpuissant The
Siege qui n’aurait pas dépareillé sur le redoutable Altered Genesis.
L’incursion Black
Metal de The Duellists est en revanche assez déconcertante, montrant que
Dominance se cherche encore un style. Cependant le potentiel est bien présent et après une décennie sans rien enregistrer il ne fallait peut-être pas s’attendre à un disque pétant la baraque. Si
Dominance parvient à trouver une personnalité plus affirmée et écrire des titres de la trempe de The
Siege,
Unholy Birth ou The Sailor, ils pourront peut-être s’installer parmi les leaders du
Metal de la mort italien au milieu des
Natron,
Hour Of Penance et autres
Sadist.
Dominance a le mérite de ne pas rentrer dans les deux catégories à la mode du moment : le
Death ultra rapide et technique et le retro
Death Metal crade et minimaliste, ils pratiquent simplement du bon
Death puissant, efficace et prennent visiblement beaucoup de plaisir à jouer. Pour dominer le monde on verra plus tard, pour plaire aux Deathsters c’est déjà dans la poche.
BG
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