Deathster incontournable de la scène deathmetal batave depuis l’essor de
Sinister au début des années 90, Adrie Klosterwaald ne compte aujourd’hui plus les projets musicaux auxquels il a participé depuis tant d’années, supporté par des labels n’ayant pas forcément grande envergure, mais animé par une passion débordante et une soif inaltérable de deathmetal, tout comme mézigue de l’autre côté de la platine. L’ancien batteur et désormais growler fonde
Supreme Pain en 2006 aux côtés d’Erwin Harreman et revient en cette année 2011 avec son troisième album,
Divine Incarnation.
Tout d’abord signé chez les petites écuries
Comatose Music et
Metal Age,
Supreme Pain débarque cette année chez le plus puissant
Massacre Records, qui héberge déjà sous sa bannière quelques briscards incontournables du style comme
Sinister et
Malevolent Creation. Ayant notamment recruté le redoutable Paul Betlman (ex-
Sinister) derrière les fûts, le groupe délaisse les ambiances gores de ses précédentes réalisations pour s’orienter vers un concept bien plus occulte, impeccablement mis en image sur la couverture de son nouveau
Divine Incarnation.
Pour le reste, ne vous attendez pas à une révolution au sein de
Supreme Pain, tant le groupe s’attache à délivrer un deathmetal basé sur une force de frappe sans compromis, dans la grande tradition des groupes extrêmes des Pays-Bas, tels
Centurian ou
Sinister. A ce titre, bien que la comparaison avec ce dernier reste fatale, notre groupe renferme une brutalité manifeste supplémentaire, à l'heure où
Sinister ralentit quant à lui (si bien) la cadence. Les blast-beats de Paul Betlman sont légion, supportant les guitares tranchantes et indomptables de Bastian et Erwin.
Divine Incarnation reste toutefois à mille lieux d’un deathmetal plat et linéaire, tant la puissance qu’il dégage paraît sans limite, sans compter ses nombreux ralentissements, riffs et leads vicieux qui maintiennent toute l’attention, pour citer la fin tout en lourdeur de Trapped in
Heresy ou encore le final Towards
Hell d'une incroyable intensité.
Supreme Pain nous réserve en plus quasiment le meilleur sur le terrible morceau The
Fallen Kingdom aux rythmes et riffs annihilants, sans parler de la crème nommée
Spiritual Sickness, quatre minutes d'un deathmetal sombre, saisissant et implaccable, montant impitoyablement en intensité.
Si le redoutable morceau Goddess of Divine
Retribution du précédent album
Nemesis Enforcer nous laissait déjà présager une sacrée suite,
Divine Incarnation nous montre aujourd’hui combien
Supreme Pain monte génialement en puissance au fil de ses réalisations. Le quintette néerlandais revient en cette année 2011 avec un nouvel album déchainé, pas forcément original mais d’une brutalité sombre qui bouscule dès les premières salves et terrasse au fil de l’avancée.
Fabien.
Et puis effectivement, au niveau du concept et du visuel, il y de l'avancée.
Du Death Metal de très grande qualité, soigné et particulièrement addictif!
Au fil des écoutes, Divine Incarnation rentre définitivement dans la peau et on ne peux que être impressionné devant une telle puissance.
Cette dernière offrande de SUPREME PAIN représente pour moi une des meilleures réalisations actuelles de Death Metal avec NADER SADEK.
Merci Fabien pour ta chronique (qui a déclenchée l'achat) & merci SUPREME PAIN pour les émotions :-D
Très bonne chronique évidemment.
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