Asguard…un tel nom peut vous faire penser à un petit extra-terrestre grisâtre vu dans une série télé, ou au nom de la cité mythique des dieux scandinaves et pourtant…le combo est biélorusse et avait adopté à l’époque le nom d’
Ancient Castle, sans même une seule référence divine…avant de choisir celui d’
Asguard, plus mystique dans un sens…
Le groupe, peu connu, a quand même plusieurs albums au compteur, «
Dreamslave…
Awakening » étant leur quatrième, mais aussi, la suite de «
Dreamslave », une épopée death/indus voire électro sur l’esclavagisme des humains, et par conséquent, leur déshumanisation…cet album raconte en réalité, le réveil de ces hommes déchus et leur envie d’agir face à leurs oppresseurs, histoire qu’il est possible de tout de suite deviner grâce à un simple coup d’œil à la tracklist : «
Rebellion », puis «
Awakening » (le réveil), et ensuite « From the
Abyss to Misty
Heaven » ( Des abysses jusqu’au ciel brumeux). Ce concept est aussi mis en valeur par la pochette de l’album : une personne est attachée et prise au piège par des bras mécaniques…
Il est vrai qu’un tel groupe, par le fait qu’il soit pratiquement inconnu en France, puisse interloquer, mais ce serait sous-estimer un talent certain qu’il est en effet bon de souligner.
Asguard possède un don pour raconter une histoire prenante, grâce à une musique toute aussi intéressante, aux harmonies accrocheuses et aux atmosphères futuristes.
Le premier titre “From Chaotic Memory” plante le décor et sert de prélude : un fond électronique, une ambiance cyber, pas de guitares, mais quelque chose de très planant, histoire de nous faire entrer dans le bain…jusqu’au titre suivant, « Something in the
Past », réel enchaînement avec ce prologue instrumental, partant sur les chapeaux de roues avec des riffs déchainés, une batterie tonitruante et une voix bien death, accompagnés de synthés et d’effets électroniques…
En effet, l’électronique prend une part importante dans la composition des titres, amenant un côté spatial voire même épique et assez dark à cause de certaines nappes de synthés (« Like
Fallen Stars ») ou de la synthétisation de la voix («
Rebellion »). La dualité entre les guitares saccadées et la mélodicité du piano est un atout fort tout au long de l’album, apportant une bonne dose de modernité et d’émotion, notamment sur «
Buried Alive » qui reste le meilleur exemple.
Le tout reste assez homogénéisé et on ne s’ennuie pas, sans doute dû à la diversité des harmonies, et du concept assez science fiction de l’album. Le chant est assez varié, passant d’un simple chant clair ou synthétique pour certains morceaux, à du growl, ou des cris. La basse est assez mise en valeur, je dois dire : son jeu est très optimisé.
Je n’épiloguerais pas sur les deux derniers titres de l’album, qui sont des reprises (de
Kreator entre autre), bien en-dessous des originales …
Un énième album sur l’esclavage des hommes dans le futur, mais très intéressant à son écoute. Malgré son côté death/indus/electro, cet album est loin de se retrouver au palmarès des albums dit « cyber-metal », toutefois, il est assez futuriste pour attirer les amateurs d’originalité et de modernité. Un album que je conseille vivement, dans lequel les « electronic lovers » pourraient y trouver leur compte.
Merci pour la chronique je vais aller y jeter une oreille.
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