Dispelling the Veil of Illusions

Liste des groupes Power Mélodique 4th Dimension Dispelling the Veil of Illusions
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17/20
Nom du groupe 4th Dimension
Nom de l'album Dispelling the Veil of Illusions
Type Album
Date de parution 21 Mars 2014
Labels Power Prog
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1.
 Veil 3102
 01:47
2.
 A Circle in the Ice
 04:01
3.
 Kingdom of Thyne Illusions
 03:43
4.
 Quantum Leap
 03:31
5.
 Extraworld
 04:47
6.
 White Logic
 04:53
7.
 Memoirs of the Abyss
 04:22
8.
 The Watchtower (a Dream of Chivalry ...)
 03:55
9.
 Dissonant Hearts
 04:48
10.
 Away
 04:06

Durée totale : 39:53

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4th Dimension


Chronique @ LeLoupArctique

17 Juillet 2014

4th Dimension est un modèle à suivre pour beaucoup de ses compatriotes.

Les mots "power metal" et "Italie" sont étroitement liés depuis le Legendary Tales d'un certain Rhapsody, et le peuple transalpin semble avoir dans les gènes la volonté de continuer le travail de leur illustre compatriote. 4th Dimension avait déjà proposé deux ans auparavant avec The White Path to Rebirth un power metal à l'italienne, soit mélodique et racé, avec une utilisation massive de claviers. Ce premier album était paru sous un petit label local, mais sa qualité semble avoir été reconnue, puisque le second effort des italiens est sorti en mars de cette année chez Power Prog Records, maison de disque allemande en pleine croissance.

Ce Dispelling the Veil of Illusions est tout d'abord présenté par une très belle pochette aux couleurs fascinantes, bien représentative du nom du combo (ça vous l'auriez deviné tout seul). Si on jette un œil à la tracklist, on aperçoit déjà moins de titres clichés que sur un disque de power italien lambda, mais on remarque surtout une durée totale assez faible - un peu moins de quarante minutes. Le quintette a pourtant bien fait, car contrairement aux groupes adeptes du remplissage, 4th Dimension nous offre là un album où rien, absolument rien, n'est à jeter. Les morceaux en eux-mêmes sont plutôt courts, toujours moins de cinq minutes, et tout s'enchaîne sans la moindre seconde perdue.

Veil 3102 débute, et nous voilà parti pour la quatrième dimension ! Ce sont des claviers dans tous les sens qui nous y accueillent, ainsi qu'une grosse guitare rythmique sur un tempo assez rapide. Rien ne pourrait mieux représenter l'opus. 4th Dimension cherche à convaincre rapidement avec l'un des morceaux les plus catchy de l'opus, nommé A Circle in the Ice. On comprend d'emblée l'importance du clavier dans la musique des italiens, qui ne joue pas de pseudo-orchestrations mais un vrai son de clavier, un peu électro et capable de belles mélodies. Guitare et clavier font des merveilles avec des mélodies épiques, avec une production mettant le chant particulièrement en avant sur ce morceau, notamment au moment du refrain, simple mais mémorable. On croirait entendre Andrea Bicego juste à côté de nous lors du passage plus calme. Une excellente chanson pour commencer, même si on regrette un petit manque d'inventivité de la batterie derrière sa double-pédale.

Suit une alternance de titres entraînants assez joyeux, et d'autres un peu plus recherchés. Dans la lignée de A Circle in the Ice on retiendra un impressionnant Kingdom of Thyne Illusions, judicieusement choisi en tant que single. On a ici tous les tuyaux pour faire un tube. Blague à part, 4th Dimension réussit le tour de force de créer une chanson appréciable à la première écoute et qui le reste. C'est en parti grâce à un clavier fascinant lorgnant du côté de l'électro (ce break ...), mais surtout grâce à un chanteur qui met vraiment de l'âme dans sa voix pour faire vivre son chant. Le refrain par exemple, pourrait ennuyer par son conformisme s'il était exécuté mécaniquement, mais il est en réalité fascinant lorsque chanté avec autant de conviction.

Le chant est avec le clavier la grande force du groupe et de ce disque particulièrement. Sans posséder une grande technique ni atteindre des aigus improbables, le sieur Bicego maîtrise sa voix à la perfection. Les passages plus calmes sont chantés avec une sensibilité extraordinaire (quelques passages sur ExtraWorld, mais surtout Away), et la mélodie de certaines lignes de chant pas évidentes est très bien maitrisée (le refrain de Quantum Leap). Fait étonnant, sa voix ressemble parfois à celle de Hansi Kürsch de Blind Guardian, avec un mimétisme troublant sur White Logic en particulier (cette comparaison est bien évidemment méliorative).
Le clavier contribue aussi grandement à la personnalité du combo. Il sert d'accroche en jouant l'introduction de plusieurs titres, notamment sur ExtraWorld et Dissonant Hearts. Les mélodies électroniques qu'il crée se mélangent parfaitement au power metal sans le dénaturer, et lui ajoute même un petit côté moderne pas désagréable. En témoignent les nombreux breaks parfaitement exécutés joués par le Talete Fusaro.

4th Dimension s'essaye aussi aux morceaux plus calmes. L'exercice est difficile mais il avait été réussi sur l'opus précédent, et les italiens restent constants dans la qualité avec les deux morceaux dans ce style. Memoirs of the Abyss, sous ses faux airs de ballade, réajuste l'équilibre du disque en lui donnant un côté plus mélancolique, plus grandiose aussi, et permet aussi à l'auditeur de respirer un peu. La performance vocale d'Andrea est magique, sa voix étant emplie d'une sensibilité peu commune. Le guitariste a pendant ce temps troqué sa guitare électrique contre une acoustique, et le résultat est tout aussi envoûtant. Away termine l'opus de fort belle manière, avec un simple duo piano / chant accompagné d'orchestrations.

Tout est parfait alors ? Non, pas vraiment. La production, si elle reste de bonne facture, ne laisse cependant pas suffisamment d'espace sonore à la basse pour s'exprimer correctement. La guitare manque parfois de relief et on entend parfois des petits grésillements, mais là je chipote. Le jeu de batterie pourrait aussi s'enrichir un peu, même si c'est déjà bien comme ça.

Malgré sa durée relativement courte, ce Dispelling the Veil of Illusions reste bon et agréable de bout en bout. Même lorsque 4th Dimension joue un power mélodique typique (Dissonant Hearts, The Watchtower) la musique reste originale et le groupe conserve sa personnalité. Les italiens tentent de plus des incursions vers un metal plus recherché, légèrement progressif, avec notamment le brillant White Logic. Tout cela rend le disque varié et très riche, et sa facilité d'accès ne lui fait pas perdre son intérêt au fil des écoutes ; c'est même le contraire.
Avec un disque de cet acabit, 4th Dimension est un modèle à suivre pour beaucoup de ses compatriotes. Les efforts de The White Path to Rebirth avaient été récompensés par une signature chez Power Prog Records, la juste récompense cette fois-ci devrait être la reconnaissance internationale.

4 Commentaires

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ericb4 - 17 Juillet 2014: Bonne chro, comme toujours! Je ne connaissais pas ce groupe et ton argumentation très convaincante m'a donné envie d'aller écouter cet album.
V0SS - 12 Août 2014: très belle découverte merci LOUP!
LeLoupArctique - 12 Août 2014: De rien !
edenswordrummer - 04 Novembre 2014: Tu avais bien raison pour cet album, c'est également l'un des sons que je recherchais ! Ecoute à approfondir encore mais dans l'ensemble je suis déjà convaincue !
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