EP 1

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14/20
Nom du groupe Arcadia (FRA)
Nom de l'album EP 1
Type EP
Date de parution 10 Septembre 2016
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 8 Months
Ecouter04:55
2.
 On the Way
Ecouter04:40
3.
 Resurrection
Ecouter04:47
4.
 This Is the End
Ecouter05:07

Durée totale : 19:29

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Arcadia (FRA)



Chronique @ ericb4

13 Janvier 2017

L'inspiré combo alsacien doit encore affiner le trait et se diversifier pour rayonner...

Créé en 2015, Arcadia se présente comme un jeune sextet de metal symphonique français originaire du Haut-Rhin qui, comme bien d'autres groupes avant lui, a suivi les traces de formations majeures du genre (Nightwish, Sirenia, Delain, Within Temptation, Xandria...), tout en y mêlant une touche death (puisée chez Lamb Of God, Gojira...), qui en fonde précisément son caractère et sa singularité.

Chaque musicien, disposant d'un background musical qui lui est propre, a apporté à la fois son expérience et sa touche personnelle pour une heureuse harmonisation des tendances. Ainsi, Cédric Mouth, dicté par sa formation classique, et influencé par les groupes notoires du metal symphonique à chant féminin, s'est naturellement orienté vers les orchestrations tout en incluant son expérience de batteur ; les guitaristes Matthieu Tournoux (d'inspiration death dans son riffing) et Yannick Hemmerlin (dont l'expérience de l'instrument et des pédales confèrent une touche atmosphérique au propos), tous deux autodidactes, en plus du concours du talentueux et vivace bassiste Vincent Rigoni, ont contribué à la dynamique d'ensemble de l'oeuvre. Mais son originalité émane surtout de la symbiose entre deux lignes de chant féminin que tout oppose : l'une, en voix claire, celle de la mezzo-soprano Aurélia Mouth ; l'autre, en voix saturée, celle de Soizic Desbois (Mysticisme, ex-Bloody Pride), pour un rendu aussi saisissant qu'inattendu.

De cette collaboration naquit, un an plus tard, le bien-nommé « EP 1 », première auto-production où s'enchaînent sereinement 4 pistes égrainées sur un ruban auditif de 20 minutes, laissant entrevoir 4 compositions aussi vivifiantes que mélodieuses, reposant sur un bel équilibre des forces en présence, celles-ci ayant bénéficié d'une qualité d'enregistrement de bon aloi (même si quelques notes résiduelles n'ont pu être éradiquées) et d'un mixage équilibrant correctement instrumentation et chant. Pour précision, le collectif alsacien a méticuleusement élaboré et livré son message musical en deux axes : l'un essentiellement metal symphonique, en voix claire ; le second, avec une touche gothique, dispensé en binôme oratoire. Bref, de quoi nous inciter à entrer dans la danse sans plus attendre...

Concernant la première visée, les influences de quelques maîtres inspirateurs se font sentir, bien que les compositions témoignent d'accords travaillés au scalpel, tout en offrant un confort auditif déjà probant pour un premier essai. D'une part, des nappes synthétiques virevoltantes d'inspiration nightwishiennes envahissent le luxuriant paysage de notes dont se pare l'offensif « 8 Months ». Des riffs rugueux assaillent le tympan, au moment où vrombit une basse colérique que rien ne semble pouvoir arrêter sur cette piste au confluent d'un Nightwish des premiers émois et d'un Within Temptation à l'époque de « Mother Earth », avec un zeste de Xandria (seconde période) eu égard aux harmoniques disséminées. Ce faisant, sur une ligne mélodique aussi précise qu'entraînante, sans sacrifier à une quelconque commercialisable mièvrerie, on reste suspendu aux lèvres de la mezzo-soprano qui, sous de faux airs de Sharon den Adel, à ses débuts, parvient à nous retenir plus que de raison. Et ce, que ce soit sur le sémillant couplet ou sur un refrain qu'on ne quittera qu'avec l'indicible espoir d'y revenir. D'autre part, l'entraînant « Resurrection », dans le sillage atmosphérique de Delain, avec un zeste de Sirenia (première période), capte immédiatement l'attention sur un sculptural couplet autant qu'il magnétise le pavillon sur un dévastateur refrain. On ne restera pas de marbre bien longtemps sous le joug des envolées lyriques d'Aurélia, non sans rappeler le groupe metal symphonique gothique argentin Abrasantia. C'est dire qu'on joue, cette fois, dans la catégorie des hits en puissance, tout en véhiculant une progressive puissance orchestrale accolée de soli de guitare et de claviers du plus bel effet.

Le combo ne s'est pas non plus montré maladroit concernant sa seconde orientation atmosphérique. Ainsi, des riffs grésillants inondent l'asphalte magmatique et organique du tempétueux « On the Way », brûlot mettant en regard les deux lionnes en face à face pour un combat à l'issue incertaine, tant elles nous imprègnent de leurs volutes, chacune à sa façon, sans nous laisser de répit. D'inspiration gothique, aux relents dark, à la façon de Draconian, ce titre énigmatique, mais néanmoins mélodieux, laisse exploser la frappe sèche d'un batteur bien habité au fil des frasques enfiévrées d'un bassiste au taquet. On est à la fois chahuté et enivré par le ballet qui se joue. L'incendiaire « This Is the End » est dans cette mouvance, harmonisant le Yin et le Yang à l'instar de nos deux prédatrices au coude à coude, offrant un jeu de contrastes vocaux aussi prégnant que meurtrissant. Des riffs corrosifs et incessants étreignant une rythmique resserrée contribuent à nous faire déambuler, sans concessions, dans ce champ de turbulences. Succédant à un convaincant pont techniciste, la reprise sur le couplet se fait en touche, offrant un enchaînement intra piste de bonne facture, le morceau finissant crescendo.

Résultat des courses : on a affaire à une sarabande bien inspirée, éminemment dynamique, témoignant d'un louable sens mélodique. Cependant, si elle en a sous le pied, cette jeune formation n'a pas encore digéré ses sources d'influence au point de les faire siennes. Toutefois, malgré quelques détails et finitions à retravailler, l'originalité du concept compense partiellement ces relatives carences logistiques et techniques. Néanmoins, il lui faudra encore diversifier son offre (ballades, fresques, instrumentaux, duos mixtes...), affiner ses arrangements, pour espérer inquiéter ses homologues stylistiques aux dents longues. Mais, nos acolytes ont le temps de peaufiner et de personnaliser leur projet. C'est avec une pointe d'impatience que l'on espère les retrouver, à l'aune d'un album full length, cette fois. Wait and see...

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