Vous en avez marre d’une existence grisante bouffée par la normalité et le politiquement correct ? Vous pestez contre les groupes qui rentrent dans le rang ? Vous êtes las des films ou des combos qui ne vous donnent aucune satisfaction émotionnelle ? Alors jetez un coup d’œil sur Sigillum Dei, album de dark-ambiant drone fait avec une sincérité presque touchante mue par une volonté draconienne de sortir un disque en dehors des sentiers battus. Une pièce sombre et malsaine qui comblera à coup sûr les amateurs d’atmosphères insalubres.
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Dominus Maleficarum » est l’un des disques des plus minimal que j’ai entendu. Imaginez que cet album divisé en quatre titres de durée conséquente (souvent plus d’un quart d’heure) a été conçu uniquement par des samples retravaillés et des voix transformées au maximum sans nul autre instrument. Effectivement, le contenu du disque est fantomatique comparable à un souffle de vent mortuaire pétri de sensations obscures qui vous plonge dans les ténèbres les plus opaques. Écouter un tel disque demande concentration et repli sur soi tant que le contenu s’adresse à chacun demandant le jugement le plus subjectif.
Demandez à deux personnes ayant écoutés «
Dominus Maleficarum », aucune des deux aura le même point de vue, le même jugement et la sensation similaire, preuve, s’il en est, que Sigillum Dei offre plus que ne peut l’imaginer son auditeur. Les titres très éthérés de ce projet sont néanmoins nantis d’une tension palpable qui se répercute sur les minutes, pesantes, servant au mieux à l’ambiance diabolique qui se dégage à mesure que l’écoute se déroule.
Donner plus d’information sur ce disque revient de la gageure, tant que le jugement sera véritablement propre à chacun et à chacun. Je ne vois donc pas l’intérêt de poursuivre ainsi cette chronique. Ce n’est excellent, ni exécrable, c’est personnel…
Après écoute, je trouve ça, personnellement, impressionnant et ça m’a foutu une sacrée pétoche, dans le noir. Et vous pouvez tout aussi bien l’écouter à la lueur d’une bougie, comme indiqué sur la pochette de l’album, le parfait catalyseur, forçant le regard, hypnotisant vos sens, favorisant l’immersion.
Au final, une expérience glauque qui mérite bien qu’on se penche dessus.
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