Tombé absolument par hasard sur cet album, le sceau « Firebox » au dos de la pochette m’a convaincu d’y jeter une oreille chez un fameux disquaire des Champs Elysées. 5 minutes plus tard ce joyau était mien et je ne regrette absolument pas l’achat de cette galette qui tourne depuis très régulièrement dans ma platine, de préférence les jours de pluie.
Quid de
Dead In the Water ? Il n’est pas si aisé de cataloguer ce groupe finlandais dont l’obédience prend racine dans les méandres du funeral doom. En effet, si les rythmes lancinants et désespérés peuvent rappeler les oeuvres brumeuses de Shape of
Despair, l’atmosphère générale se fait plus grave et le chant rocailleux du chanteur renforce cette impression.
L’album commence très fort avec l’énorme « The
Silent will carry on » qui, pendant plus de 11 minutes, éclabousse l’auditeur de toute sa tristesse. Cela commence par quelques notes d’un piano décharné qui nous entraîne inexorablement dans les profondeurs d’un marécage boueux mais paradoxalement attirant. Cela se poursuit par de grosses guitares oppressantes emplies d’une émotion qui remue les tripes. C’est là tout l’art du groupe : mélanger des atmosphères rugueuses et désespérées avec des passages mélancoliques voir intimistes qui s’impriment insidieusement dans la tête.
Le reste de l’album est du même acabit, c’est-à-dire grandiose et affreusement poignant. Chaque titre est un pas supplémentaire vers les profondeurs. Le dernier morceau, «
Burden » , clôt d’ailleurs les débats de la meilleure des manières avec de formidables guitares distillant les délicieuses volutes d’un espoir qui n’arrivera jamais…
Ce premier véritable album est pour ma part un franche réussite, d’autant plus que le groupe évite de tomber dans les pièges inhérents au style, à savoir de longues parties monolithiques certes hypnotiques mais parfois redondantes.
Une vraie découverte pour un vrai coup de cœur !
18/20
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