Jamais le doom n’aura aussi bien porté son nom. Ce disque n’est pas à laisser entre les mains de personnes dépressives tant il est noir, vous risquez de les retrouver au bout d’une corde.
Le son est sale et baveux comme il pouvait l’être sur les titres les plus sombres de
Black Sabbath. Les rythmiques typées mortuaires, lourdes et bien lentes, ne font rien pour égailler ce paysage chargé de nuages. Tous les effets de guitares rajoutent au malaise ambiant et sont savamment dosés. En terme de voix c’est le point fort et l’originalité du disque.
Outre le fait que la chanteuse soit sublime, elle a une voix envoûtante (un peu comme les cœurs dans
Elend, ou
Liv Kristine au début de Theatre of
Tragedy) qui ne laisse pas de marbre. Mais attention, c’est bien du doom/death ce qui implique donc une voix death. Et c’est cette même chanteuse, Runhild Gammelsæter, qui si colle, et là c’est bluffant. On dirait le chant de Rachel Heyzer-Kloosterwaard de
Sinister. Il a fallu que je visionne la vidéo dispo sur le CD pour croire que la frêle chanteuse puisse sortir une voix aussi rauque, c’est une merveille. En parlant de la vidéo, elle date de 1995 et n’est vraiment pas de bonne qualité : c’est du caméscope amateur. Mais on se délecte facilement de cette offrande. Le titre live est tout aussi excellent et rajoute encore de l’ombre au tableau.
Pour ceux qui trouvent les 2 premiers Theatre of tragedy géniaux, vous pouvez écouter ce disque qui se trouve dans une veine similaire. Dommage que le groupe est slipté il aurait eu un avenir doré.
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