En 2021, il est permis de croire que l'espoir viendra de l'Amérique du Sud. Mais si l'association Messi-Neymar est susceptible d'apporter au PSG son premier titre européen, en revanche il parait évident que cet EP de
Morbid Messiah ne trônera pas au sommet des sorties les plus remarquées de l'année.
Formé en 2015 dans la ville mexicaine de Guadalajara par Roberto Trejo (guitare), José Rivas (growl) et
Anubis Sandoval (batterie), le groupe est vite rejoint par le bassiste Guillermo López. Se faisant remarquer grâce à leur 1er EP "
In the Name of True Death Metal" (2016), ils signent un accord avec la bonne crèmerie
Memento Mori pour la sortie de leur 1er album "
Demoniac Paroxysm" en 2018.
S'ensuit une période où le groupe se produit sur scène, voit son batteur originel quitter le navire (remplacé par Saul Anzaldo) et subit les affres de la pandémie. Mais, fidèle à sa ligne de conduite, voici
Morbid Messiah de retour chez ses compatriotes de Chaos Record avec ce "
Disgorged in the Coffin".
Une ligne de conduite qui se traduit simplement par un death metal old school à la sauce sud-am, sauvage et bestial. Revendiquant l'héritage de
Sadistic Intent ou
Ravager,
Morbid Messiah balance la sauce d'emblée sur le titre éponyme. Riffs incisifs et primitifs, batterie tapageuse, basse crasseuse, growl bien gras à haut débit de paroles : un postulat certes éculé qui ne manque pas d'efficacité.
Mais hélas, par la suite, le bât blesse quelque peu dans la redondance un tantinet systématique déployée dans les morceaux suivants. En effet, le riffing et les plans rythmiques s'enlisent trop dans une répétition qui ennuie malgré la brièveté des titres ("Grinded for the
Carnage", "Rupturing into Madness").
Plus longue, "
Dungeon of
Vermin" peine à convaincre aussi à cause de sa fin trop étirée et ce malgré les cris rageurs de Rivas.
Toutefois,
Morbid Messiah parvient à marquer des points grâce à la doublette "The Maniacal" (et son intro tiré du
Dark Knight, glaçante à souhait) et "
Angel of
Disembowelment". Proposant un riffing un peu plus recherché et quelques cassures de rythme bienvenues, nos 4 fanáticos prouvent leur capacité à produire un death metal recommandable.
Le travail de mixage et mastering concocté par Paco The Maggot sied bien à l'ensemble, avec cette petite touche de folie crasseuse forte à propos. Il en va de même pour l'artwork signé
Dahmer Art, qu'on peut rapprocher des œuvres dessinées par Chris Moyen.
Pou conclure, "
Disgorged in the Coffin" est une sortie sympathique mais qui manque tout de même d'unité dans la qualité pour en faire une écoute primordiale. Un peu dommage car
Morbid Messiah est capable aussi d'écrire de belles pépites. Espérons pour la suite qu'ils prennent exemple sur la Pulga plutôt que sur la danseuse brésilienne.
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