C'est parfois drôle de voir comment un groupe peut se faire répertorier dans un genre alors qu'à première (et deuxième aussi) vue ça ne lui colle pas. Il suffit de regarder les personnalités qui sont passées par là pour marquer le groupe au fer rouge. Une petite apparition au même moment sur les desert sessions de l'ami Josh et le tour est joué. Mais le constat est là: de stoner il n'y a rien à par en cherchant bien certaines ambiances que l'on peut entendre aussi sur des titres de
Kyuss (par exemple la partie centrale d'
Asteroid, A Day Early and a Dollar Extra, Shine). Pour s'en convaincre, passons à l'analyse de la rondelle. Et le ton est donné d'entrée, avec une vague de synthé/sample avant que ne se mette réellement en place la chanson. Beaucoup d'echos, ce qui nous fait arriver à un mur ou plutôt une saturation de guitares et synthés. L'effet est très réussi, tant on sent l'espace sonore rempli, mais sans que chaque instrument ne soit forcé. L'arrivée de la voix de Pete Stahl, fait le reste et pose les fondations de cet album : une ambiance tenue par les synthés, une mélodie tenue par la guitare et complétée par une voix posée, tout cela soutenu par une rythmique dosée très intelligemment pour mettre plus en valeur le trio de choc synthé/guitare/voix, qui par moment se transforme en duo magique. Saving Up for My Spaceship' est quant à lui un des titres les plus rock (à nuancer, ce n'est pas 'Fatso Forgotso Phase II' tout de même). L'intro et le couplet trompeurs laissent place aux pont/refrain/solo plus rock. Mais tout s'arrête pour la deuxième partie de la chanson
Illuminate. Earthling développe vraiment pour la première fois sur cet album le côté ambiance (mais où est donc la guitare ?). Cette partie peut faire penser à l'intro de
Spiders and Vinegaroons de QOTSA. Simple coïncidence ou l'un se serait-il inspiré de l'autre ?
Reaper, une chanson au format classique, mais très prenante, grâce à cette mélodie de guitare qui juxtapose la voix de Pete Stahl et un riff (l'occasion est rare pour en parler) très prenant.
Assurément une des réussites de l'album pour son côté à la fois direct mais très soigné. Cavalry ne restera pas comme leur plus grand succès. Un titre court assez rock mais qui peine quand même à enthousiasmer lorsqu'on le compare aux titres. Allez, on passe notre tour dessus. Et c'est comme cela que l'on tombe sur Happiest Day of My
Life qui tranche vraiment de Cavalry, tout en ambiance avec ces airs de la voix, tout semble paisible dans le monde d'
Earthlings... C'est bizarre, plus on avance dans ce disque, et plus on se sent imprégner de l'ambiance de l'album. On plane, on plane vraiment, mais chaque chanson possède vraiment sa personnalité, ce qui évite ainsi une certaine lassitude. Sur Conversing Among Misfits, on ressent toute la beauté de la voix de Pete Stahl. Accompagné avec le plus bel effet de ces sons synthé(tiques), il délivre un phrasé qu'on pourrait définir de lacté (désolé mais je n'ai pas trouvé d'autres mots). Stungun est une chanson à la forme classique, plus rock que le reste des chansons. On aurait très bien pu retrouver sur les desert sessions (volume 3/4 par hasard), une chanson sans prise de tête au final. On retombe dans cette ambiance si apaisante, mais parfois un peu effrayante avec le titre The Dreaded Lovelies. Ces synthés, ce rythme tenu par la batterie, et ces voix en harmonie qui font le reste. L'ambiance continue, mais se fait un peu plus inquiétante sur le titre suivant, Icy Halls of Sobriety. On retrouve une guitare avec une forte résonance et une mélodie simple qui permettent de peser chaque note qui sort de celle-ci. Étrangement cette chanson fait penser que la fin de l'album est proche. C'est ce qui fait la force de cet opus, on le sent dirigé et très réfléchi dans son élaboration.
En effet la fin est proche. Mais quelle fin. Le final
Triumphant March of the Buffoons, basé sur la même mélodie et avec l'ajout d'un instrument à la fois, est subjectivement magistral. Peut-être la réussite de cet album, tellement ce morceau arrive à transporter son auditoire. En un mot, un album très réussi, qui à coup sûr plaira à tous ceux qui n'ont pas peur de s'aventurer dans un style plus expérimental.
A retenir:
Reaper
Conversing Among Misfits
Triumphant March of the Buffoons
merci a toi, suis rassuré sur le fait que je ne suis pas le seul a connaitre !
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