Documentaries of Dementia


Contenu violent / sexuel
Veuillez vous identifier pour voir cette pochette
ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
15/20
Nom du groupe Necrotic Disgorgement
Nom de l'album Documentaries of Dementia
Type Album
Date de parution 25 Juin 2013
Style MusicalDeath Brutal
Membres possèdant cet album17

Tracklist

1.
 Intronitiation
 02:55
2.
 Pincushion Pussy
 03:24
3.
 Conceived for Incest
 02:34
4.
 Postmortem Fluid Evacuation
 03:14
5.
 Crack Whore Compost
 04:05
6.
 Anal Trauma
 03:32
7.
 Icepick Ear Sodomy
 06:11
8.
 Grotesque Skeletal Reconstruction
 03:43
9.
 Defecation Delicacy
 04:17
10.
 He Wears the Flesh
 06:10

Durée totale : 40:05

Acheter cet album

 $11.64  11,37 €  11,52 €  £8.45  $16.91  13,25 €  10,09 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Necrotic Disgorgement


Chronique @ sijj

02 Juillet 2013

Torture, grillades et brutal death...

Après 9 ans de bivouac passés au fin fond des vastes forêts de l’Ohio, le couple infernal Ben Deskins / Tony Tipton (guitares) revient enfin nous présenter ses meilleures prises.

Ah comme on les imagine bien tous les deux pendant toutes ces années, le soir au coin du feu de camp, avec quelques écureuils qui rôtissent lentement, rivaliser de technique et de dextérité sur leurs guitares endiablées, sortir de bons gros riffs de leurs treillis, avant de s’emmancher au son des braises qui crépitent dans la nuit... mais tout n’a pas été toujours été aussi bucolique !

Il faut dire que depuis la sortie du féroce « Suffocated in Shrinkwrap » en 2004, ils ont eu bien des soucis avec le plus grand, Jason (batterie), parti distribuer des pruneaux en Irak, et pousser à l’occasion l’incursion jusqu’à Omsk (Russie, ouais c’est un malade... ), pour nous pondre une belle bouse avec ses nouveaux amis de Cranial Osteotomy ( « Victim of Wicked Sickness » ). Bien sur tout ceci est véridique.

Heureusement, après toutes ces mauvaises fréquentations dues à la fougue de la jeunesse, le fils prodigue se résout à revenir au bercail, plus beau, plus musclé que jamais, et bien décidé à regagner la cabane familiale pour traquer de nouveau le cerf au canif cranté.

Mais voilà-ti pas qu’en chemin, Jason, croyant discerner au loin le cri de l’ours brun en rut, se précipite groin en avant à travers les fougères, avant de se jeter sur le pauvre Jimmy (growl) qui ne faisait que chantonner quelques comptines avec son pote Phil (Basse) en sautillant dans la forêt.

Se rendant compte in-extremis de sa méprise, mais sans pour autant s’excuser (ça reste un Marines quand même), Jason réalise dans un unique éclair de génie qu’il est peut-être temps que papa et maman adopte deux autres fils, je le cite : « ...comme ça, qu’est-ce-qui y’aura toujours quelqu’un pour occuper d’eux... » (sans commentaire).

Croyez-moi ou non, mais c’est ainsi que la famille Necrotic Disgorgement, à nouveau au grand complet, a pu concevoir en toute sérénité leur dernier méfait, le sémillant « Documentaries of Dementia ».

Là tout s’enchaîne très vite, coup de fil à Steve Green l’écolo de chez Comatose Music, qui en ce moment recycle pas mal de vieux et/ou mauvais groupes de brutal death : il est très intéressé, et se tape 300 bornes pour voir sur place les derniers morceaux de choix, vu que Ben et Tony refusent de sortir de leur territoire.

« Ok, y’a du boulot quand même... » se dit Steve, constatant que 9 années d’isolement à se nourrir de ragondins, de baies et de glands les ont un peu mis hors-circuit malgré les énormes qualités naturelles qui ont fait la force de leur 1er full-length, et surtout de feu-Regurgitation, leur mythique groupe d’origine.

En fin d’après-midi, car Steve ne tient pas à rester pour la nuit, on ne sait jamais, tout ce petit monde met donc en place plusieurs actions stratégiques afin de finaliser ce qui aurait pu être la tuerie de l’année :

Lors de la dernière décennie, Spawn of Possession ou Odious Mortem entre autres, ont largement technicisé le brutal death, même Deeds of Flesh avec leur « Of What’s to Come », sont devenus des virtuoses en plus d’être des brutasses de précision. Donc on accentuera la technique, quite à taper dans le death technique à la Augury ou Hour of Penible. Ce sera chose faite sur le joli lead de Pincushion Pussy à 1’’43, la jolie phrase mélodique de Icepick Ear Sodomy ( jouée à partir de 3’’24 pendant 3mn tellement elle est jolie, snif ), et le joli morceau final He Wears the Flesh, qui fait très groupe moderne de death technique allemand, les leads de Ben et Tony rappelant même parfois le jeune Christian Muenzer dans l’attaque, sauf qu’ils tiennent 5 secondes pas plus.

Ensuite finies les prises de son dans la cave pendant que Jason lacère le dos de sa petite amie, on sort la grosse prod de maintenant, avec une batterie monstrueuse et le mur sonore de double grosse caisse à l’italienne, histoire d’en mettre plein la vue. Bon là c’est réussi, euh.. un peu trop à mon gout d’ailleurs, car à la première écoute, on cherche d’abord à capter ce que font les grattes derrière la batterie. Il faudra bien pour ça 2-3 écoutes assidues et la mise en place d’un petit logiciel mental séparant dans l’ouïe d’un côté la batterie et de l’autre les guitares. C’est dommage, car Tony et Benny sont très loin d’être des manchots et leurs compos parfois moyennes, parfois très bonnes méritent le détour. Bon, pour la basse, le problème ne se pose pas, qu’elle soit là ou pas, ça ne change rien.

Steve : « Le concept les gars, le concept ! Saignant et gratiné ça s’entend. Des femmes enchainées et torturées, genre 3 bombasses qui se promènent en voiture et qui se perdraient au premier croisement, les connes ! Après vous les capturez, parce que vous les avez reniflées à trois miles, et puis là c’est la boucherie... on demandera à Phlegeton, le mec de Wormed, de nous concocter un artwork bien dégueu, il sait faire... y’a qu’à voir ce qu’il a pondu pour Cesspool of Vermin, Avulsed ou Katalepsy ».

Dernier réglage à peaufiner, si Necrotic Disgorgement bénéficie de moyens conséquents et dorénavant d’un chanteur ultra efficace qui n’en fait jamais trop, il faut avouer que la grass de l’Ohio ne les pas motivés plus que ça pour composer les nouveaux hits du brutal death US.

En effet, malgré les titres Anal trauma, Crack Whore Compost et le brulot Grotesque Skeletal Reconstruction qui sont dignes de la réputation de nos braconniers, successions de tricotages effrénés, breaks suffocants, vitesse gorgasmique, force est de constater que les morceaux Defecation Delicacy, Conceived for Incest ou Postmortem Fluid Evacuation sentent plutôt le remplissage... hey les gars... ça fait pas beaucoup de morceaux par an ça... et pas que des bons en plus !

Un album en demi-teinte donc, malheureusement pour les fans. Pas assez teigneux dans l’intention, avec trop de ficelles à droite à gauche. Finalement il vaut mieux parfois une fougue approximative mais instinctive et un vieux son bien crade pour faire du sordide, au moins les morceaux baignent tous dans le même jus sale, en instaurant un climat autrement plus glauque.


0 Commentaire

9 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Necrotic Disgorgement