Formation chilienne voyant le jour en 2011 dans la ville d'Inique,
Putrid Evocation se stabilise suite à une délocalisation à Santiago autour de K (batterie) et Nekroskull (guitare et chant). Rapidement, le duo compose assez de matériel pour enregistrer, en 2013, son premier EP intitulé
Blackness Enshroud (7 titres dont une reprise de
Nihilist). Le groupe s'oriente dans la brèche du death metal old school et putride, totalement en adéquation avec son pseudonyme.
Rejoint par le bassiste NunIUmpaler, le duo se rapproche de Xtreem Music et de son boss Dave
Rotten pour l'enregistrement de son premier album au sein des studios
Rio Abaio, basés à Santiago. Composé de 8 titres originaux et d'un reprise de
Convulse (Putrid Intercourse),
Echoes of Death sort en novembre 2014.
Après une introduction musicale mêlant judicieusement lourdeur et menace,
Putrid Evocation lâche alors le titre
Echoes of Death qui résume parfaitement la musique du trio. Les riffs sont incisifs et rampants, la batterie oscille entre tapage rythmique et ralentissement presque doom, tandis que la basse bien audible renforce l'ensemble tout en dégoulinant dans le conduit auditif. Les vocaux ne sont pas en reste, avec le growl de Nekroskull qui sonne gras, éraillé, tout en restant relativement articulé. Cette dualité rythmique est encore plus marquée sur le titre suivant
Revelations of
Hell's Apocalyspse, tout en miasmes blasphématoires. On retrouve l'influence pregnante du maître
Incantation, qui suinte à travers les planches mal jointées de ce caveau musical.
Le groupe clame aussi son amour pour le death scandivane à travers la véloce
Morbid Sacrilegious et
Vengeance From The Crypts, où se retrouvent du tchouka-tchouka à profusion et d'envoûtantes mélodies pernicieuses. Et quand résonnent les premières mesures de l'excellente Horrible
Disease, où les breaks ravageurs côtoient des plans pachydermiques, on sent que le groupe maîtrise bien son sujet. Dépassant pour la plupart les 4 minutes, les morceaux sont bien articulés et recèlent tous des éléments qui donnent envie d'appuyer à nouveau sur Play.
L'album possède le son correspondant bien à la musique proposée, crasseux et cru, mais tout en étant bien équilibré, grâce au travail soigné de Max Eisele et Nekroskull.
À l'image du cadavre pourrissant ornant la pochette, la thématique générale de l'album plonge l'auditeur dans la puanteur de la mort, des amputations et des zombies pas frais. Classique et efficace.
Issu de la bouillonante scène chilienne,
Putrid Evocation propose ici un premier album de death metal old school de très bonne facture, qui saura sans aucun doute ravir les amateurs du genre. Tout en espérant qu'une suite lui soit donnée.
Tu le notes pas, Armel ? Le mélange Incantation/Scandinave a tout pour plaire, en tous cas.
oui j'avais oublié donc acte. Tente l'écoute, ça pourrait te plaire mon poto.
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