Dream in Shadows

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16/20
Nom du groupe Alastria
Nom de l'album Dream in Shadows
Type EP
Date de parution 18 Septembre 2016
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Dream in Shadows
 05:40
2.
 My Elysium
 03:39
3.
 Winter of Remorse
 04:58
4.
 Destruction by Design
 06:36

Durée totale : 20:53

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Alastria


Chronique @ ericb4

28 Janvier 2017

Une brève mais captivante offrande respirant une féconde inspiration...

Jeune sextet metal symphonique britannique originaire de Kent, créé en 2014 par le claviériste/choriste Anthony Thompson, Alastria explore différentes facettes (power, prog, mélo), qu'il combine à son registre metal d'affiliation. Ce faisant, il nous évoque tour à tour Sonata Arctica, Rhapsody Of Fire, Therion et Stratovarius, tant dans sa logique de construction de ses compositions que dans l'élaboration de sa setlist ou encore dans sa technicité instrumentale et vocale. C'est dans cette veine que nos six acolytes (Kelsey Graham (baryton) ; Kai Thompson (batterie) ; Jaeme Somerville (guitare et choeurs) ; Craig Rogers (basse) ; Jack Toulson (guitare et choeurs) et Anthony Thompson) nous entraînent à l'instar de ce premier opus intitulé « Dream in Shadows », EP 4 titres écoulés sur 21 minutes d'un parcours énergisant, parfois tumultueux, voire romantique. Auto-production diversifiée jouissant déjà d'arrangements de bonne facture, d'une ingénierie du son soignée, d'un mix ajusté et d'enchaînements probants. Une carte de visite qui nous pousse à approfondir l'auscultation du nouveau-né.

Dès les deux premiers efforts, plutôt efficaces et techniquement aboutis, le combo est susceptible de recueillir l'adhésion des aficionados de leurs sources d'influence. Ainsi, vibrant et non sans élégance, le tubesque titre mélodio-symphonique « My Elysium » dissémine ses riffs corrosifs le long d'une ligne mélodique finement oscillatoire et des plus immersives, dans le sillage de Rhapsody Of Fire. Servie avec les honneurs par les attaques félines en voix de poitrine du maître de cérémonie, avec de faux airs de Tony Kakko (Sonata Arctica), cette piste réjouit le tympan par ses refrains catchy, nous intimant d'esquisser un headbang bien senti. Pour sa part, l'entraînante et incandescente piste power sympho « Dream in Shadows » laisse exulter une lead guitare en bataille sur d'insoupçonnés gimmicks, au fil d'incessants assauts d'une section rythmique en up tempo que rien ne semble pouvoir arrêter l'avancée. Non sans rappeler les premiers élans de Stratovarius, avec un zeste de Therion relatif au panel d'harmoniques dispensé, ce meurtrissant obus, où des growls s'invitent au bal, atteindra nos âmes en plein vol d'un battement d'aile.

Par ailleurs, lorsqu'il touche au prog, le collectif britannique est loin de se montrer maladroit, jouant sur le déclenchement de nos émotions pour nous rallier à sa cause, sans ostentation ni fausse pudeur. Ainsi, de sensibles arpèges au piano entament « Destruction by Design », faisant office de petite fresque progressive de la menue rondelle. Lorsque le convoi orchestral accélère sa cadence, l'intensité du spectacle offert monte d'un cran. Dans ce dessein, les offensives oratoires en voix claire du frontman se conjuguent harmonieusement aux growls ombrageux d'une bête grincheuse. De sculpturaux couplets alternent avec des refrains émoustillants, invitatoires à la captation de nos sens.

Enfin, nos compères n'ont pas omis de nous octroyer leurs mots bleus, à l'aune d'un intimiste et touchant moment à l'inspiration féconde. De délicats arrangements d'obédience nightwishienne infiltrent la power ballade « Winter of Remorse », un modèle d'esthétique et de justesse mélodique, que n'aurait pas renié Sonata Arctica, répondant en écho à une série d'accords passée au peigne fin. Difficile de retenir une petite larme sur un refrain d'une rare intensité émotionnelle mis en exergue par les rocailleuses et poignantes volutes du baryton. Ce n'est pas le solo de guitare au picking alerte qui nous fera lâcher prise, loin s'en faut, sur une plage propice à un profond apaisement, un poil mélancolique.

On découvre ainsi une formation au potentiel technique avéré, aux enviables talents de mélodiste, mais qui devra s'étoffer encore pour prétendre faire partie des valeurs montantes de ce registre metal. Diversifiée dans ses phases rythmiques, contrastée dans l'esquisse de ses lignes de chant, rigoureuse dans son jeu d'écriture de portées, et bien que classique dans son offre, la sarabande a une belle carte à jouer. Et ce, à condition de rendre ce projet plus singulier qu'il ne l'est et donc de s'affranchir progressivement du joug de ses modèles identificatoires pour voler de ses propres ailes. Mais elle a encore le temps d'affiner son message musical pour espérer nous impacter davantage. Ce que l'on espère à l'aune d'un album full length notamment. Message est lancé à nos valeureux gladiateurs...


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