Pour ce cinquième album, Dødsfall s’enfonce cette fois-ci dans les arcanes du black metal avec un style qui recherche davantage le détail et l'originalité… oui, mais autant le dire tout de suite : on sent l’effort, mais difficile de rentrer dans la musique, dans l’atmosphère générale. Il est difficile de savoir où l’album souhaite nous emmener.
Døden Skal Ikke Vente - La
Mort ne doit pas attendre - sonne alors ironique… à l’écoute, on s’impatiente trop souvent que les vents glacés de l’hiver viennent nous achever.
Is et Telal tentent d’aller vers un aboutissement de style, l’ensemble se voulant assez recherché... Mais le tout est beaucoup trop lisse. Trop lisse pour du black metal ? La question n’est même pas là. Elle va au-delà de considérations génériques. Car peu importe, on s’attendait à mieux de la part de Dødsfall, qui à l’époque de Den
Svarte Skøgen (2011) envoyait du lourd et étonnait même notre sensibilité en quête d’agressivité.
On pourrait presque penser que la bête se réveille au quatrième morceau, Gra Himlar : là on ressentirait presque la colère des Titans s’abattre sur nous… presque, il manque quelque chose. Frustration ?
On retiendra malgré tout Svarta Drommar, déchaîné et teinté de solennité avec le chant parlé, et Onskalpelse, avec ses riffs impérieux, faisant l’effet d’un troupeau de chevaux nous piétinant l’échine. À cet égard, on reconnaît l’agressivité de groupes tels que
Watain, le producteur n’étant autre que Tore Stjerna (
Mayhem,
Watain,
Behexen,
Funeral Mist). L’avis est mitigé, mais une petite voix murmure quand même « pourquoi pas », si on fait vraiment l’effort de rentrer dedans. On peut aussi évoquer les soli (Takefjell, Svarta Drommar), nourrissant d’originalité cette œuvre qui en manque trop souvent.
Mais c’est trop peu pour soutenir un album entier. Il y a un regret aussi sur les transitions de pistes, dont l’effet de fondu participe à casser le délire de l’album : c’est sûrement du détail, mais c’est une goutte d’eau de trop ! Et l’album se clôt sur une outro mettant à l’honneur un arpège accompagné d’un vent de tristesse, ce qui serait plutôt pas mal pour varier, tenir en haleine…. Hélas.
Bon, en définitive, si les riffs sont plutôt puissants, carrés, badass, ça ne suffit pas. Ils se reposent bien trop souvent sur une même base : résultat, c’est plat. L’ennui a pris le dessus sur la bonne volonté de l’auditeur. Oui, l’album déploie une énergie très méritante… ah ! elle ne réussit définitivement pas à convaincre, du moins, pas moi.
Car si la noirceur enragée de Dødsfall est toujours là – essaie vraiment d'être là – on se perd trop souvent dans la structure plate de l'album, qui se voudrait désespérément alambiquée. L'impression générale s'envole très vite à l'issue de l'écoute : a-t-on sincèrement envie de réitérer l’expérience ? Meh.
Vent de tristesse, il est trop tard, on attend toujours que la mort vienne nous chercher !
"On se perd trop souvent dans la structure plate de l'album"
Tout est résumé dans cette simple phrase ... Dommage, on sent le potentiel, MAIS...
Dodsfall, le groupe qui réduit sa qualité d'albums aux fils des sorties.... c'est original.
Le premier album était déjà pas gégé, alors je n'imagine même pas la suite ...
Déjà que le précédent était droit nul à chier j'avais vraiment peu d'espoir sur la suite et j'avais bien raison...
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