A la lecture de ce titre, vous vous dites sûrement : encore un mauvais coup d’un chroniqueur qui sort d’une soirée complètement ivre, presque inconscient. Ou alors, c’est un poisson d’Avril qui arrive bien tardivement, c’est bien les seules explications que vous pouvez avoir. Mais je vous rassure, votre modeste collaborateur va très bien (enfin je crois) et n’est pas du tout en train de vous faire une farce d’un goût douteux. On connaissait déjà le leader des Foo Fighters en parfaite doublure des Bee Gees avec la publication d’un EP sous le nom de Dee Gees. Comme un bon nombre d’artistes et de groupes, la pandémie, l’absence de concerts et autres festivals a offert au chanteur une liberté qui semble désormais sans limites.
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Dream Widow est né suite à la parution du dernier album des Foo, Medecine At Midnight. Les membres de la formation y racontent des anecdotes troublantes et autres mésaventures paranormales par rapport à la maison de disques où ils ont enregistré leur dixième toile. Ce concept a fortement inspiré notre chanteur qui a fini par concevoir une histoire et un label horrifique dénommé Studio
666 dans lequel le vocaliste aurait vécu des manifestations physiques d’un démon lors de l’écoute du titre March Of The
Insane écrit par ce mystérieux groupe
Dream Window et publié dans un disque éponyme unique il y aurait de cela vingt-cinq ans. Le thème principal du film a même été composé par un habitué de l’horreur à savoir John Carpenter.
Il ne s’agit pas du premier coup d’essai de Sir Grohl dans une scène plus extrême : il y a maintenant deux décennies de cela, le musicien américain avait sollicité des membres de Motörhead,
Celtic Frost ou encore
Venom pour fonder
Probot. A la différence de ce projet éphémère, sur ce nouveau concept, Dave Grohl s’est quasiment occupé du tout, de la production à la composition. C’est également lui qui est derrière l’ensemble de l’instrumental ainsi que du chant. Il sera accompagné de
Jim Rota à la guitare et d’
Oliver Roman au clavier. Le frontman admettra que
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Dream Widow fut fortement influencé par les sons sludge, doom, thrash et même death metal des années 80 qu’il écoutait lorsqu’il était plus jeune. Il citera d’ailleurs comme principales inspirations des formations telles que
Trouble,
Corrosion Of Conformity ou encore
Kyuss.
Mais à l’écoute de ce premier décor, on se rendra bien vite compte que la musique de Dave Grohl va bien au-delà de ces quelques idées. Encino nous fait directement entré dans le dur avec un riffing acéré, une mélodie hâtive et surtout un screaming de notre chanteur totalement malveillant. Cette entrée en matière n’est non sans rappeler les premières œuvres d’un certain
Slayer.
Cold enchaîne avec un peu plus de délicatesse avec un riffing accrocheur et quelques sonorités death notamment dans la palette vocale de notre vocaliste. Dans ses mimiques, le chanteur possède un air de Robb Flynn de
Machine Head. Côté instrumental, l’esprit de la formation de thrash technique subsiste avec également un côté un peu plus progressif que l’on pourrait rattacher à
Mastodon.
Certains titres afficheront un regard entièrement thrash comme c’est le cas de March Of The
Insane où l’âme de Motörhead côtoie le chant sévère de Jeffrey Walker de
Carcass. On retrouvera d’ailleurs ce type de chant dans d’autres compositions comme dans
The Sweet Abyss ou encore Becoming. D’autres morceaux en revanche vont certes préserver ce penchant thrashy mais vont le mêler à d’autres styles. C’est le cas notamment des deux titres finaux Becoming et Lacrimus Dei Ebrius. Le premier témoigne d’aspects stoner principalement dans la tonalité des guitares et sont un bel hommage à
Stoned Jesus ou
Orange Goblin. Le second est une immense pièce de dix minutes où la première partie ressemble étrangement à un certain
War Pigs de
Black Sabbath et où le second acte bascule dans un premier temps dans une ambiance typé black avant un passage acoustique beaucoup plus doux. Cette luisance peut d’ailleurs facilement se rattacher aux esquisses d’
Opeth tant sur sa profondeur qu’à sa portée mélancolique.
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Dream Widow est un patchwork des groupes thrash des années 80 avec un soupçon de modernité. Dave Grohl réalise un sacré tour de force dans un disque dont on n’attendait finalement pas grand-chose. La multi-facette de l’artiste et le fait qu’il soit seul derrière tout ce travail rend le résultat encore plus impressionnant. L’opus ne possède presque aucun temps faible et la production reste fidèle à cette grande page de l’histoire du metal qu’est le thrash des eighties tout en y incorporant cette pointe d’authenticité. Une excellente surprise de cette année que je vous conseille de découvrir !
Pareille ça m'a rendu curieux.... Bin.... je dirais qu'ils ont fait un disque pour la déconne. Mr Grohl c'est fait plaisir.
Bon je ne vais être très sympa, mais rien avoir avec ta chronique, ou toi bien sur.
On est très loin du niveau des groupes que tu cites, il y a que des riffs entendus des centaines de fois, et tout est loin.... mais très loin du niveau d'un Slayer, MAchine head ou Carcass. Sur certain passages, oui ça passe pas mal, sur le côté Venom et Stoner du truc.
J'aurais éspéré voir un Dave Grohl qui se lache, surtout à la batterie, bin non, c'est nul, basique, moins originaltu meurs. Je trouve vraiment ce mucisiens est très surcoté. Pour moi il y a rien d'intéressant, on peut trouver 10000 fois mieux rien que sur les sortis 2022.
Du coup je ne comprends pas du tout ta note, car en plus tu cernes très bien l'oeuvre "Dream Widow
est un patchwork des groupes thrash des années 80".
Sauf que j'ai trouvé ce patchwork vraiment nul, et je me retiens. 8/10 note perso, entre 10 et 12 en note plus objective.
Depuis le temps Goneo, je sais que tu n'as rien contre moi. C'est même bien que l'on soit parfois en désaccord, amateurs de death et de thrash que l'on est.
J'admets que j'ai été généreux sur la notation, sans doute sur le coup de l'écrit et de l'impulsion. Après, de là à le noter seulement 10 ou 12, c'est quelque peu sévère tout de même. Il est certain que niveau riffing, nous ne sommes pas dans le plus original qui soit mais en même temps, le style s'y prête guère hormis deux-trois exceptions. En fait, il ne faut pas voir cet album comme un opus de thrash pur des années 80. Comme spécifié dans ma chronique, c'est plutôt un modelage thrash/stoner mais honnêtement, je trouve l'ensemble vraiment bien ficelé et efficace comme il faut. Il y a du solo, il y a de la rapidité, il y a du gros riffing, il y a une palette vocale variée et vraiment, je ne me suis quasiment pas ennuyé durant mes écoutes.
Comme quoi, c'est vraiment les goûts et les couleurs mais personnellement, je l'aime bien ce Dream Widow.
Après je n'ai pas approfondie la chose, j'avais juste éspoir d'écouter un album avec un Dave G qui se lache. Du coup je suis déçus, je ne suis pas du tout fan du bonhomme, a par quelques chansons par ci par là de Foo fighters, je n'accroche pas du tout. Ceci explique cela aussi.
J'étais curieux et je n'attendais pas grand chose de Dreams Widow, d'autant plus que ce que fait Dave dans Foo Fighters me laisse assez froid. Et pourtant, pour l'instant, les titres que j'ai écouté me bottent bien, et c'est justement le fait que ce soit un peu un fourre-tout qui me plaît. Il l'a pas fait pour viser un public, mais pour lui, à sa manière, et ce côté iconoclaste est assez jouissif. Côté riffs, c'est basique, mais il y a un côté addictif, je trouve, Dave a le chic pour pondre des trucs qui rentrent dans le ciboulot.
Très bonne surprise pour moi, et ta chronique m'a bien poussé à y jeter une oreille...
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