The Burden Remains, c'est le nouveau nom des thrasheux singinois de
Cideraid, pour fêter l'arrivée de leur premier album,
Downfall of Man. Avec au compteur moult concerts, un EP et même un DVD, répartis sur presque une dizaine d'années d'existence, le groupe avait acquis suffisamment d'expérience pour nous pondre l'opus de thrash suisse de l'année. Défi réussi?
L'oreille est frappée de prime abord par le professionnalisme qui se dégage : de la clarté du son à la performance vocale de Thomas Schweizer, on croirait que le groupe s'est tapé une signature chez
Nuclear Blast. Que nenni, mais le mastering a quand même été réalisé par Svante Forsbäck de Chartmakers, qui a notamment bossé avec
Rammstein,
Soulfly,
Volbeat, et d'autres. Bon c'est super, mais s'ils veulent sonner comme des grands, ils risquent d'être jugés comme des grands, aussi, qu'y a-t-il à manger sous cette coquille alléchante?
Du thrash metal pardi, du tout bon. Faisant la part d'hommage aux légendes du genre à travers des riffs over-headbangables (on entend aussi "Show no mercy, show no mercy, show no mercy..." en boucle à la fin de "
Prophecy Of
Decay", l'ombre de
Slayer?), leur musique se trouve toutefois enrichie par des influences diverses. Adoucissant parfois leurs morceaux avec d'occasionnels chants clairs et mélodiques, qui je vous rassure s insèrent sans couac dans la logique des morceaux, ou glissant vers un son plus groovy, comme dans "
Strike Down Salvation", qui nous offre un refrain d'une puissance, mmmh, bref ils créent une variété qui contribue à soutenir l'attention de l'auditeur, pour ne pas dire de le captiver tout bonnement.
En plus d'être variées, les compos sont soignées et inspirées. S'il leur aura fallu tant d'années pour accoucher d'un album, le résultat est là. Riffs et solos ne sont jamais fades ou simplistes, de même pour la structure qui les aligne, ça sent l'investissement et c'est délicieux à l'écoute. Il est également difficile de ne pas souligner la prestation vocale de Thomas Schweizer, à l'aise de nombreuses directions, du chant clair et lisse et des growls plus death, mais surtout à la voix thrash pleine d'énergie et de rage, idéale pour l'incitation aux pogos.
En plus de tout ça, un petit côté progressif transparaît au fil des morceaux. Mis en évidence par la richesse précédemment évoquée de la musique, et par une longueur des morceaux parfois étonnante (c'est du thrash, et trois pistes dépassent la barre des cinq minutes), il est heureusement suffisamment léger pour ne pas rébuter lauditeur moyen qui cherche juste sa dose de thrash, on ne néglige pas le plaisir de l'écoute au profit d'un étalage de compos vaseuses et techniques... Toutefois il permet quand même de savourer un album qui recelle une réelle profondeur. Du beau boulot!
En somme, un premier album époustouflant, qui place la barre très haut pour les suivants. Avec son lot de hargne thrasheuse et de complexité progressive, il s'adresse à un public étendu et se montre susceptible de plaire à plus d'un. Moi en tout cas, j'ai accroché. Reste plus qu'à les choper en concert.
Pour autant, je pense que tu t'es un peu enflammé sur la note qui frise la perfection mais bon, cela n’ôte rein à ce premier méfait.
C'est pas mal comme groupe!! mais 18 c'est beaucoup pour un album avec la voix surmixé et qui en plus chante super mal et avec un accent de merde!!! le reste est bon mais c'est pas du trash technique ça! ou alors Watchtower c'est quoi?
Tu devais être de super bonne humeur le jour ou tu as fait ta chro' :)
Je mettrai un 13-15/20 à cet album qui est un bon début pour ce groupe mais il y a encore quelques petits détails à régler.
Enfin je verrai bien ce que ça donne en live, ils passent à Lausanne début novembre!
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