Après le départ de son chanteur Vic Hix, de son guitariste George Mihalovich afin de reformer
Shok Paris en 2009 puis le retour du six-cordiste, les Américains d’
Aftershok décidèrent qu’il temps de donner un successeur à leur deuxième opus sortis en 2005. Mais pour ce faire, il leurs fallait trouver un digne remplaçant du vocaliste toujours occupé avec ses acolytes de jadis. Ils jetèrent leur dévolu sur Gord Sheffroth et, sous la houlette de Bill Peters et de son label, Auburn Records, nous offrirent en 2016, soit 11 longues années après leur dernier méfait, ce Detonate.
Si les deux premiers disque d’
Aftershok, ce
Unfinished Business de 2002 et ce
Burning Chrome de 2005, nous proposaient un Heavy
Metal dans l’exacte continuité des albums de jeunesse de
Shok Paris, à savoir une expression efficace inspirée par Motley Crue,
Tokyo Blade,
Lizzy Borden ou encore Wasp, ça ne sera pas du tout le cas de ce Detonate qui, quant à lui, laissera entrevoir une parenté à chercher plutôt du côté de
TNT s’agissant de ces aspirations les plus quiètes et de
Riot, de
Judas Priest ou d’
Heavens Gate s’agissant des plus rudes. Une filiation avec ce dernier encore mise en exergue d’ailleurs par ce nouveau chanteur dont la voix, parfois, ressemble à s’y méprendre à celle de Thomas Rettke. Une musique bien plus moderne et bien plus rapide donc.
Une différence patente qu’un excellent Enter the
Dark à la double pédale galopante mets tout de suite en lumière. L’entame du somptueux Hang’em High ne nous laisse pas le temps de reprendre notre souffle. Ce titre véloce que ne renierait sans doute pas le regretté Mark Reale et ses acolytes est sans aucun doute la meilleure piste de ce plaidoyer. Même si le vif Under the Gun ou les plus posés The World
United, Forever in
Metal ou Friends or Foe n’auront pas grand-chose à envier au deux chansons précédemment évoquées. Sur In the Eye of the Storm ou Ready to Rock, ce sont les influences Scandinaves qui ressortent. Des influences nous faisant indubitablement songer aux travaux de Ronnie Le Tekro et de ses complices. Mais du temps où Tony Harnell y faisait merveille. Donc loin du spectacle désolant que nous offre le groupe Norvégien aujourd’hui. Mais ne nous égarons pas davantage et revenons à ce Detonate qui, lui, le mérite.
Avec sa musique aux confins d’un Heavy
Metal et d’un
Hard Rock énergique dans lequel les ombres des groupes déjà cités plus haut planent, Detonate troisième véritable album des Américains d’
Aftershok est une œuvre hautement recommandable sur laquelle, pour peu que vous appréciez les groupes déjà cités plus haut, vous seriez bien inspirés de jeter une oreille attentive.
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