Draw the Echo

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Nom du groupe Bring Me Eternity
Nom de l'album Draw the Echo
Type EP
Date de parution 22 Septembre 2013
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album0

Tracklist

1. Road of Dreams 05:12
2. Deception 03:18
3. Vanity 03:43
4. Silent Memory 04:52
5. Pride of a World 03:50
Total playing time 20:55

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Bring Me Eternity


Chronique @ ericb4

13 Octobre 2014

Un coup d'essai stimulant pour cette formation prometteuse !



C'est au tour d'une jeune formation française de proposer son projet au sein d'un registre metal symphonique déjà fort couru. Ainsi, le sextet grenoblois a sorti chez Corrosive Records un EP de cinq titres musicalement bien sculptés pour nous plonger dans une atmosphère à la fois dynamique et nuancée. Le combo, mené par la chanteuse Lyriel Bena, nous octroie une orchestration dense, sensible et bien inspirée, sur les traces de Delain ou Atargatis. De son côté, les impulsions vocales de Lyriel peuvent évoquer celles de Maike Holzmann (Voices of Destiny).

Une grande homogénéité stylistique s'observe au fur et à mesure que s'égrainent les titres de cette oeuvre qu'on aurait souhaité un peu plus roborative. Aussi, le groupe ne déroge à aucun moment aux codes du genre metal symphonique. Ainsi, double-caisse massive, riffs écorchés, basse vrombissante, nappes synthétiques enjouées sont les ingrédients qui occupent la plupart des espaces de cet EP.

Sur le plan orchestral, une belle osmose entre les différents instruments traverse l'ensemble de ces plages. Au niveau technique, de subtiles gammes au piano ainsi qu'une rythmique sachant jouer sur les contrastes apparaissent. Si les soli sont rares, différents types de riffs de guitare compensent cette carence. Précisons que la production d'ensemble s'avère soignée et, au vu de la qualité des nombreux arrangements, le travail de studio semble plutôt consistant.

La dimension vocale n'a pas été mise au second plan, loin de là. Sans faire étalage d'une profusion d'envolées lyriques, Lyriel nous installe confortablement sur des lignes vocales aériennes, d'une clarté difficile à prendre en défaut. A l'instar de Maike Holzmann, Lyriel a cette capacité de placer très haut sa voix pour tenter de capturer nos émotions. Et souvent, la magie opère.

Le combo a également joué sur le schéma de la Belle et la Bête, non sans rappeler les joutes oratoires entre Alexander Krull et Liv Kristine (Leaves' Eyes). Ce contraste vocal apparaît notamment sur l'entame "Road of Dreams". Growls et voix de tête se répondent alors sur la base d'un rythme syncopé et sous l'impact de riffs vigoureux. Un break opportun nous invite à de sereines arpèges au piano, avant que ne soit mise en relief une fulgurante reprise de ces correspondances vocales.

Un son plus massif imbibe d'autres moments, ceux-ci jouant sur des effets de contrastes entre instruments et voix. Ainsi, "Deception" plombe l'atmosphère de sa batterie pesante tout en distillant quelques instants syncopés et un taping frénétique. Le titre se pare aussi de riffs lipidiques mais accrocheurs. Cette riche et grasse ambiance contrasterait à la fois avec de délicates notes d'un fluet piano et un fragile grain de voix de la belle, ce dernier faisant merveille sur les mélodieux refrains.

Une rythmique plus souple et entraînante vient aussi s'inviter à nos oreilles. Ainsi, les riffs écorchés et dynamiques d'un accueillant "Vanity" répondent en écho à des nappes synthétiques enveloppantes le long d'une ligne mélodique sans failles. De plus, les inflexions vocales de la chanteuse nous propulsent très haut dans les cieux et nous enchantent sur les couplets et, plus encore, sur les refrains. Non moins entraînant, "Pride of a World" nous assoit dans des arpèges bien distillées, aussi bien au piano qu'au synthé. Pour conférer une profondeur de champ acoustique, des variations rythmiques et des riffs tantôt roulants, tantôt acérés se calent sur ces claviers feutrés et bien inspirés. Les modulations de la voix aérienne de Lyriel font le reste pour nous envoûter.

Enfin, la belle sait aussi se faire caressante et chatoyante sur la ballade "Silent Memory". Pourtant dépourvu de rythmique, ce morceau, grâce à des arrangements parfaitement maîtrisés et à des harmonies délicatement colorées, atteint sa cible. Aussi, c'est non sans émotions que l'on suit cet ensemble d'une rare finesse de composition et d'une fondante profondeur atmosphérique. Autant dire qu'on ne quitte cet instant de félicité qu'avec regret.

Globalement, l'accroche se fait d'un seul tenant. Assez accessible et même pénétrant par moment, ce petit opus témoigne de la volonté du groupe de gravir les échelons d'une hiérarchie encore opaque. Ceci dit, malgré des enchaînements bien pensés et de délicates parties instrumentales, il aurait été intéressant de mettre davantage en évidence les soli de guitare. Parfois, les conclusions quelque peu abruptes de certains morceaux auraient pu en bénéficier pour les rendre plus truculents encore. Par ailleurs, pour enrichir encore la partie vocale, au demeurant de bonne facture, il aurait été judicieux d'y inclure quelques choeurs sur certains titres.

Les amateurs de metal symphonique pourront se pencher sur cette première oeuvre sans crainte d'être déçus par quelques bémols mal placés, ou par des parties instrumentales mal assurées. Sans céder au réflexe inconscient de la comparaison avec des formations plus aguerries dans cet exercice, on sera en mesure d'apprécier les premiers pas d'un combo qu'on n'attendait pas forcément, mais qui pourrait bien finir par nous surprendre.





3 Commentaires

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LeLoupArctique - 13 Octobre 2014: Merci pour ces lignes. J'avais écouté et téléchargé cet EP (il est dispo en name your price non ?) mais je n'avais pas aimé, à cause d'un growl trop dissonant pour moi.
ericb4 - 13 Octobre 2014: Tu connaissais cet EP alors! C'est vrai que, finalement,on aurait pu se passer de growls, l'ensemble n'en n'aurait pas souffert pour autant.
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