Direction le Danemark et sa scène Death
Metal renaissante avec les
Phrenelith, Undergang, Taphos et consorts et, ici,
Deiquisitor et son nouveau rejeton "
Downfall of the Apostates"...
Formé en 2013, le trio sort une première démo et un EP "
Hexagon Vortex" en 2014 avant de lâcher son premier album, l'éponyme "
Deiquisitor", qui a su attirer le fin nez de l'excellente écurie
Dark Descent Records en vue de la sortie de son deuxième album "
Downfall of the Apostates" que voici. Et forcément, au vu de la qualité de la scène danoise ces dernières années et de celle du premier album du trio, ce nouvel opus était attendu de pied ferme !
Sans préambule,
Deiquisitor démarre avec "Atom
Synthesis" qui, d'emblée, pose l'ambiance de l'album, noire et écrasante, dans la pleine lignée de son précédent album.
Bardé de riffs noirs, lourds et tordus qui rappelleront quelque peu les formations américaines
Immolation,
Incantation et
Morbid Angel et moins connus aussi, les Bataves de
Centurian notamment sur des titres comme "Faint
Distorted Images" ou "
Metatron", le trio danois poursuit ici le travail entamé avec son premier full-length.
"Tetrad of Lunar Eclipses" et ses riffs écrasants très Immolationesques et son passage "mélodique" des plus surprenants en milieu de piste ou le redoutable "Planetary
Devastation" qui, comme son nom l'indique, dévaste tout sur son passage avec son riffing pachydermique, sont autant d'indicateurs de la volonté du groupe de produire un Death
Metal direct et écrasant. L'ensemble n'est néanmoins pas dénué de subtilités, en témoignent les riffs de guitares tordus et le jeu de batterie voluptueux de HBC sur, par exemple, pour ne citer que lui, l'excellent "
Metatron".
Deiquisitor y développe aussi quelques ambiances "planantes", plus prenantes que sur son premier opus, laissant poindre une atmosphère opaque qui nous happe comme sur "
The Order of
Pegasus Light" ou le final lourd et plombant de "
War on the Gods". Atmosphère des plus noires renforcées, en sus des riffs de guitares tordus, par le growl profond de TFJ...
Le groupe a opté pour une production épaisse et rugueuse donnant ce côté chaotique aux morceaux, qui, additionné à un tempo un brin plus lent que sur le précédent opus, en accentue l'effet. Petit bémol toutefois sur le son de la batterie, notamment concernant la double pédale qui sonne flasque et très synthétique, là où sur le précédent opus elle se faisait plus claquante et naturelle, perdant de ce fait à mon goût en impact... A contrario, les guitares ont, elles, gagné en clarté et en puissance avec la production que leur a conféré l'incontournable Dan Lowndes (
Cruciamentum...).
Sans surprise,
Deiquisitor récidive avec ce "
Downfall of the Apostates" dans la pleine lignée de son prédécesseur, brutal, noir et écrasant, prouvant une fois de plus s'il en fallait que la scène danoise est au meilleur de sa forme, lâchant toujours plus de brûlots incandescents au sein d'une scène Death
Metal des plus prolifiques...
Belle chronique, bien détaillée et argumentée. J'ai fait la découverte de ce groupe cet été et ton écrit me donne encore plus l'envie d'approfondir la disco de ce groupe.
Merci l'ami ! C'est bien sympa en effet notamment ce deuxième album. Et le petit plus c'est qu'ils se démarquent un peu de tous leurs congénères danois qui ffont dans le Incantation Worship à fond...
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