Le saviez-vous ? En 2018, Decathlon a été désignée comme l’entreprise préférée des Français, détrônant au passage le géant américain
Amazon (BRA) pour la première fois depuis 2015. Les raisons de ce succès ? Une expertise forte dans son secteur d’activité et une proximité client des plus appréciables de nos jours, où le dématérialisé règne...
Une magnifique transition donc pour parler du sujet qui nous intéresse aujourd’hui, le dernier bébé des Deathsters hollandais de Bleeding Gods :
Dodekathlon.
Si j’étais sérieux un moment, je vous aurais dit que le mot “dodecathlon” provient du Grec ancien dōdékathlos (et non pas du magasin de sport) renvoyant aux 12 travaux d’Hercule, expliquant au passage les écritures grecques sur la jaquette de l’objet et la présence de 12 titres sur le skeud, une pour chaque épreuve ; que faisant suite à leur premier effort
Shepherd (IND) Of Souls, les Bataves avaient signé chez
Nuclear (CHL)
Blast (vous la sentez ma grosse prod bien lissée ?) pour 1h de
Death Metal à tendances Thrash et euh… Sympho ?
Mais à la place je vous ai fait une intro de merde, comme d’hab’.
Côté compos, nous sommes sur un
Death aux riffs thrashisants et soli Heavy, somme toute assez classique mais efficace. Point de déballage technique superflu, Bleeding Gods va à l’essentiel, bien aidé et mis en valeur par un mixage propre et massif :
Beloved By Artemis, droit dans ta face, bim, avec son putain de riff groovy alternant avec ses séquences blastées, ou encore Birds Of
Hate (PL). Tout va donc bien dans le meilleur des mondes ; on alterne les mid-tempi virils et les phases bourrines blastées, pourtant... Vous savez ce que je déteste encore plus que les gens qui prennent un Coke Diet au McDo ou que les choux de Bruxelles ? Les claviers Pouet Pouet.
Alors je comprends bien que ça donne un sentiment de grandiloquence, que c’est censé en jeter, mais seulement à touches minimes et discrètes, au bon moment quoi. Et ce
Dodekathlon m’a fait faire une overdose de claviers prout : dès le second titre Multiple
Decapitation (GER), ou sur les très « Behemothesques » From Feast to Feast (calqué sur un Ov
Fire (MLT) and the
Void (UK)) et
Inhuman (USA)
Humiliation qui me fait fortement penser à un Blow Your Trumpet, Gabriel. Là où certains morceaux gagnent en personnalité et en émotions (comme sur le pont kitsch de
Beloved by Artemis) grâce à ces parties Sympho, d’autres se transforment en épopées dégoulinantes presque caricaturales (sur Savior Of Crete, graou, on fait du
Death Metal, on n’est pas contents).
Les instrus sont hyper-maîtrisées, tout est propre (voire un peu trop même), les soli claquent vraiment, quelques riffs qui envoient du pâté, mais reste que ces éléments Sympho sont assez mal intégrés dans les compos au final.
La bonne volonté est là, palpable, mais certains passages restent trop maladroits et d'autres titres trop quelconques. Aussi vite écoutés, aussi vite oubliés. Cette linéarité dans les titres qui ont du mal à se démarquer les uns des autres rendra l’heure d’écoute de ce
Dodekathlon assez fastidieuse : on s’armera de courage sur les premiers morceaux, on prendra notre pied sur les quelques bons gros riffs rouleaux compresseurs et autres solos, on arrivera rarement jusqu’aux titres de fin d’une traite. Y’a bien la rafraichissante Tyrannical
Blood (JAP) aux influences latines (qui me font plus penser à l’Espagne et aux tapas qu’à la Grèce Antique je vous avoue), interlude acoustique et instrumental pour faire une petite pause douceur après 7 titres
Death Pouet bourrins, mais rien de transcendant. Et pourtant, c’était une vraie bonne idée, alors pourquoi ne pas mixer ça au milieu de compos plus directes ? J’aurais pris mon pied sur un gros
Metal avec des parties grattes sèches en guise de pont ou d’intro !
Bref, pas besoin d’épiloguer, ce
Dodekathlon est un album plus que correct, avec de bonnes idées et des passages bien sauvages comme on les aime. Seulement, la prod’ un peu trop lisse dessert le propos, notamment avec un clavier un peu trop envahissant. De même, si des groupes comme
Behemoth (PL) ou Septic
Flesh sont de bonnes références, ces dernières respirent un peu trop à travers les compositions et le son du groupe, manquant au final d’une véritable personnalité et rendant l’histoire comptée par Bleeding Gods trop linéaire à mon goût.
Pas d’une grande innovation, ça c’est sûr, quelques morceaux intéressant comme Beloved By Artemis.
Inhuman Humilation, par contre lui pompé sur Behemoth à 100% ,mais rien de bien palpitant
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